La Nation Bénin...
L’Institut français de Cotonou propose pour le mois de
novembre, une belle et riche programmation. Tous les arts sont au rendez-vous
avec des artistes d’horizons divers pour un enchevêtrement culturel digne du
nom.
La programmation du dernier trimestre de l’année à
l’Institut français de Cotonou a déjà vu passer le mois d’octobre avec ses
nombreuses activités. Mais novembre se veut encore plus alléchant. Sur ce mois,
s’étale une programmation variée et qui survole presque tous les arts, qu’ils
soient de la scène ou non. Fabienne Bidou, directrice déléguée de l’Institut
français du Bénin, a levé un coin de voile sur la charpente des activités du
mois, vendredi 27 octobre dernier. Occasion pour elle de mettre en lumière les
nombreuses activités. Elle insistera d’abord sur le concert de l’artiste Pépé
Oléka, activité phare pour clore le mois en cours. L’artiste qui s’est révélée
au public du Bénin et d’ailleurs, connue surtout pour sa musique à la fois
intense et épurée, prend une pause à Cotonou, au cœur de la promotion de son
nouvel album de vingt titres « Aliklan », sorti fin 2022, pour aller au contact
de son public. Samedi 28 octobre dernier, sur la scène de l’Institut et aux
côtés de certains de ses pairs, elle a fait parler sa douce voix empreinte de
puissance et de mélancolie, pour de belles balades musicales.
Pour qui a envie de découvrir Roukiata Ouédraogo sur scène,
le rendez-vous est pour le jeudi 2 novembre prochain avec la mise en scène de
« Je demande la route ». Un texte écrit et mis en scène avec Stéphane
Eliard. « Je demande la route » est une tragédie initiatique dans un
monde de brutes. Roukiata Ouédraogo donne à rire au public en remontant le
parcours tortueux d’une migrante qui finit très bien le sien. Elle emprunte la
scène pour mettre en exergue les différences culturelles, le racisme, les
souffrances infligées aux femmes... « Elle offre une belle histoire à la
fois grave et légère ». Ce même mois, Fidel Anato, Gopal Das, Amagbegnon,
Tola Koukoui, plusieurs danseurs et danseuses et des célébrités de la chanson
béninoise seront sur scène pour « Béhanzin, l'intemporel ». Ce
spectacle musical est inspiré de la restitution au Bénin par la France des
vingt-six trésors royaux d'Abomey et de l’exposition qui s’en est suivie. Cette
mise en scène de Tola Koukoui se veut une ode à la combativité et à
l’attachement à la terre africaine. Des auteurs comme Aimé Césaire, Birago
Diop, Frantz Fanon ou encore Jean Pliya, prêtent une part d’inspiration à ce
spectacle prévu pour le samedi 11 novembre.
Culture
D’attachement à la terre africaine, il sera aussi question avec « Les Frères Guèdèhounguè » pour leur spectacle, samedi 18 novembre. Ces cinq frères, fils et héritiers de l'ex-chef suprême du culte vodoun, sont dépositaires de savoirs cultuels endogènes et naturellement dotés de talents de chanteurs, de danseurs et de percussionnistes. Avec eux, le rendez-vous est pris pour la promotion des valeurs culturelles africaines. Tambours divers, chants et danses, rap inspiré du vodoun…
En outre, Carlos Adékambi Zinsou a mis en scène un texte de
Pelphide Tokpo à découvrir le samedi 25 novembre avec Akofa Kougbénou,
Madeleine Rispe, Cybelline de Souza. Le plus grand rendez-vous des arts
plastiques au cours du mois, invite à des « Reconnexions » entre Anna
Korver de la Nouvelle Zélande et le célèbre plasticien et sculpteur béninois
Sébastien Boko. Les deux artistes proposent à l’occasion « un dialogue sur
la société, dans le contexte actuel, où la mondialisation se traduit par une
sorte d'abandon de nos racines et de nos identités culturelles ». De
nombreux autres rendez-vous culturels sont à prendre au cours de ce même mois,
certains hors des murs de l’institut, mais avec son soutien.