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Appellation et organisation du baccalauréat: La Conetra-Bac réclame des réajustements

Education
Par   Site par défaut, le 01 mars 2017 à 06h39

La Coordination nationale des enseignants pour les travaux du baccalauréat s’est, entre autres, penchée sur la question de l’appellation du baccalauréat comme « premier diplôme universitaire ». C’était au cours d’un atelier de réflexion tenu, vendredi 24 février dernier, au Lycée Coulibaly de Cotonou.

« Le baccalauréat est le diplôme de la fin des études du 2nd cycle de l’enseignement du 2nd degré », rétablit Maxime Okoundé, porte-parole adjoint de la Coordination nationale des enseignants pour les travaux du baccalauréat (Conetra-Bac), pour exiger la correction de l’ancienne définition : « premier diplôme universitaire ». A l’appui de son argumentaire, il fait référence à la loi n°2003-17 du 11 novembre 2003 portant Orientation de l’éducation nationale en République du Bénin rectifiée par la loi n°2005-33 du 6 octobre 2005. Cette loi reste toujours en vigueur, souligne-t-il, en ajoutant qu’elle n’a pas changé l’appellation de cet examen. 

En effet, l’article 38 de cette loi stipule : « La fin des études du second cycle de l’enseignement secondaire général est sanctionnée par l’examen du baccalauréat du second degré ».
Les relevés et les attestations du baccalauréat, poursuit-il, portent la mention « diplôme de l’enseignement du second degré ». Dès lors, Maxime Okoundé dit ne pas comprendre pourquoi l’on s’accroche à une appellation qui ne correspond à rien. Toutefois, il dit être conscient que le baccalauréat permet à son titulaire de poursuivre les études du premier cycle de l’enseignement supérieur. A cet effet, il cite les dispositions de l’article 52 de la loi sur l’Orientation de l’éducation nationale : « L’entrée en première année du premier cycle de l’enseignement supérieur est subordonnée à l’obtention du baccalauréat du second degré (…) »
Dans son analyse, M. Okoundé montre que cette façon de désigner le baccalauréat pose le problème de sa tutelle et de sa gestion. « Comme cet examen est à tort considéré comme premier diplôme universitaire, on estime qu’il est sous la tutelle de l’enseignement supérieur. Cela n’est pas juste », dénonce M. Okoundé. Il réclame que la tutelle du baccalauréat soit assurée par les responsables de l’enseignement secondaire. Les enseignements sur lesquels les candidats au baccalauréat sont évalués ont été dispensés par les enseignants du secondaire, argumente-t-il. « Ce sont les enseignants du secondaire qui forment les élèves en les préparant pour l’examen du baccalauréat », insiste-t-il. A l’en croire, la confusion fait que « les enseignants du supérieur se retrouvent sur les tâches attrayantes alors que les enseignants du secondaire sont confinés dans les tâches subalternes » lors des travaux de cet examen.
La Conetra-Bac propose qu’il y ait « une direction rotative » entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur. « Il s’agit de la cogestion qui est la solution consensuelle étudiée, il y a quelques années, pour éviter un affrontement entre les deux ordres d’enseignement», indique-t-il. Pour donner un contenu concret à cette option, il précise : « Si le directeur de l’Office du baccalauréat est de l’enseignement supérieur, il lui faut deux adjoints dont un de l’enseignement secondaire général et l’autre de l’enseignement technique et professionnel et ainsi de suite ». Il regrette que le projet du texte proposé par son organisation n’ait pas connu de suite depuis lors.
Sans être plus précis, il annonce que l’affrontement qu’on évite, pourrait avoir lieu un jour si rien n’est fait pour au moins mettre en œuvre les mesures de la cogestion?