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Novembre de tous les arts à l’Ifc: Un carrefour artistique et culturel

Culture
Sur le mois de novembre, s’étale une programmation variée et qui survole presque tous les arts Sur le mois de novembre, s’étale une programmation variée et qui survole presque tous les arts

L’Institut français de Cotonou propose pour le mois de novembre, une belle et riche programmation. Tous les arts sont au rendez-vous avec des artistes d’horizons divers pour un enchevêtrement culturel digne du nom. 

Par   Josué F. MEHOUENOU, le 29 oct. 2023 à 22h07 Durée 4 min.
#Novembre de tous les arts #l’Ifc #Un carrefour artistique et culturel

La programmation du dernier trimestre de l’année à l’Institut français de Cotonou a déjà vu passer le mois d’octobre avec ses nombreuses activités. Mais novembre se veut encore plus alléchant. Sur ce mois, s’étale une programmation variée et qui survole presque tous les arts, qu’ils soient de la scène ou non. Fabienne Bidou, directrice déléguée de l’Institut français du Bénin, a levé un coin de voile sur la charpente des activités du mois, vendredi 27 octobre dernier. Occasion pour elle de mettre en lumière les nombreuses activités. Elle insistera d’abord sur le concert de l’artiste Pépé Oléka, activité phare pour clore le mois en cours. L’artiste qui s’est révélée au public du Bénin et d’ailleurs, connue surtout pour sa musique à la fois intense et épurée, prend une pause à Cotonou, au cœur de la promotion de son nouvel album de vingt titres « Aliklan », sorti fin 2022, pour aller au contact de son public. Samedi 28 octobre dernier, sur la scène de l’Institut et aux côtés de certains de ses pairs, elle a fait parler sa douce voix empreinte de puissance et de mélancolie, pour de belles balades musicales.

Pour qui a envie de découvrir Roukiata Ouédraogo sur scène, le rendez-vous est pour le jeudi 2 novembre prochain avec la mise en scène de « Je demande la route ». Un texte écrit et mis en scène avec Stéphane Eliard. « Je demande la route » est une tragédie initiatique dans un monde de brutes. Roukiata Ouédraogo donne à rire au public en remontant le parcours tortueux d’une migrante qui finit très bien le sien. Elle emprunte la scène pour mettre en exergue les différences culturelles, le racisme, les souffrances infligées aux femmes... « Elle offre une belle histoire à la fois grave et légère ». Ce même mois, Fidel Anato, Gopal Das, Amagbegnon, Tola Koukoui, plusieurs danseurs et danseuses et des célébrités de la chanson béninoise seront sur scène pour « Béhanzin, l'intemporel ». Ce spectacle musical est inspiré de la restitution au Bénin par la France des vingt-six trésors royaux d'Abomey et de l’exposition qui s’en est suivie. Cette mise en scène de Tola Koukoui se veut une ode à la combativité et à l’attachement à la terre africaine. Des auteurs comme Aimé Césaire, Birago Diop, Frantz Fanon ou encore Jean Pliya, prêtent une part d’inspiration à ce spectacle prévu pour le samedi 11 novembre. 

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D’attachement à la terre africaine, il sera aussi question avec « Les Frères Guèdèhounguè » pour leur spectacle, samedi 18 novembre. Ces cinq frères, fils et héritiers de l'ex-chef suprême du culte vodoun, sont dépositaires de savoirs cultuels endogènes et naturellement dotés de talents de chanteurs, de danseurs et de percussionnistes. Avec eux, le rendez-vous est pris pour la promotion des valeurs culturelles africaines. Tambours divers, chants et danses, rap inspiré du vodoun…

En outre, Carlos Adékambi Zinsou a mis en scène un texte de Pelphide Tokpo à découvrir le samedi 25 novembre avec Akofa Kougbénou, Madeleine Rispe, Cybelline de Souza. Le plus grand rendez-vous des arts plastiques au cours du mois, invite à des « Reconnexions » entre Anna Korver de la Nouvelle Zélande et le célèbre plasticien et sculpteur béninois Sébastien Boko. Les deux artistes proposent à l’occasion « un dialogue sur la société, dans le contexte actuel, où la mondialisation se traduit par une sorte d'abandon de nos racines et de nos identités culturelles ». De nombreux autres rendez-vous culturels sont à prendre au cours de ce même mois, certains hors des murs de l’institut, mais avec son soutien.