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Municipalité de Lisbonne : Le Bénin et le Portugal veulent relancer leur coopération via la culture

Culture
Par   Josué F. MEHOUENOU, le 02 sept. 2015 à 22h32

En marge de la participation du ballet national du Bénin à la 56è édition du festival international de folklore « Celestino Graça » qui se tient à Santarem au Portugal, du 1er au 7 septembre, le ministre en charge de la Culture, Paul Hounkpè, qui conduit personnellement la délégation béninoise a été reçu en audience à la municipalité de Lisbonne, mardi 1er septembre dernier. Les autorités de la ville ont tenu à avoir cet échange qui, selon elles, permettra de relancer la coopération, surtout au plan culturel avec le Bénin.

La délégation béninoise qui prend part à la 56è édition du festival international de folklore «Celestino Graça» qui se tient à Santarem au Portugal, du 1er au 7 septembre est arrivée à Lisbonne en début d’après-midi du mardi 1er septembre dernier. Peu de temps après, sur invitation de la municipalité de la ville, le ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme, Paul Hounkpè a été reçu en audience à la tête d’une délégation composée, entre autres, de son directeur de cabinet, du directeur des Ressources financières et du matériel, du président du Conseil d’administration et du directeur de l’Ensemble artistique national. La délégation béninoise avait face à elle, Catarina Vaz Pinto et Carlos des adjoints au maire chargés, respectivement de la Culture et des Relations internationales au niveau de la municipalité de Lisbonne.
Les échanges se sont voulus cordiales et très chaudes, avec pour plat de résistance, la culture. Les hôtes du Bénin ont salué la participation béninoise, seul pays africain invité à ce festival et singulièrement, la présence du ministre Paul Hounkpè, invité d’honneur. Pour eux, c’est une aubaine et cela devrait permettre de relancer la coopération entre les deux pays. Même si pour eux le Bénin n’est pas encore très bien connu des Portugais, les échos de la densité de sa culture leur sont parvenus. Raison pour laquelle, Catarina Vaz Pinto fait savoir au ministre de la Culture, l’intention de sa municipalité de travailler dans ce sens. Sur ce terrain, Ouidah a été sommairement abordée et les hôtes du Bénin qui ne semblent pas ignorer les liens entre cette ville béninoise et leur pays, pensent déjà que le moment est venu de réécrire l’histoire. La question des langues s’est invitée aussi dans les échanges. L’objectif pour la partie portugaise étant de comprendre comment le Bénin promeut ses langues et s’il est parvenu à pratiquer une langue nationale en dehors du français. Sur cette préoccupation, le ministre Paul Hounkpè a expliqué que son pays a fait l’option, il y a peu, de les enseigner mais conserve pour l’instant le français comme langue officielle.
Pour ce qui est de la coopération en vue, il estime que « au-delà des relations d’Etat à Etat, des municipalités peuvent avoir des rapports pour réchauffer ce lien qui avait existé. Les relations entre les deux pays ne sont pas développées et il aurait été normal qu’après le lien de l’esclavage, on continue de coopérer ».
«Le Portugal était très présent auparavant. Les vestiges sont là et devraient motiver pour une continuité. La tradition portugaise est restée avec des aspects très culturels comme la danse Bourian, l’architecture, la nourriture (Congada, Féchoida…)», expliqueront les autres membres de la délégation.
S’agissant de ce que le Bénin proposera au cours du festival international de folklore «Celestino Graça» qui se tient à Santarem, une place de choix sera faite à la danse «Guèlèdè», classée patrimoine mondial de l’UNESCO et bien d’autres danses rituelles et de réjouissance, a détaillé le directeur de l’Ensemble artistique national, Marcel Zounon. A la fin de l’audience, les deux parties ont échangé des présents.

Par Josué F. MEHOUENOU, envoyé spécial à Lisbonne