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Renforcement du tissu industriel: La croissance du secteur secondaire projetée à 8 % en 2024

Economie
Il est attendu un accroissement de la capacité des unités récemment installées dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé Il est attendu un accroissement de la capacité des unités récemment installées dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé

Le secteur secondaire afficherait en 2024 une croissance soutenue de 8 % au Bénin, avec la poursuite de la réduction du déficit infrastructurel et le renforcement du tissu industriel, selon les projections économiques nationales.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 05 déc. 2023 à 05h59 Durée 4 min.
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La valeur ajoutée du secteur secondaire connaitrait une hausse de 8 % en 2024 contre un taux de croissance de 10,1 % annoncé en 2023, selon le Rapport économique et financier (ministère de l’Economie et des Finances - Mef, octobre 2023) adossé au projet de loi de finances 2024 en étude au Parlement. Le gouvernement entend poursuivre sa politique de réduction du déficit infrastructurel du pays et accélérer le renforcement du tissu industriel.

A cet effet, il est attendu un accroissement de la capacité des unités récemment installées dans la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) ainsi que dans les autres zones industrielles, notamment celles du segment agroalimentaire, à la faveur de l’amélioration du climat des affaires et du renforcement des relations avec le Nigéria, premier partenaire commercial du Bénin. Dans cette zone économique spéciale, s’installeront bientôt une usine de fabrication d’huile végétale, une unité industrielle de fabrication de provende, de production d'alevins et de poissons, une industrie de transformation de noix de cajou. Afin de rendre disponible la matière première aux industries locales, il est envisagé la mise en vigueur, dès l’année prochaine, d’un décret portant interdiction d’exportation des noix d’anacarde par voie terrestre.

La mise en service des nouvelles unités de production contribuerait à intensifier la production. D’autres industries manufacturières devraient également profiter du regain d’activité, notamment les unités de fabrication des matériaux de construction. 

Boom attendu

L’activité dans la branche « construction »  serait dopée par l’accélération en 2024 de plusieurs projets de réalisation d’infrastructures socio-économiques inscrits au titre du Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026, notamment  la phase B du projet Asphaltage, le Programme d’assainissement pluvial de Cotonou (Papc), le Projet d’aménagement de la plage de Fidjrossè (section entre Marie Stella et Adounko sur 20,1 km), l’aménagement et le bitumage de la Rocade de Porto-Novo (section 1 : Hôtel Beaurivage-début cinquantenaire) en 2x2 voies prenant en compte le pont sur Zounvi et la rue des manguiers menant à l’Assemblée nationale (9,55 km). A ces chantiers s’ajoutent plusieurs autres projets d’aménagement et de bitumage des routes sur l’ensemble du territoire national. La branche « construction» impacterait également les industries extractives, principalement dominées par l’exploitation des carrières.

Les transformations attendues au plan industriel induiraient une hausse de la demande d’énergie électrique. L’installation et la mise en service de nouvelles unités de production d’électricité en 2024, et des importations au besoin permettraient d’augmenter l’offre énergétique. De même, il est projeté un accroissement de la production d’eau, aux fins de desservir de nouvelles localités. Sur cette base, la valeur ajoutée de la branche « électricité et eau» devrait progresser de 4,7 % en 2024, d’après les projections économiques nationales du Mef.