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Amélioration de l’offre éducative dans le Borgou-Alibori: Les acteurs de l’école s’approprient le processus du SILP

Education
Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 31 août 2016 à 16h34

Les acteurs du système éducatif de base de l’Alibori et du Borgou sont à l’école du Suivi d’impact local participatif (SILP). Le lancement du processus de mise en œuvre de cet instrument d’optimisation des ressources, d’évaluation de l’offre éducative et de reddition de compte, a eu lieu mardi 30 août à Nikki.

Dans le but de contribuer à l’amélioration de l’offre éducative, le réseau Social Watch Bénin envisage de mettre en œuvre l’outil dénommé «Suivi d’impact local participatif (SILP)» dans les quatorze communes de l’Alibori et du Borgou. En vue de l’appropriation et de la mise en œuvre efficiente de ce processus participatif, une série d’ateliers méthodologiques communaux est lancée à Nikki et se déroule du 30 au 2 septembre dans les localités cibles, au profit des acteurs locaux du système éducatif de base. Ainsi, le réseau entend renforcer les capacités des membres des Cellules de participation citoyenne (CPC) et des représentants des services de l’enseignement primaire de chaque commune afin qu’ils soient aptes à mesurer les progrès et à apporter des mesures correctives aux services publics de l’éducation, précise Dieudonné Houinsou, secrétaire exécutif de Social Watch Bénin. Cet atelier vient à point nommé quand on sait que les résultats des différents examens de cette année ont été catastrophiques (39,45% de réussite au CEP 2016 dans le Borgou-Alibori) alors que le secteur de l’éducation constitue le socle du développement, indique Sylla Adamou, premier adjoint au maire de Nikki. Cette initiative, espère-t-il, contribuera à inverser la tendance des contre-performances scolaires.

Mise en oeuvre du SILP

Parents d’élèves, écoliers, enseignants, responsables d’établissements et autorités locales, responsables d’ONG intervenant dans le secteur éducatif, s’informent sur les différentes étapes de mise en œuvre du SILP. Il s’agit de : l’état des lieux du secteur, la monographie, le traçage des ressources publiques financières, matérielles et humaines, l’évaluation initiale de l’offre éducative, l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’actions, notamment par les groupes thématiques Education et Genre des CPC et autres acteurs du service public d’enseignement ciblé.
La finalité de cet outil, c’est d’accroître l’efficacité de l’allocation et de l’utilisation des ressources, d’associer les usagers au suivi et au contrôle des dépenses publiques et d’assurer la qualité des prestations des services, souligne la formatrice Sylvie Josiane Dossou. Quinze écoles du département de l’Atacora ont bénéficié entre mars 2005 et mars 2006 de la phase pilote du projet avant son extension à 105 écoles dans sept départements entre 2008 et 2009, rappelle l’assistante de projet à Social Watch Bénin. Les résultats ont été probants tout au moins en ce qui concerne la mobilisation des acteurs de l’école, la mise en œuvre des mesures correctives aux dysfonctionnements et déficits constatés, la construction de modules de classe, à en croire Sylvie Josiane Dossou. Dans certaines localités, précise-t-elle, des logements pour enseignants, des puits, l’électricité, ont été mis en place dans des écoles. Dans d’autres, la délimitation et l’aménagement de domaines scolaires, le changement des critères d’attribution des subventions aux écoles, le recrutement d’agents comptables au profit des circonscriptions scolaires, émanent également des expériences du SILP et ce, malgré le coût relativement élevé de mise en œuvre, la mobilité des acteurs et le complexe à s’en approprier, ajoute-t-elle.
La mise en œuvre du SILP par Social Watch Bénin s’inscrit dans le cadre du programme Appui suisse au renforcement de la redevabilité (AS2R) dont le réseau conduit le volet « Responsabilité des autorités et délivrance de services de qualité »?