La Nation Bénin...
Le secteur secondaire afficherait en 2024 une
croissance soutenue de 8 % au Bénin, avec la poursuite de la réduction du
déficit infrastructurel et le renforcement du tissu industriel, selon les
projections économiques nationales.
La valeur ajoutée du secteur secondaire
connaitrait une hausse de 8 % en 2024 contre un taux de croissance de 10,1 %
annoncé en 2023, selon le Rapport économique et financier (ministère de
l’Economie et des Finances - Mef, octobre 2023) adossé au projet de loi de
finances 2024 en étude au Parlement. Le gouvernement entend poursuivre sa
politique de réduction du déficit infrastructurel du pays et accélérer le
renforcement du tissu industriel.
A cet effet, il est attendu un accroissement de
la capacité des unités récemment installées dans la Zone industrielle de
Glo-Djigbé (Gdiz) ainsi que dans les autres zones industrielles, notamment
celles du segment agroalimentaire, à la faveur de l’amélioration du climat des
affaires et du renforcement des relations avec le Nigéria, premier partenaire
commercial du Bénin. Dans cette zone économique spéciale, s’installeront
bientôt une usine de fabrication d’huile végétale, une unité industrielle de
fabrication de provende, de production d'alevins et de poissons, une industrie
de transformation de noix de cajou. Afin de rendre disponible la matière
première aux industries locales, il est envisagé la mise en vigueur, dès
l’année prochaine, d’un décret portant interdiction d’exportation des noix
d’anacarde par voie terrestre.
La mise en service des nouvelles unités de
production contribuerait à intensifier la production. D’autres industries
manufacturières devraient également profiter du regain d’activité, notamment
les unités de fabrication des matériaux de construction.
Boom attendu
L’activité dans la branche « construction
» serait dopée par l’accélération en
2024 de plusieurs projets de réalisation d’infrastructures socio-économiques
inscrits au titre du Programme d’action du gouvernement (Pag) 2021-2026,
notamment la phase B du projet
Asphaltage, le Programme d’assainissement pluvial de Cotonou (Papc), le Projet
d’aménagement de la plage de Fidjrossè (section entre Marie Stella et Adounko
sur 20,1 km), l’aménagement et le bitumage de la Rocade de Porto-Novo (section
1 : Hôtel Beaurivage-début cinquantenaire) en 2x2 voies prenant en compte le
pont sur Zounvi et la rue des manguiers menant à l’Assemblée nationale (9,55
km). A ces chantiers s’ajoutent plusieurs autres projets d’aménagement et de
bitumage des routes sur l’ensemble du territoire national. La branche «
construction» impacterait également les industries extractives, principalement
dominées par l’exploitation des carrières.
Les transformations attendues au plan
industriel induiraient une hausse de la demande d’énergie électrique.
L’installation et la mise en service de nouvelles unités de production
d’électricité en 2024, et des importations au besoin permettraient d’augmenter
l’offre énergétique. De même, il est projeté un accroissement de la production
d’eau, aux fins de desservir de nouvelles localités. Sur cette base, la valeur
ajoutée de la branche « électricité et eau» devrait progresser de 4,7 % en
2024, d’après les projections économiques nationales du Mef.