Résilience et inclusivité des économies africaines: Fagace et Ferdi forment sur l’investissement d’impact

Les défis liés à l’investissement d’impact en Afrique occupent une place prépondérante dans les réflexions stratégiques. En initiant un séminaire de formation sur le thème : “L’investissement d’impact au service des économies africaines”, le Fonds africain de Garantie et de Coopération économique (Fagace) et la Fondation pour les Études et Recherches sur le Développement International (Ferdi) offrent aux acteurs de premier plan des secteurs bancaire et financier d’Afrique l’opportunité d’explorer des modèles innovants et de se familiariser avec les meilleures pratiques.

Selon Hugues Oscar Lokossou, représentant le ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances, l’investissement d’impact représente un outil stratégique pour transformer les économies africaines de manière inclusive et durable. « En orientant les capitaux vers les secteurs à haute valeur ajoutée, tout en assurant des retombées sociales et environnementales, cet investissement a le potentiel de soutenir des projets structurants qui seront des moteurs de transformation de nos pays, tant sur le plan économique que sociétal », a-t-il souligné. Il a noté que le Fagace par son mécanisme de garantie a su devenir un pilier important dans le financement des économies africaines, facilitant l’accès aux crédits pour des projets à fort impact, notamment pour les petites et moyennes entreprises. Par ce séminaire sur l’investissement d’impact au service des économies africaines, il s’agit pour les initiateurs de poser les bases d'un développement économique solide, en mobilisant des acteurs clés des secteurs public et privé pour soutenir les projets structurants qui façonneront l’avenir du continent. Ils échangeront au cours de ces assises sur les mécanismes susceptibles de promouvoir une croissance durable et inclusive à travers des investissements stratégiques. Hugues Oscar Lokossou est convaincu qu’à terme, les résultats de ces travaux aboutiront à la mise en place d’un écosystème financier résilient, apte à attirer des financements pour les projets structurants, lesquels contribueront aux progrès économiques, sociaux et ouvriront la voie à une Afrique plus propre, prospère et inclusive.

Être au rendez-vous de l’histoire

Entre autres objectifs visés par les travaux de Cotonou, qui réunissent des acteurs des 14 pays membres du Fonds, on note le renforcement des capacités des participants en matière d’investissement d’impact, la promotion des mécanismes de garantie du Fagace pour soutenir les Petites et moyennes entreprises (Pme) africaines, la création d’un cadre de collaboration pour faciliter le financement des projets structurants sur le continent, ainsi que la stimulation de l’implication des institutions financières dans l’investissement à fort impact social et environnemental. L’investissement d’impact offre de nouvelles perspectives pour l’avenir des opérateurs économiques et des institutions financières africaines et le Fagace se veut être au rendez-vous de l’histoire. A juste titre, les discussions se concentreront sur l’importance de l’orientation des ressources financières vers les secteurs à haute valeur ajoutée tels que les Pme et les infrastructures, afin de maximiser l’impact social et environnemental des investissements.

« La rencontre de Cotonou s’entend comme un grand laboratoire où sont réunis des chercheurs universitaires, des professionnels des grandes institutions d’Europe et d’Afrique, pour définir la meilleure manière d’impacter le financement accéléré de l’Afrique pour que les populations africaines puissent mieux se porter. L’objectif final est de trouver de nouveaux instruments financiers pour accompagner les Etats, le secteur privé, le secteur public sur le marché financier, afin que le financement des économies africaines soit une réalité et de manière accélérée », a indiqué Nguéto Tiraïna Yambaye, directeur général du Fagace. C’est dire qu’à travers ce séminaire, il s’agit de poser les bases d'un financement plus résilient et inclusif pour le développement économique et social des États membres. Nguéto Tiraïna Yambaye souhaite que ce séminaire de formation permette aux participants de faire de leurs institutions des moteurs de croissance et de développement durable. « Ce type d'initiative est appelé à être réédité, car c'est ensemble par la formation et le partage de savoirs que nous pourrons bâtir un avenir plus prospère pour nos Etats membres », a-t-il indiqué.

Une nouvelle dynamique

Pour Lawe Weisgerber, directrice de l’Agence française de développement (Afd), bras financier de ce projet, c’est un nouveau signal de l’extraordinaire dynamisme des pays et de leur capacité à innover et à penser le développement autrement. Elle s’est réjouie de l’engagement des économistes, des analystes et des porteurs de projets d’Afrique dans ce processus d’intégration de l’investissement d’impact dans les politiques publiques et les décisions stratégiques.

Le Fagace, à travers ses garanties, offre aux institutions financières un cadre sécurisant pour stimuler l’investissement privé, et à dessein, l’institution place au cœur de ce séminaire les petites et moyennes entreprises (Pme), moteurs essentiels de la croissance économique sur le continent, mais souvent freinées par un accès limité aux financements. Les mécanismes de garantie offerts par le Fagace se révèlent déterminants pour renforcer les capacités des Pme à accéder à des financements durables.

Une vision partagée avec la Ferdi, reconnue pour ses programmes de formation et ses études économiques, qui mobilise dans le cadre de l’initiative de Cotonou des partenaires tels que l'Afd et Proparco, qui jouent un rôle clé dans l’appui aux économies africaines par le financement du secteur privé et la promotion de l'investissement d'impact.

En effet, signé en mai 2023, le partenariat entre le Fagace et la Ferdi vise notamment à renforcer les capacités des pays africains par la promotion et l’organisation de formations spécialisées. Il est fondé sur les principes et objectifs communs des deux organisations et leur forte complémentarité en matière de formation■