La Nation Bénin...
Des
variations importantes sont enregistrées sur les marchés agricoles. Tandis que
le maïs connaît une baisse généralisée grâce à la reprise des récoltes, le riz
local voit ses prix grimper, porté par une forte demande urbaine. Ces
fluctuations traduisent un marché encore fragile, soumis aux aléas climatiques
et à la saisonnalité.
Tandis
que le maïs, denrée de base, connaît une baisse généralisée, d’autres produits
comme le riz local affichent des hausses notables. Ces mouvements traduisent
les effets combinés de la saison des pluies, des conditions climatiques et des
dynamiques régionales de l’offre et de la demande. Le maïs, aliment central du
panier de la ménagère, voit son prix reculer dans la plupart des localités. Le
kilogramme se vend désormais en moyenne à 182 F Cfa, contre des baisses allant
de -5 % à -49 % selon les marchés. Glazoué enregistre la plus forte chute (-49
%), tandis qu’à Kétou, une légère hausse de +3 % est notée. Ce recul s’explique
par la reprise des récoltes dans plusieurs zones du Centre et du Nord, où les
stocks sont abondants après des pluies favorables. Les prix du gari restent
globalement stables, oscillant entre 220 F Cfa à Azové et 500 F Cfa à Dantokpa.
Cependant, certaines baisses de 3 à 8 % sont observées sur les marchés de
Kassoua-Allah et Bohicon. En glissement annuel, la tendance est à la baisse,
jusqu’à -35 % à Azové.
Le
niébé affiche des écarts marqués de 395 F Cfa/Kg à Parakou à 830 F Cfa/kg à
Kassoua-Allah. Si certains marchés enregistrent de légères hausses, la majorité
connaît une baisse annuelle moyenne de 30 %, conséquence des bonnes récoltes du
Nord et de la stabilisation des importations. Contrairement au maïs, le riz
local connaît une tendance à la hausse. Ses prix varient entre 425 F Cfa/kg à
Bembèrèkè et 650 F Cfa/kg à Dantokpa, avec des hausses de +2 à +23 % par
rapport à la moyenne quinquennale. Cette flambée est attribuée à une offre
encore limitée face à la forte demande urbaine. Si la baisse du maïs soulage
temporairement les ménages, les hausses sur d’autres produits rappellent la
vulnérabilité du marché alimentaire face aux aléas climatiques et aux
fluctuations saisonnières. Les experts du Biap recommandent de renforcer la
surveillance des prix, de mieux organiser la commercialisation et de stimuler
la production locale pour anticiper les hausses attendues à la fin de la
saison.
Le panier de la ménagère, voit le prix du maïs reculer dans la plupart des localités