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Examen du BEPC: Diverses fortunes aux premières heures des épreuves dans l’Atacora-Donga

Education
Par   Eklou, le 08 juin 2015 à 22h54

L’examen du Brevet d’études du premier cycle (BEPC) a connu son démarrage hier lundi 8 juin à Natitingou comme partout ailleurs au Bénin. Un petit tour dans quelques collèges d’enseignement de la commune pour prendre le pouls de son déroulement…

Tôt hier lundi 8 juin, les candidats à l’examen du BEPC ont pris d’assaut le Collège d’enseignement général I de Natitingou. Déjà en salle vers sept heures, ils attendent patiemment le démarrage des premières épreuves de la journée. Quoiqu’ils affichent une sérénité à toute épreuve, certains demeurent timorés. L’air plutôt blême, ils ne se privent pas de s’accrocher à quelques calepins encore dans leurs mains. Aziz, accompagné par son père ce matin, s’en remet à ses bons résultats de l’année et à dame chance pour passer ce cap de son cursus scolaire. « Dieu fera son œuvre », lâche-t-il, un peu méfiant. Dix mètres un peu plus loin à l’avant-cour de cette salle de composition, trône la salle des professeurs muée en salle de réunion des surveillants massivement mobilisés. Devant eux, le chef-centre entouré de ses adjoints, donnant les dernières instructions à ceux qui ont la lourde tâche de surveiller les candidats dans la quête de leur diplôme de premier cycle. Sur son bureau un mégaphone tout blanc et des enveloppes kaki. Assidus, les surveillants le sont. Personne ne veut commettre l’impair fatal au bon déroulement de l’examen au CEG I de Natitingou. Les premières absences notées dans leurs rangs ont été aussitôt palliées avec le rappel d’autres professeurs. Quatre surveillants ont en effet manqué à l’appel.
La séance terminée, le chef-centre en compagnie de quelques professeurs se dirige vers l’une des salles de composition. Simé Gaya Gonni encourage les candidats et les invite à éviter toute peur préjudiciable à leur succès. Ensuite les premières enveloppes seront ouvertes, après que les candidats aient vérifié qu’elles étaient bel et bien fermées avant leur transfert vers eux. Les surveillants seront ensuite invités à attendre le coup de sirène pour lancer les épreuves de Communication écrite. Le chef-centre appelle au respect du timing. Dans 13 mn exactement, à 8h30 mn les candidats auront leurs épreuves en main et prendront le pari de réussir à cet examen.

Quelques couacs

De retour dans la salle des professeurs, les surveillants prennent les épreuves ramenées un peu plus tôt de la salle de lancement ; les dernières sous-enveloppes sont ouvertes et chacun des surveillants se sert sous le contrôle de M. Gonni qui ne manque pas de mots malgré toutes les instructions à eux données quelques minutes plus tôt. « Le nombre d’épreuves que vous prenez doit être au prorata de l’effectif dans les salles dont vous avez la charge. Allez dans les salles et attendez la sirène », exhorte-t-il. Le bureau se vide quelques instants après. Un candidat ayant quelques soucis surgit. « J’ai retrouvé mon nom sur deux différents numéros de table. Que dois-je faire », confie-t-il, bien inquiet. « Aucun problème ; file en salle et choisis la place que tu veux. On te déclarera absent sur l’un des numéros et tout est réglé », lui rétorque le chef-centre. Le cas d’un autre qui est venu composer avec la carte scolaire de l’année dernière est porté à la connaissance du chef-centre qui demande à ce que le candidat compose sous réserve que ses parents ramènent la carte de l’année scolaire en cours le soir. Un autre candidat devant composer en ‘’Moderne Long (ML)’’ a vu son nom en ‘’Moderne Court (MC)’’ et pose son problème à l’un des surveillants. Son cas est loin d’affoler le chef-centre. Les premières épreuves de la journée étant les mêmes, il est appelé à composer dans sa salle. Les choses devant rentrer dans l’ordre par la suite.
Au CEG I de Natitingou, les candidats inscrits en ML sont au nombre de 132 tandis que ceux en MC sont estimés à 551. Au total, 683 candidats sont inscrits dans ce centre d’examen qui compte vingt salles de composition.
Au CEG II de Natitingou où les épreuves ont démarré à la même heure on note 279 filles inscrites pour 324 garçons. Huit absences sont à déplorer de part et d’autre. Selon Karimatou Assouma, chef-centre, tout se déroule bien sauf quelques cas de défaillances relevées. Une fille a été exclue pour avoir falsifié sa carte scolaire. S’étant présentée au titre de candidate libre après avoir connu un échec l’année dernière elle a dû, à défaut de présenter une carte d’identité civile, faire usage de faux en modifiant les dates inscrites sur la pièce en question. Un autre garçon en classe de 4ème mais redoublant pour la troisième fois a cru brûler les étapes en s’inscrivant comme candidat libre mais n’a pas pu présenter une carte d’identité civile. Il n’a non plus la carte LEPI comme l’aurait souhaité le chef service Examens et Concours en inspection dans le centre. Il sera tout simplement éconduit chez lui.