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Fin du Cep 2018: Plus de joie que de crainte

Education
Par   Anselme Pascal AGUEHOUNDE, le 05 juil. 2018 à 05h01

L’examen du Certificat d'études primaires (Cep) a pris fin, ce mercredi 4 juillet, pour certains candidats. La joie des écoliers transparaît déjà dans l’ambiance bon enfant lors des épreuves d’éducation physique et sportive qui se poursuit ce jour pour d’autres candidats. La plupart sont sereins et espèrent de bons résultats.

Par groupuscules, ils s'amusent. "Bountou" entre filles par ici, "chou" entre gamins par là, l'heure était au jeu et à la distraction pour les candidats rencontrés dans l'après-midi d'hier au centre Cadjèhoun 1 où ont été accueillis 279 écoliers sur les 283 inscrits. Ils avaient pour la plupart fini les épreuves sportives. « Depuis lundi dernier à 8 h 30 où nous avons lancé les épreuves, tout s'est bien déroulé jusqu'à ce jour. Les enfants ont bien suivi les instructions que nous leur avons données », atteste le chef centre Lucie Quenum Azandégbé.
Dans la cour, un groupe de trois jeunes filles cheminent gaiement vers la sortie du centre. C'est avec engouement qu'elles nous répondent. « Tout était bien, hum… à part l’épreuve de Mathématiques », avoue Floriane Adjovi. Sa camarade Marie Agbodjanto ajoute avec assurance : « C'était vraiment facile». Leur troisième Bernice Ajavon rassure d'office : « J'ai bien travaillé ». Elle confie que ses parents lui ont promis une bicyclette pour sa réussite et elle dit être persuadée qu’elle l’aura.
Au centre Sikè-Sud où règne la même ambiance, candidats et surveillants sont réservés. « Les épreuves étaient un peu difficiles mais j'ai fait de mon mieux », marmonne Geraldo Lali, influencé par ses camarades qui lui demandent de dire que les épreuves étaient difficiles. Conséquence, leur camarade Charbel Koutinho affirme l'air agacé : « C'était un peu difficile ». Mais pourquoi tant de suspicions dans les rangs de ces écoliers ? Approché en aparté, Geraldo Lali finit par dire : « À vrai dire, les épreuves étaient faciles. Mais si on dit que c’est facile, les maîtres vont serrer la correction ». Franche réserve au niveau des surveillants aussi qui semblaient craindre la presse. C'est avec un complexe à peine voilé que le chef centre Geneviève Zohou laisse entendre : « Tout s'est bien passé ici. Pas d'incident majeur ».
Au centre Fifadji, "ite missa est" (la messe est finie). Il ne restait qu’à peine cinq garçons dans la cour qui semblaient attachés à leur lieu de composition. Tous ont en fait fréquenté l'Epp Fifadji qui leur a servi de centre. Fier de ses performances,
Livingston Sougbadji n'hésite pas à clamer: «Toutes les épreuves étaient abordables. Je suis sûr de réussir; très sûr même ». Dans ce centre qui a accueilli 375 candidats sur les 383 inscrits, rien à signaler. « Dans l'ensemble, c'était abordable pour les enfants. Il n’y a pas de plainte. Nous remercions Dieu de nous avoir donné un temps clément. La pluie ne nous a pas dérangés. Nous n’avons enregistré aucun cas de tricherie. Les instructions ont été respectées par les collaborateurs qui ont su mettre les enfants en confiance», déclare le chef centre Boussari Fataï au milieu d’une équipe de surveillants concentrés sur leurs fiches, en pleins travaux de finition de l'épreuve d’Education physique et sportive.