Le produit intérieur brut (Pib) réel de l’Uemoa ressortirait à 5,1 % au troisième trimestre 2023 puis à 5 % au quatrième trimestre, après 5,7 % au deuxième trimestre, d’après les prévisions de la Bceao. Sur le reste de l’année 2023, projette la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la progression de l’activité économique se poursuivrait mais de façon « modérée » dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), en lien avec l’exécution des programmes des Etats et la dynamique du secteur privé.
Les performances des économies des pays de l’Union seraient tirées par la bonne tenue de la demande intérieure, des services marchands et financiers et des industries manufacturières et extractives, indique la Banque centrale dans sa dernière Note de conjoncture économique dans les pays de l’Uemoa (Bceao, août 2023). Il est attendu une amélioration continue dans les secteurs tels que le transport, le tourisme, l’hôtellerie et les bâtiments et travaux publics (Btp), notamment au Bénin, au Sénégal, au Mali, en Guinée-Bissau et au Niger.
Selon une enquête de conjoncture menée par la Banque, l’activité économique serait globalement bien orientée dans l’ensemble de ces secteurs. Les chefs d’entreprise anticipent de meilleures performances, malgré la hausse du coût du crédit.
Jusqu’à fin juin 2023, l’activité économique a poursuivi sur sa tendance haussière, soutenue par une demande intérieure forte et la poursuite des investissements publics. En glissement annuel, la production industrielle a augmenté de 3,0 %, après une hausse de 4,1 % en mai 2023, selon la Bceao. Le chiffre d’affaires du commerce de détail s’est accru de 4,4 %, après 4,3 % le mois précédent, estime-t-elle. La Banque souligne également une hausse des prestations de services marchands de 5,5 % et des services financiers de 16,2 %, après des augmentations respectives de 3,3 % et 16,2 % le mois précédent.
En ce qui concerne la masse monétaire, le taux de croissance annuel dans l’Union est estimé à 8,5 % à fin juillet 2023 contre 8,6 % en juin et 7,8 % en mai. Il en résulterait une hausse de 3 702,3 milliards F Cfa en juillet qui serait essentiellement imputable à l’accroissement des créances intérieures de 16,5 %, atténuée par la diminution de 43,9 % des actifs extérieurs nets (Aen) des institutions de dépôt qui s’étaient déjà contractés de 3 636,7 milliards F Cfa, en un an, à fin juin dernier?