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Rencontres des belles images africaines à Parakou: La quatrième édition a vécu

Culture
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 29 nov. 2015 à 21h17

Rencontres des belles images africaines à Parakou: La quatrième édition a vécu

Du 23 au 29 novembre, se sont déroulées les quatrièmes Rencontres des belles images africaines à Parakou (Rebiap). Outre la diffusion de récents films du Bénin et du FESPACO, des rencontres thématiques et une distinction de la meilleure photographie ont focalisé l’attention du public.

Vingt-et-un films à l’écran, communications et animations diverses, hommages aux anciens présidents Mathieu Kérékou et Thomas Sankara, à l’écrivain et homme de culture Jean Pliya et à l’ancien directeur de l’ex-Centre culturel français à Parakou, Prosper Nougloï. Parakou a vibré tout au long du week-end aux rythmes de la 4e édition des Rencontres des belles images africaines à Parakou. Placé sous le thème « Cinéma et environnement historique, regard croisé sur l’émergence et l’indépendance économique », le festival annuel Rebiap dirigé par Eric Georges Nougloï a été lancé officiellement, jeudi dernier, par le directeur de la cinématographie, Dorothée Dognon, représentant le ministre de la Culture. Il a salué la persévérance du promoteur malgré les difficultés rencontrées et réitéré le soutien de son département à accompagner ce festival qui valorise le septième art béninois et africain et ses acteurs.

Les manifestations ont connu la participation de cinéastes, vidéastes, photographes et autres amateurs des 24 images/seconde du Bénin tels qu’Ignace Yèchénou, Serge Yéou, Eléphant Mouillé et d’autres professionnels du Niger, du Togo, du Nigeria. Le public cinéphile a marqué son adhésion aux différentes projections, en dépit des retards et des problèmes techniques, notamment au carrefour - Guy Riobé qui a grouillé du monde tous les soirs. Celles qui ont eu lieu dans les établissements scolaires, ont également intéressé les jeunes.
Visant à contribuer à la valorisation du patrimoine culturel africain en général et celui du Bénin en particulier à travers le cinéma, à en croire Eric Georges Nougloï, les Rebiap ont permis la diffusion d’une douzaine de films béninois récents, des courts et longs métrages. On note : la comédie «Délestage et coupure d’eau» de Daouda Séidou et les fictions : «Ménage à trois» de Sorel Agbodémakou, «Salam» et «Quel cadeau à Salam?» d’Aboudou Salam Dondja ; «Talibé» et «Jusqu’à quand ?» de Tiburce Bocovo ; «Avô, (Le rituel)» d’Olivier O. Mèdjigbodo et «Stigmate d’une prêtresse» de Prince Kong Amaneng, «Les règles du jeu » d’Hervé Pereira. Au nombre des documentaires, il y a : «Les réfrigérateurs à brûleur à gaz» de Azick Gnahoui; «Zém, un gagne-pain» de Lariaus Honvo; «Natitingou, une destination perle» de Nimatou Moumouni.
Le public n’a pas manqué d’apprécier les productions étrangères : «Capitaine Thomas Sankara» de Christophe Cupelin, «Un billet pour Niamey » d’Iris Ehrich, «Et si Dieu avait tort» de Justin Kpatcha, «Témoin de l’ombre» de Mireille Idelette Kouyembous, «La croix d’Agadez» de Roufaï Amadou, «L’orphelin» d’Oumarou Kadri.
La meilleure photographie faite au lancement du festival a été distinguée. Le trophée et l’enveloppe financière sont revenus à Thomas Ohoussou.
Plusieurs thèmes ont été débattus avec les professionnels de l’image et du son. Les communications animées par Rock Sanni Orou (ancien directeur de l’ORTB), Claude Balogoun, Ignace Yèchénou, Dorothée Dognon ont porté sur la nouvelle collaboration de l’Afrique avec la Chine, la revalorisation du métier d’acteur de cinéma, les forces et faiblesses des films béninois. Les acteurs du cinéma plaident pour l’amélioration du cadre juridique et du financement public du secteur et une réorganisation de la distribution afin que les artistes vivent de leur art et ne soient pas obligés de vendre eux-mêmes leurs œuvres dans les rues et les feux tricolores pour contourner le fléau de la piraterie?