Rentrée des classes: L’appel du gouvernement aux acteurs de l’école
Education
Par
Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 19 sept. 2022
à
01h18
Le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, au nom du gouvernement, s’est adressé aux acteurs de l’école. Il met chacun d’eux devant ses responsabilités pour que soient relevés les défis de l’année scolaire 2022-2023 qui démarre officiellement, ce lundi 19 septembre.
« L’éducation, arrhes de l’univers et d’une survie collective ». C’est autour de ce thème fédérateur que le ministre des Enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, veut que les activités scolaires tournent tout au long de l’année scolaire 2022-2023 qui démarre officiellement, ce lundi 19 septembre, sur toute l'étendue du territoire national. Comme de coutume, l’autorité ministérielle, au nom du gouvernement, rappelle à chaque acteur ses responsabilités. Le ministre demande aux parents d’élèves de ne pas manquer de mettre à la disposition des enfants un minimum de fournitures pour leur permettre de développer les compétences attendues d’eux. Ils doivent leur garantir une alimentation saine et équilibrée, gage d’une bonne santé mentale et physique, et maintenir les contacts périodiques avec leurs enseignants afin de s’assurer de leur présence effective aux cours et du sérieux dont ils doivent faire montre dans leurs apprentissages.
Quant aux enseignants,
Salimane Karimou, les exhorte à l’accomplissement de leurs obligations professionnelles telles qu’elles sont inscrites dans les différents actes réglementaires et dans leurs cahiers des charges. « Le métier que vous avez choisi ou que vous exercez par défaut n’est pas un métier comme les autres. En dépit des nombreuses contraintes et exigences qu’il renferme, il est indéniablement le plus beau métier du monde. Soyez donc fiers d’être l’artisan qui, dans sa moule, façonne le constructeur, le développeur et protecteur de l’immortalité. Cela n’a pas de prix. Certes, vous avez besoin du minimum vital pour accomplir votre mission dans de bonnes conditions. L’Etat en est conscient et s’y emploie », souligne le ministre à l’égard des enseignants.
Salimane Karimou les félicite notamment pour les avancées significatives de l’école béninoise au regard de ses résultats qui ne font que s’améliorer d’année en année. La belle preuve, souligne-t-il, l’année scolaire 2021-2022 a enregistré pour le compte des examens de fin d’année des scores éloquents marqués par des taux de 81,85 % au Certificat d’études primaires (Cep) ; 66,46 % au Brevet d’études du premier cycle (Bepc) et 60 % au Baccalauréat.
Sur les chapeaux de roue
Toutefois, le ministre invite les enseignants à bannir les comportements qui entraînent certains dysfonctionnements et vices qui risquent, si on n’ y prend garde, de plomber les efforts. Lesquels ont noms, entre autres: absentéisme et retard injustifiés, alcoolisme, détournements, harcèlement, vols, mauvaise gestion, inconscience professionnelle, agressions verbale ou physique, violence sous toutes ses formes. A l’endroit des apprenants, Salimane Karimou leur rappelle la fin des vacances et la reprise des classes après plus de deux mois de repos. Pour lui, la meilleure manière de témoigner leur gratitude à l’égard de l’Etat et de leurs enseignants, afin de les inciter à mieux se donner pour eux, c’est d’être ponctuels, assidus, pugnaces et attentifs. Les apprenants ne doivent pas perdre de vue qu’en plus d’être l’espoir de leurs parents, ils constituent l’avenir du Bénin, fait-il savoir. Le ministre rassure de l’engagement du gouvernement à jouer sa partition. Selon lui, l’Etat a mis en place et à temps les moyens devant permettre aux enseignants de démarrer les cours dès ce lundi 16 septembre, premier jour des classes. Les enfants des écoles déjà couvertes par le Programme national d’alimentation scolaire intégrée (Pnasi), auront droit à leur premier repas chaud de l’année scolaire 2022-2023 dès ce premier jour à partir de 19 heures, assure l’autorité ministérielle. Salimane Karimou salue l’augmentation exponentielle du nombre d’écoliers ayant bénéficié de repas chauds, passant d’environ 750 000 à 1 080 000 depuis avril 2022. « C’est dire que l’engagement du gouvernement à faire passer le taux de couverture de 51 % à 75 % a été tenu », se réjouit-il?