Protection des mineurs: Guerre contre les orphelinats irréguliers
Education
Par
Joel TOKPONOU, le 03 sept. 2021
à
09h17
Les orphelinats qui ne sont pas en règle ou ne respectent pas les droits des enfants seront fermés. Le ministère en charge des Affaires sociales a haussé le ton suite à ses constats sur le terrain.
Vivre le martyre dans une structure qui devrait protéger, consoler et épanouir, c’est paradoxal. C’est pourtant la triste réalité de certains enfants dans des orphelinats. Manque de personnel qualifié, inexistence de dossiers médicaux et de placement des mineurs, environnement insalubre, locaux exigus… C’est le constat dans certains orphelinats.
Ce constat, le ministère des Affaires sociales l’a fait dans les communes de Tori-Acadjamè et Allada. Et la ministre Véronique Tognifodé a aussitôt pris ses responsabilités. Tous les orphelinats qui évoluent en marge de la règlementation en vigueur au Bénin devront fermer leurs portes. La détermination du gouvernement pour l’assainissement de ce secteur du social est ferme. La ministre des Affaires sociales et de la Microfinance et ses cadres se déploient déjà sur le terrain pour donner aux uns les bons points et aux autres le carton rouge. Ces derniers devant libérer les enfants s’ils ne sont pas prêts à exercer dans la régularité.
La ministre Véronique Tognifodé est donc allée faire par elle-même le constat dans l’Orphelinat Ste Claudia de l’Organisation non gouvernementale Gbêfo à Tori-Acadjamè, et l’Orphelinat St Pio de Pietrelcina d’Allada. Avec les cadres de son ministère, le préfet de l’Atlantique et le maire de Tori-Bossito, l’autorité a été témoin des conditions peu agréables dans lesquelles vivent ces mineurs.
Pour exemple, une seule personne s’occupe des 54 enfants de l’Orphelinat Sainte Claudia. Ce qui, non seulement, ne respecte aucune norme mais aussi ne favorise pas l’épanouissement et la protection des enfants. D’ailleurs, cet orphelinat n’est pas physiquement reconnu par les autorités locales.
Face à ces constats, la ministre a donné des instructions à ses collaborateurs et autres structures concernées pour déterminer l’identité des enfants et tout ce qu’il faut connaître de chacun d’eux afin que les décisions urgentes soient prises.
Autre étape de la supervision conduite par la ministre, l’Orphelinat St Pio de Pietrelcina d’Allada. L’autorité connaissait ce centre sur lequel elle avait reçu un rapport. Il s’agissait de s’enquérir des conditions dans lesquelles vivent les enfants et les responsables de cet orphelinat. Selon certaines dénonciations, les mineurs hébergés dans ce centre reconnu subiraient certains faits anormaux.
Face à la ministre, les sœurs religieuses responsables de l’orphelinat ont promis de veiller davantage au respect des droits des enfants et à leur protection conformément à la loi.
Ces deux étapes sont les premières d’une série. La ministre promet de poursuivre sa descente sur le terrain pour un mieux-être de tous les enfants gardés dans les orphelinats.