La Nation Bénin...
Entre conditions climatiques et dynamique des marchés, la campagne agricole et commerciale en cours demeure sous étroite surveillance, tant pour les producteurs que pour les consommateurs, dans un contexte où l’équilibre entre production, disponibilité et prix reste un enjeu majeur. C’est ce que révèle le Bulletin mensuel de la Cellule technique de suivi et d’appui à la gestion de la sécurité alimentaire.
Tandis que les conditions climatiques ont influencé le calendrier et les rendements des activités agricoles dans plusieurs zones, les marchés enregistrent des variations de prix touchant particulièrement les céréales et les produits de grande consommation. Au cours des derniers mois, la pluviométrie a joué un rôle central dans le déroulement des activités agricoles. Les précipitations, parfois irrégulières selon les régions, ont influencé les périodes de semis, la croissance des cultures et les perspectives de récoltes. Dans certaines zones agricoles, les pluies précoces ont permis une installation rapide des cultures vivrières, notamment le maïs, le riz et le sorgho, favorisant une bonne levée des plants. D’autres localités ont connu des pauses pluviométriques prolongées, obligeant les producteurs à réajuster leurs calendriers agricoles. Ces interruptions ont parfois entraîné des resemis, avec pour conséquence une hausse des charges de production et un allongement du cycle cultural. Les cultures maraîchères, particulièrement sensibles à la disponibilité en eau, ont également été affectées, notamment dans les zones où l’irrigation reste limitée. Les services agricoles relèvent que, malgré ces contraintes, les activités de champ se sont poursuivies, soutenues par une reprise progressive des pluies en fin de saison. Les cultures de contre-saison ont par ailleurs bénéficié d’une meilleure maîtrise de l’eau dans les périmètres aménagés, permettant de maintenir un niveau d’activité agricole jugé globalement satisfaisant.
Dans l’ensemble, la pluviométrie a confirmé son rôle structurant dans l’économie rurale, conditionnant à la fois la disponibilité des produits agricoles et les revenus des exploitants.
Hausse et fluctuations des prix
Parallèlement aux dynamiques climatiques, les marchés enregistrent une évolution notable des prix des denrées alimentaires. Les céréales, en particulier le maïs, le riz et le sorgho, connaissent des variations liées à la fois à la disponibilité des stocks, aux coûts de transport et à la demande accrue en fin d’année. Sur plusieurs marchés urbains et ruraux, le prix du maïs a connu une tendance haussière, alimentée par l’attente des nouvelles récoltes et la diminution progressive des stocks issus de la précédente campagne. Le riz, largement consommé, reste soumis aux fluctuations du marché international, tandis que les céréales locales subissent l’impact des conditions de production et de conservation.
Les autres denrées de base, notamment les légumineuses, les tubercules et les produits maraîchers, affichent également des variations de prix. Les produits frais, sensibles aux aléas climatiques et aux difficultés logistiques, voient leurs prix évoluer au rythme de l’offre saisonnière. Les coûts de transport et de manutention continuent par ailleurs de peser sur les prix finaux proposés aux consommateurs. Les acteurs du commerce expliquent que cette évolution des prix s’inscrit dans un contexte de forte demande, notamment à l’approche des fêtes de fin d’année, période traditionnellement marquée par une intensification des échanges. Les marchés restent toutefois approvisionnés, même si les ménages doivent ajuster leurs habitudes de consommation face à la hausse des prix de certains produits.
Les marchés enregistrent des variations de prix touchant particulièrement les céréales et les produits de grande consommation