La Nation Bénin...

Rentrée scolaire 2016-2017: Les cours ont repris avec diverses fortunes à Porto-Novo

Education
Par   Thibaud C. NAGNONHOU, A/R Ouémé-Plateau, le 04 oct. 2016 à 04h34

Finis les vacances scolaires, l’école béninoise s'éveille à nouveau. A Porto-Novo comme dans les autres communes de l’Ouémé-Plateau, la rentrée est effective depuis lundi 3 octobre. Si les cours ont effectivement repris dans le privé, les choses sont encore à la traîne dans plusieurs établissements du secteur public surtout de l’enseignement secondaire de la ville capitale.

Vive la rentrée scolaire 2016-2017. Apprenants, enseignants et autres acteurs du système éducatif béninois ont repris le chemin des classes depuis lundi 3 octobre, pour un nouveau cycle scolaire de neuf mois. Cette rentrée est effective dans plusieurs écoles aussi bien publiques que privées à Porto-Novo. Mais la mayonnaise peine à prendre véritablement à maints endroits dans le secteur public confronté à diverses difficultés qui varient d’une école à une autre. Un tour dans plusieurs établissements scolaire permet de faire ce constat. Dans les écoles privées comme la Merveilleuse, la Cité et les Jumelles, les cours ont démarré en trombe. Enseignants et écoliers étaient tous en classe déjà à 9 heures lors du passage de notre équipe. L’heure était à la publication à la prise de contact et à la publication, des emplois du temps dans les collèges. La situation est la même dans maints autres complexes scolaires du secteur privé. En revanche, dans le secteur public, la dynamique a relativement changé. Les cours ont effectivement commencé par ailleurs.

C’est le cas par exemple de l’école primaire publique de Ouenlinda. Les trois groupes de cet établissement public qui restent après le jumelage du quatrième groupe, était aussi à la tâche en train de suivre les cours. Les choses ont changé, dira la directrice de l’école groupe B, Brunette Aho-Glèlè Akplogan. Elle fait ainsi allusion à la note circulaire du ministre des Enseignants maternel et primaire (Memp) qui organise la pré-rentrée et la rentrée proprement dite. Selon elle, la période de pré-rentrée a servi déjà à faire les formalités de rentrée notamment les travaux de nettoyage des écoles et l’attribution des classes aux enseignants et les fournitures. Cette étape étant franchie, plus rien ne devrait empêcher la reprise effective des cours dès ce lundi 3 octobre, explique la directrice de l’Epp Ouenlinda. La seule difficulté à laquelle est confrontée celle-ci est l’insuffisance d’enseignants.

Elle a sous la main cinq enseignants alors que le besoin sur le terrain est de six. Brunette Aho-Glèlè Akplogan dit avoir déjà fait le point sur la situation depuis le jeudi 29 septembre dernier au chef de la circonscription scolaire Porto-Novo-Oganla qui rendra compte à son tour au ministère de tutelle. Elle reste en attente de la décision qui sera prise pour pourvoir cette dernière classe en enseignant. Pour l’instant, la directrice de groupe B de l’EPP Ouenlinda a jumelé les classes de CE1 et CE2 afin d’occuper provisoirement ces enfants. Le problème de manque d’enseignants est également constaté à l’Epp Foun-Foun où presque la moitié des instituteurs este à pourvoir. C’est la situation inverse à l’Epp Gbénonkpo située toujours dans la ville de Porto-Novo et quelques kilomètres de Ouenlinda. Ici, il y a surnombre d’enseignants, informe le directeur de l’école, Emile Alohoutadé.

Elle compte sept enseignants alors que le besoin est de six pour prendre en charge les six classes de cette école. La grande difficulté au niveau de cette école, à en croire le directeur, est le surpeuplement des classes. L’effectif est pléthorique dans les salles de classes de CI jusqu’au CMII. Il y a 120 écoliers au CI, CP : 75, CE1 : 112, CE2 : 80, CM1 : 60 et CMII : 60 écoliers. Ces chiffres devraient encore évoluer puisque les parents continuent d’affluer pour faire inscrire leurs enfants, souligne le directeur qui pense à un dédoublement des salles de classe pour gérer cette situation. Mais, selon lui, cette mesure palliative a du plomb dans l’aile car il n’y a pas de bâtiments en surplus dans l’école pour accueillir les écoliers qui seront issus de cette opération. Comme la plupart de ses collègues des autres écoles primaires publiques sillonnées, Emile Alohoudaté attend de sa hiérarchie les dispositions à prendre après qu’il aura rendu compte de la situation. A chaque école publique donc ses problèmes à Porto-Novo.