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60 ans de la Banque africaine de développement: Sous le signe de la croissance et de l’innovation

Economie
La Bad prend un nouvel engagement pour la croissance et l’innovation en Afrique La Bad prend un nouvel engagement pour la croissance et l’innovation en Afrique

La Banque africaine de développement (Bad) célèbre ses 60 ans d’existence. Une occasion pour l’institution bancaire de réaffirmer son engagement en faveur de la transformation économique et sociale du continent.

 

Par   Babylas ATINKPAHOUN, le 13 sept. 2024 à 05h59 Durée 2 min.
#Bad #économie

La Banque africaine de développement (Bad) a marqué d’un cachet spécial la célébration de ses 60 ans d’existence. La cérémonie d’anniversaire, tenue à Abidjan ce 10 septembre, a réuni des leaders politiques, des économistes, des investisseurs et des acteurs du développement.

Créée avec pour objectif de promouvoir le développement économique et le progrès social dans ses pays membres, la Bad a su s’adapter aux évolutions géopolitiques et économiques du continent. Elle a financé d’importants projets dans les domaines des infrastructures, de l’agriculture, de l’éducation et plus récemment dans les secteurs de l’énergie durable et de la digitalisation. « La Banque africaine de développement a été, durant ces six dernières décennies, un partenaire stratégique pour les pays africains dans leur quête de développement durable. Elle a su accompagner nos États en leur apportant des solutions financières adaptées aux réalités de chaque époque », a déclaré Akinwumi Adesina, président de la banque, lors de son discours inaugural. Il a mis l’accent sur les avancées réalisées grâce aux financements de la Bad, tout en mettant en avant les défis qui attendent l’institution dans les décennies à venir. Le rôle de la Bad dans la lutte contre les inégalités, le changement climatique et le chômage des jeunes a été particulièrement mis en exergue. «Nous devons continuer à innover et à renforcer nos partenariats pour répondre aux besoins croissants de notre continent. La Bad se doit d’être à l’avant-garde des solutions de financement pour un développement inclusif et résilient », a ajouté Akinwumi Adesina, insistant sur l’importance d’initiatives comme les projets d’énergies renouvelables et les programmes d’adaptation climatique.

L’une des annonces majeures de la célébration a été le lancement de nouveaux mécanismes de financement pour l’entrepreneuriat des jeunes et l’accès à l’énergie. La Bad entend, dans les années à venir, renforcer son appui aux petites et moyennes entreprises (Pme) et accélérer la transition vers une énergie propre, afin de répondre aux défis de la transition énergétique et de l’inclusion économique. Le président de la Bad n’a pas manqué de relever le rôle fondamental de la banque dans l’accompagnement des pays africains dans les moments de crise. De la crise de la dette des années 1980 à la pandémie de Covid-19, la banque a su déployer des initiatives financières et techniques pour atténuer les effets des chocs économiques. La célébration des 60 ans a également été l’occasion de rappeler la vision panafricaine de l’institution. Les 81 pays membres de la banque, dont 54 pays africains et 27 pays non régionaux, illustrent bien l’étendue de son influence et de son impact. Des projets transfrontaliers, comme la construction de corridors de transport, le développement du marché commun de l’électricité, ou encore le soutien à l’intégration régionale, ont permis à la Bad de renforcer la coopération économique sur le continent. « Nous devons nous tourner vers les 40 prochaines années avec la même vision claire et ambitieuse que celle qui a guidé les fondateurs de cette banque », a exhorté le président de la banque. Alors que le continent connaît des transformations rapides et complexes, la Bad entend être le fer de lance de cette nouvelle ère de croissance africaine avec des projets plus innovants et une vision tournée vers l’avenir. Elle se prépare donc à relever les défis des prochaines décennies