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Election des organisations estudiantines les plus représentatives: Veillée d’armes dans les états-majors à l’Uac

Education
Par   Fulbert Adjimehossou, le 21 juil. 2021 à 11h08
Plus de 60 000 étudiants sont attendus aux urnes le 30 juillet 2021 pour désigner les organisations estudiantines les plus représentatives de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Une âpre compétition s’annonce entre la Fédération nationale des étudiants du Bénin (Fneb), l’Union nationale des étudiants du Bénin (Uneb) et l’Union nationale des scolaires et étudiants du Bénin (Unseb). Sur le campus d’Abomey-Calavi, la routine dans les amphithéâtres cache mal les tractations en sourdine avant la campagne. Pour le scrutin du 30 juillet 2021, sans tambour ni trompette, les concertations se multiplient au sein des états-majors des organisations estudiantines en lice. Arrivée en tête à l’issue des élections de 2018, l’Unseb n’est pas prête à céder sa place. Ludger Zannou, son président, avoue avoir la pression. « Le plus grand défi est de maintenir notre rang même si cela nous sera difficile. Chaque organisation affûte ses armes pour devenir la première. Nous avons une grande pression puisqu’on n’a pas droit à l’erreur», confie-t-il. En réalité, ces élections vont permettre aux étudiants de l’Uac de désigner l’organisation estudiantine capable de mieux porter leurs voix. Et ce, conformément au décret 2017-485 du 02 octobre 2017 qui définit les modalités de collaboration des organisations estudiantines avec l’Etat et les autorités des Universités nationales. Pour réussir à porter la voix des plus de 60 000 étudiants inscrits, il faut pouvoir recueillir au moins 30 % des suffrages. La revanche pour l’Uneb et la Fneb Il y a trois ans, l’Unseb et la Fneb ont rivalisé d’ardeur pour tirer leur épingle du jeu, avec respectivement 49,5 % et 43,0 % des suffrages. Mais la Fneb, doyenne des organisations estudiantines, n’entend pas se contenter d’une seconde place. Elle compte prendre ses adversaires en tenailles dans les urnes. « Notre seul objectif est de porter la Fneb au rang de la meilleure organisation, sinon la seule qui soit la plus représentative pour retrouver notre place d’antan », déclare Igor Rodolphe Tossou, président de la Fneb. De son côté, l’Uneb compte bien prendre cette fois-ci la revanche. C’est de bonne guerre et l’arbitre du jeu, c’est-à-dire le comité d’organisation desdites élections, met les bouchées doubles pour tenir le pari de la transparence. La liste définitive des candidats est attendue le vendredi 23 juillet prochain. « Nous avons décidé par consensus de prendre en compte la liste des étudiants inscrits à la date du 15 juillet 2021. Ils sont plus de 61 000. Le dimanche 25 juillet 2021, nous allons lancer officiellement la campagne pour quatre jours», explique le professeur Odile Dossou Guèdègbé, présidente dudit comité. Mais si l’effervescence règne dans les états-majors, l’électeur, lui, reste à convaincre. Pour les premières élections, le taux de participation était de moins de 20 %. Cette année, les pronostics sont pour le moment fragiles. « La plupart des entités de formation ont déjà fini les cours. Par endroits, les étudiants ont été déjà évalués et n’attendent que les résultats des examens », prévient le président de l’Unseb. Dans l’ombre de ces joutes électorales, mobiliser, c’est peut-être là le vrai défi des faitières.