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Littérature: Viviano Y. Edoh sort « Saveurs maternelles »

Culture
Par   zounars, le 30 oct. 2017 à 07h07

Comptable de profession et passionné du livre et de la lecture, Viviano Edoh a mis sur le marché son premier ouvrage littéraire baptisé « Saveurs maternelles ». La cérémonie de lancement de ce roman a eu lieu samedi 28 octobre à Cotonou.

En lieu et place d’un livre ou d’un fascicule pour aider un comptable à parfaire son travail, Viviano Edoh a préféré rendre hommage à ces femmes qui, malgré leurs situations difficiles, se battent pour offrir un avenir radieux à leur progéniture. Orphelin de mère depuis janvier 1983, il perçoit la sortie de son roman comme le solde d’une dette envers sa mère et ces hommes et femmes qui spontanément aiment, affectionnent ou contribuent au bien-être d’un enfant issu ou non d’eux. « J’aurais vécu inutilement si je n’avais pas écrit ce roman. On n’a pas besoin de mettre au monde un enfant pour se comporter en père ou en mère », a déclaré Viviano Y. Edoh, après avoir fait une distinction entre une mère et une femme, ou un père et un homme.
Pour Thanguy Agoï, présentateur du livre lors de la cérémonie de lancement, « Saveurs maternelles » raconte l’histoire d’une mère très accrochée à sa fille. Akouavi, orpheline de mère dès sa naissance tombe enceinte après un viol orchestré sur sa personne par six inconnus suite à un kidnapping. Au lieu d’avorter comme beaucoup le lui ont conseillé, elle accouche d’une fille baptisée Don-de-Dieu, qu’elle abandonne devant le domicile d’un couple aisé mais stérile. Cet acte qui devrait l’éloigner de sa fille n’est que sa façon de lui offrir un meilleur avenir, tout en veillant sur elle partout où elle va. Alors Don-de-Dieu grandit en ignorant ses origines, et va, elle aussi, affronter un destin qui ne l’a pas toujours favorisé.
L’auteur précise qu’il n’entend nullement encourager une mère ou un père à abandonner son enfant, sous prétexte de vouloir lui offrir une vie convenable. Puisque qualifiée « d’acte crapuleux », un tel geste encore plus celui consistant à abandonner un enfant sur un tas d’ordures ou ailleurs, Viviano Edoh a exhorté les mères à s’armer de courage afin de garder leurs enfants auprès d’elles quoiqu’il arrive. C’est d’ailleurs le message que passe le livre rien qu’à travers sa couverture : une petite fille quiète et endormie dans les bras d’une mère heureuse de l’avoir près d’elle.
Le livre est paru aux éditions Savanes dont le patron était présent aux côtés de l’auteur lors de la cérémonie. Rodrigue Atchaoué a exprimé sa satisfaction d’avoir collaboré avec Viviano Edoh. Pour lui, ce dernier montre que sortir un livre n’est pas uniquement réservé à celui qui a étudié la littérature.
Viviano Edoh, comptable dans une banque de la place, n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Il promet la sortie du tome 2 de son roman à ses lecteurs qui le réclament déjà. Mais en attendant, il appelle ceux qui ne l’ont pas encore lu à se le procurer dans les librairies. « Il ne seront pas déçus après l’avoir lu », a-t-il assuré.