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Financement de l’éducation de 2010 à 2015: Le Bénin, un des meilleurs élèves de la sous-région

Education
Par   Site par défaut, le 15 mars 2017 à 06h04

Les dépenses de l’éducation ont représenté en moyenne 28% des dépenses publiques totales de l’Etat, selon les résultats de l’analyse sectorielle de l’éducation sur la période 2010-2015 présentés début mars 2017 par le secrétaire technique permanent du Plan décennal de développement du secteur de l’éducation (Pddse). Ce qui constitue un grand effort dans le financement de l’éducation au regard des 20% recommandés par la communauté internationale.

Alors que la plupart des pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) consacrent en moyenne 25% de leurs dépenses publiques à l’éducation, le Bénin est allé un peu plus loin sur la période 2010-2015. Il a investi en moyenne sur cette période 28% de ses dépenses publiques totales à l’éducation.

Expliquant cette situation, pour le moins favorable au secteur éducatif, Abdel Ramane Baba-Moussa, secrétaire technique permanent du Plan décennal de développement du secteur de l’éducation (Pddse), a indiqué que sur cette période, les dépenses au profit de l’éducation se sont accrues de 34%, passant de 169 milliards de F Cfa en 2010 à 226 milliards de F Cfa en 2015.
En termes de répartition, l’enseignement primaire est le sous-secteur ayant reçu le plus de ressources publiques, soit 43,5% des dépenses courantes. Ce sous-secteur est suivi de l’enseignement supérieur qui a bénéficié de 21,6% de l’enveloppe allouée à l’éducation. Quant au sous-secteur de la formation technique et professionnelle, il est bénéficiaire de 32,8% alors que l’alphabétisation n’a plus que 0,1% des dépenses.
Quant aux dépenses salariales, elles couvrent en moyenne 68%. Elles se répartissent entre les enseignants en situation de classe et le personnel. Si les dépenses sur les enseignants en matière de salaire, est estimé à 59% des ressources, le personnel d’appui a bénéficié de 9% desdites ressources.
A ces chapitres, il faudra en ajouter d’autres tels que les dépenses de fonctionnement, les dépenses sociales.
En dehors des ressources internes, l’éducation est financée par les partenaires techniques et financiers (Ptf) dont l’appui est estimé à 4%, si l’on ne prend en compte que le circuit public.
Mais le paradoxe est que, malgré cet effort de financement, les performances attendues du secteur éducatif dans sa globalité ne sont pas encore au rendez-vous. «L’éducation est bien financée au Bénin. Le problème du financement réside moins dans l’insuffisance des fonds que dans la qualité de la gestion et des dépenses », révèle Abdel Ramane Baba-Moussa.