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Lambert Bossou, Ddemp Mono /« La trop grande affection est nuisible aux candidats »

Education
Par   Désiré C. VIGAN A/R Mono Couffo, le 26 juin 2017 à 12h27

La pratique est presque banale, peut-être du fait de sa récurrence. Des parents qui conduisent leur progéniture, jusqu’en salle de composition. Et la scène vécue, à chaque période d’examen dans nos différentes localités, se passe de commentaire. 

Le spécialiste des questions pédagogiques livre son appréciation. Lambert Bossou, directeur départemental de l’Enseignement maternel et primaire, dit qu’il s’agit une vilaine pratique capable de produire l’effet contraire à celui escompté. Il reprécise l’acte pour le déconseiller aux parents dont les enfants sont en lice pour l’examen du Certificat d’études primaires (Cep). « Il n’est pas rare de surprendre, le jour de l’examen, certains parents tenir par la main leur enfant qu’ils ont laissé aller à l’école tout le temps. Et ce, jusqu’au seuil de la classe de composition. Ce n’est pas nécessaire », souligne Lambert Bossou. Il insiste. « Il y a une distance minimum qu’il faut garder vis-à-vis de l’enfant. La trop grande affection peut être nuisible. Il faut libérer l’enfant en lui donnant juste des conseils. Ce n’est pas en restant dans la cour du centre d’examen ou aux abords ou bien en étant pointé-là, tout le temps, que l’enfant sera inspiré », se désole-t-il avant d’énoncer que « L’enfant doit apprendre à se libérer progressivement des parents et même de ses enseignants ».