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Exonération de scolarité aux filles du 2nd cycle: Kouaro Yves Chabi clarifie

Education

A l’instar de leurs camarades du premier cycle, les élèves filles du second cycle des établissements publics de l’Enseignement secondaire général bénéficient aussi d’une exonération de contribution scolaire. Face à la presse, ce jeudi 16 février, Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle, évoque les tenants et les aboutissants de cette décision. 

Par   Isidore GOZO, le 19 avr. 2023 à 13h01 Durée 3 min.

A travers une note de service en date du 13 février dernier, le gouvernement a décidé d’étendre la mesure d’exonération des frais de contribution scolaire au profit des élèves filles du 2nd cycle des établissements publics d’enseignement général, 20 communes sont retenues pour la mise en œuvre de la phase expérimentale de ladite mesure au titre de l’année 2022-2023.
« Depuis le 11 juillet 2022, le gouvernement a pris la décision d’étendre la mesure d’exonération de la contribution scolaire des filles au second cycle de l’enseignement secondaire général. C’est dire que cette mesure était déjà appliquée au niveau du premier cycle depuis bien des années. La conséquence de cette décision est que plus de cinq mille filles de l’enseignement secondaire général de 20 communes du Bénin sont impactées par la mesure », a souligné Kouaro Yves Chabi, ministre des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle.
Face à la presse, ce jeudi, l’autorité ministérielle rappelle que le gouvernement a souscrit à des accords internationaux ayant trait aux Objectifs de développement durable (Odd 4) qui veulent que tous les enfants aient accès à l’éducation. Il affirme que le gouvernement fera en sorte que tout le système soit impacté en ce qui concerne l’enseignement de base qui part de la maternelle en terminale.
Kouaro Yves Chabi est revenu sur le critère de choix de ces communes. « Je puis vous dire que le choix de ces communes a été fait selon des critères bien précis dont les critères de pauvreté, de décrochage précoce des filles et bien d’autres », a-t-il fait savoir tout en précisant qu’une évaluation se fera après la phase expérimentale pour tirer les conclusions.

Des ressources disponibles

L’autorité ministérielle informe aussi que tous les actes permettant de transférer les ressources aux différents collèges impactés sont déjà pris. Par ailleurs, un appel a été lancé aux chefs d’établissement qui auraient déjà reçu des frais de contribution chez les parents de les restituer. « Les fonds sont déjà disponibles et ils serviront pour le fonctionnement des administrations et pour l’encadrement des apprenants. Que le manque de ressources ne soit pas un handicap pour envoyer les filles à l’école», a-t-il expliqué tout en indiquant que cette mesure est salutaire. « Nous savons que beaucoup d’enfants décrochent rapidement, faute de ressources. Il y a d’autres mesures que le gouvernement met en œuvre. Avec les partenaires, nous impactons nos apprenants avec plusieurs projets dont le projet Swedd. Le gouvernement met tout en œuvre pour que l’école devienne progressivement gratuite mais l’éducation est avant tout l’affaire des parents d’élèves », a-t-il déclaré.
Selon Kouaro Yves Chabi, le souhait du gouvernement est que tous les apprenants atteignent au moins, le niveau de la classe de terminale.
« Nous allons au-delà parce qu’il ne s’agit pas seulement d’aller à l’école mais il faudrait qu’on s’assure que tous nos apprenants qui sortent de nos écoles sont des ressources humaines qualifiées et constituent un potentiel pour eux-mêmes et pour le développement de la nation d’où la réforme de l’enseignement et la formation techniques et professionnels qui constitue aujourd’hui l’un des programmes phares du gouvernement », a-t-il conclu.