La Nation Bénin...
Une
nouvelle version de la Charte de bonnes pratiques pour la protection des élèves
contre les abus sexuels sera généralisée dès la rentrée prochaine au Bénin. Un
atelier s’est penché sur la question, ce mercredi 21 août, au siège de l’Ong
Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre-Bénin) qui pilote
le projet dans une approche participative et holistique.
La
protection effective des élèves contre les abus sexuels par la généralisation
de la Charte de bonnes pratiques dans les établissements scolaires primaires et
secondaires sur l’ensemble du territoire national sera renforcée pour plus
d’efficacité dès la rentrée scolaire 2024-2025 qui démarre le lundi 16
septembre prochain. La version révisée
de la charte sera mise en œuvre dans l'ensemble des écoles, collèges et lycées
du Bénin avec une nouvelle approche plus pertinente et rigoureuse impliquant
cette fois-ci à la fois les enseignants, les élèves et les parents. Cette
généralisation de l’outil participatif a été actée par les deux ministères en
charge des Enseignements maternel et primaire puis secondaire. Des arrêtés
ministériels puis des notes de service ont été pris notamment au niveau de chacune des douze
directions départementales pour instruire à cet effet les établissements
scolaires pour une application sans faille de la Charte de bonnes pratiques
contre les abus sexuels sous toutes leurs formes sur les élèves notamment le
harcèlement sexuel, le viol, l’exploitation sexuelle et le mariage forcé.
La
généralisation de la nouvelle version de la charte fait suite aux résultats
tangibles enregistrés lors de la phase pilote ainsi que de la première
expérimentation généralisée au titre de ce projet initié et mis en œuvre par le
Cercle international pour la promotion de la création (Cipcre-Bénin) avec
l’appui de ses partenaires. Une séance de restitution des résultats de
l’évaluation du projet a eu lieu, ce mercredi 21 août, au siège de l’Ong à
Akpro-Missérété.
Selon
le consultant et facilitateur, Paul Yasségoungbé, les résultats de l’évaluation
finale interne assistée permettent de conclure que le projet a été pertinent,
efficace et efficient. Il y a une prise de conscience des enseignants qui
n’abusent plus sexuellement des élèves. Les cas de grossesse en milieu scolaire
ont du coup sensiblement diminué. Les quelques rares cas de grossesse en milieu
scolaire qu’on enregistre aujourd’hui ont pour auteurs non pas des enseignants
mais plutôt des artisans et autres acteurs extérieurs du monde de l’école.
Cependant, il existe d’autres défis liés notamment aux ressources et à la nécessité d’un soutien permanent à l’Ong Cipcre-Bénin, pour assurer la continuité des actions et la pérennité des acquis, a insisté l’expert Paul Yasségoungbé. Au regard de ces challenges, le directeur national de Cipcre-Bénin, Elidja Zossou, a souhaité que l’atelier puisse permettre d’inventer de nouvelles pratiques et mesures pour que la charte de bonnes pratiques dans sa nouvelle version soit immédiatement et efficacement appliquée dans tous les établissements scolaires publics et privés. Il se réjouit de l’engagement de toutes les parties prenantes surtout des deux ministères concernés qui se battent pour l’atteinte des objectifs.
Même
souci pour Stéfanie Komarek, chargée de programme à l’association allemande
Kira, qui appuie techniquement et financièrement la mise en œuvre de la charte.
La partenaire allemande plaide aussi pour la poursuite du projet après sa fin
dans six mois.
La
généralisation de l’outil permettra d’améliorer la qualité de l’éducation et
d’avoir un environnement sain pour la transmission du savoir dans les écoles, a
souligné le directeur adjoint de cabinet du ministre en charge des
Enseignements maternel et primaire, Raliou Arinloyé qui a ouvert les travaux