Rentrée des classes en pleine pandémie de Covid-19 : Priorité au respect des gestes barrières
Education
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La Redaction, le 20 sept. 2021
à
09h17
En pleine crise du coronavirus, beaucoup s’inquiètent pour la sécurité de leurs enfants à l’école. Du côté des établissements scolaires, les responsables rassurent et plaident pour le renforcement des infrastructures.
La courbe de nouveaux cas de Covid-19 ne faiblit pas, mais la rentrée aura lieu. La semaine dernière, chaque établissement scolaire a préparé à sa manière l’ouverture des classes. Un accent a été mis sur la sécurité sanitaire des apprenants dans un contexte de pandémie. Le respect strict des gestes barrières revient sans cesse dans les discussions. « Nous ne disposons que de quatre dispositifs de lavage de mains par groupe », se plaint M. Bertin Hessou, directeur du groupe B de l’Ecole Primaire publique de Fifadji. Comme ici, c’est la chasse aux dispositifs de lavage de mains dans de nombreuses autres écoles de Cotonou. Le Collège d’enseignement général Ste Rita en a mobilisé en quantité suffisante. « Grâce aux nombreux dons de diverses structures, notre collège a suffisamment de dispositifs de lavage de mains pour couvrir la totalité de l’établissement », fait remarquer Iréné Tchibozo, surveillant général au Ceg Sainte Rita. A l’en croire, aucun élève ne sera autorisé à passer le portail du collège s’il n’est porteur de masque. De ce fait, les parents sont d’ores et déjà avertis et doivent prendre leurs dispositions pour aider les enfants à respecter ces mesures.
Des infrastructures insuffisantes
En dehors de ces diverses mesures, la préoccupation majeure est le respect de la distanciation sociale. En effet, les écoles publiques ont des effectifs pléthoriques allant parfois jusqu’à 70 apprenants par classe. L’insuffisance de salles de classe et le déficit d’enseignants ne facilitent pas le respect de cette mesure barrière contre la Covid-19. « Il nous faudrait plus de salles de classe et plus d’enseignants afin de réussir à faire appliquer rigoureusement la distanciation sociale. Malheureusement, cela demande des moyens financiers dont nous ne disposons pas», souligne Iréné Tchibozo. A l’Ecole primaire publique Fifadji, la situation est bien plus criante. Si l’effectif à gérer par l’administration augmente, les infrastructures disponibles sont en revanche en baisse. «Nous avons tout un bâtiment dont la toiture est complètement inexistante, ce qui nous oblige à répartir les apprenants de ce bloc dans les autres blocs », se plaint Bertin Hessou, rencontré quelques jours avant la rentrée. Mais face aux contraintes, la vaccination des enseignants et du personnel administratif devra renforcer la prévention et limiter les risques. « Tout ce que nous pouvons faire, c’est sensibiliser au maximum notre personnel au sujet de la vaccination et les encourager à aller dans ce sens », selon Iréné Tchibozo. Ce lundi, les salles de classe vont s’ouvrir pour donner lieu à des réajustements possibles face à la Covid-19.
Par Yeratel BOGNON (Stag)