Revue du dialogue mondial des jeunes à Cotonou /Un an après: Le ministère du Développement dresse un bilan

Les 4 et 5 avril 2024, le Bénin accueillait le tout premier dialogue mondial des jeunes sous le thème “La vision de la nouvelle génération pour l'avenir”. Un événement majeur avec des résolutions importantes sur le plan des droits humains, de la protection des personnes et de l'égalité des genres, de l’éducation et bien d’autres. Cette rencontre avait réuni près de 600 jeunes venus du monde entier pour porter des recommandations fortes, traduites en plans d’actions nationaux et régionaux aux dirigeants, avec l'engagement de placer les aspirations de la jeunesse au cœur des politiques de développement. Un an plus tard, la première revue du plan d'actions a permis d'évaluer la mise en œuvre des engagements pris. « La jeunesse du monde s'est montrée engagée et qualifiée pour aller de l'avant », a déclaré Cyriaque Edon, directeur général des Politiques de développement. Il rappelle que ce pas a permis aux jeunes d’exhorter les gouvernements à garantir un accès élargi aux services de santé reproductive, à promouvoir l'éducation inclusive et à appliquer une approche transformatrice du genre dans la réforme des systèmes éducatifs. Les discussions ont été orientées vers des solutions concrètes, notamment en intégrant des perspectives de programmes d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd). Plusieurs sections comprenaient des partages d'expériences et des exercices visant à identifier les obstacles entravant l'implication significative des jeunes dans la mise en œuvre des programmes de développement. « Le dialogue mondial des jeunes a été une plateforme pour des discussions menées et orientées par les jeunes. Ces discussions étaient orientées vers des solutions en intégrant des perspectives de programmes d'action de la Conférence internationale sur la population et le développement (Cipd), en vue de nouvelles idées pour accélérer l'atteinte de l'agenda de cette Cipd », a rappelé Richemond Tiemoko, représentant résident de l'Unfpa au Bénin. Il insiste sur l'importance de pérenniser cet engagement et de faire vivre l'esprit de Cotonou bien au-delà de l'événement.

Implication 

Alastaire Alinsato, directeur de cabinet du ministre du Développement et de la Coordination de l'action gouvernementale, a mis en avant la place centrale de la jeunesse dans la construction des politiques publiques, notamment dans le cadre de la Vision 2060 du Bénin. « Les jeunes d'aujourd'hui seront les décideurs de demain. Leur implication massive dans la formulation des politiques publiques est essentielle », a-t-il déclaré, rappelant que plus de 65 % des contributions à la Vision 2060 proviennent de la jeunesse. Afin de s'assurer que cette implication se traduise en actions concrètes, il informe qu’un système de suivi et d'évaluation des politiques publiques élaborées en concertation avec les jeunes est mis en place. « C'est un élément important qui témoigne de l'importance et de la place que le gouvernement donne à la jeunesse », a-t-il laissé entendre. La rencontre de Cotonou marque ainsi un jalon fondamental dans la consolidation de l'agenda d'action des jeunes au niveau mondial. Les conclusions de cette revue seront présentées dans les jours à venir à New York lors de la 58e session de la Commission sur la population et le développement des Nations Unies.

Ainsi, d’importantes discussions ont permis d’aboutir à des recommandations clés pour assurer la mise en œuvre du plan d’action des jeunes du Bénin suivant les domaines tels que : les droits à la santé sexuelle et la reproduction ; la protection des droits humains et promotion de l’égalité de genre pour les jeunes; l’élargissement du champ des possibilités offertes aux jeunes dans la réforme de l’éducation; et la construction d’un avenir résilient dans un monde en crise. Parmi celles-ci, on note la tenue d’une session en ligne pour finaliser les recommandations du dialogue mondial des jeunes, l’élaboration d’un plan d’actions spécifique aux jeunes béninois, ainsi que l’organisation de séances de restitution à la base, la vulgarisation du cadre juridique en lien avec les piliers du plan d’actions des jeunes, le suivi de la mise en place de microfinancement des actions communautaires, la préparation de la tenue du sommet des jeunes du Bénin, la mise en place d’une plateforme sur jeunesse – paix – sécurité. Toutefois, plusieurs défis restent à relever dont la mise en place d’une plateforme national de capitalisation des acquis de la jeunesse, étendre la plateforme jeunesse – paix – sécurité à davantage de jeunes et veiller à l’application du cadre législatif pour l’épanouissement des jeunes.