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Accès à l’électricité dans les pays en développement: Un partenariat inédit pour une énergie nucléaire durable

Economie
Signé par Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Aiea, et Ajay Banga, président  du Groupe de la Banque mondiale, Signé par Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Aiea, et Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale,

La Banque mondiale et l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) ont annoncé, le 26 juin dernier, un accord historique visant à faciliter l'accès des pays en développement à une énergie nucléaire sûre et durable pour répondre à la demande en électricité.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 02 juil. 2025 à 08h15 Durée 3 min.
#Développement #énergie nucléaire #Banque mondiale

La Banque mondiale et l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea) unissent leurs forces pour développer une énergie nucléaire sûre et accessible. Un accord signé, le 26 juin dernier, par Ajay Banga, président du Groupe de la Banque mondiale, et Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Aiea, permettra de répondre à la demande croissante en électricité tout en limitant les émissions de CO2.

Ce partenariat inédit arrive à point nommé, dans un contexte de forte croissance des besoins énergétiques mondiaux et de nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Il devrait faciliter l’accès des pays en développement à l’énergie nucléaire, considérée comme une solution pour produire une électricité stable et peu polluante.

En effet, la demande d’électricité devrait plus que doubler d’ici 2035 dans les pays en développement, notamment en raison du développement des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle. Il est question de les aider à fournir à leurs populations l’énergie dont elles ont besoin, et ce en proposant des solutions adaptées aux contextes nationaux, au moyen notamment d’objectifs de développement et de contributions déterminées au niveau national.

Le président du Groupe de la Banque mondiale a déclaré: «Le marché de l’emploi a besoin d’électricité. Il en va de même pour les usines, les hôpitaux, les écoles et les systèmes d’approvisionnement en eau. Et comme la demande augmente en raison de l’IA et du développement, nous devons aider les pays à fournir une énergie fiable et abordable». « Notre partenariat avec l’Aiea marque une étape importante (...). Ensemble, nous approfondirons notre expertise, nous aiderons les pays qui font le choix du nucléaire et nous veillerons à ce que la sûreté, la sécurité et la durabilité guident chacune de nos actions », a ajouté Ajay Banga.

Trois leviers d’action

Pour sa part, Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Aiea a indiqué que: « Ce partenariat historique, qui témoigne une fois de plus d’un retour du réalisme vis-à-vis de l’électronucléaire, ouvre la voie à d’autres banques multilatérales de développement et aux investisseurs privés, qui pourront considérer le nucléaire comme un outil viable pour assurer la sécurité énergétique et une prospérité durable. Ensemble, nous pouvons aider plus de gens à construire un avenir meilleur ».

Le mémorandum d’accord prévoit une coopération dans trois domaines principaux. Le premier concerne l’acquisition de connaissances. Dans ce cadre, la Banque mondiale bénéficiera de l’expertise de l’Aiea en matière de sûreté nucléaire, de gestion des déchets et de nouvelles technologies.

Le deuxième axe est relatif à la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires existantes. De nombreux réacteurs approchent de leurs 40 ans d’exploitation initiale et les deux institutions travailleront à leur modernisation en toute sécurité.

Enfin, le développement des petits réacteurs modulaires (Smr) est au cœur du partenariat. Ces réacteurs compacts, moins coûteux et plus flexibles, pourraient révolutionner l’accès à l’énergie dans les pays en développement. « Les Smr ont un grand potentiel, ils pourraient être un véritable moteur de progrès, à la fois propre et durable, et aider à lutter contre la pauvreté ; mais le financement reste un obstacle», a indiqué le directeur général de l’Aeia.