La Nation Bénin...
Depuis le 17 avril dernier, les élèves de l’Ecole primaire publique de Pèperkou dans la commune de Toukountouna sont sans salles de classe par le fait d’une tornade qui a emporté la toiture du bâtiment qui les abrite. Cette rentrée scolaire s’annonce bien difficile pour eux.
La pré rentrée au titre de l’année scolaire 2016-2017 connaît un goût amer dans l’Ecole primaire publique de Pèperkou dans la commune de Toukountouna. S’il a été prévu, vendredi 30 septembre dernier, l’assemblée générale des parents d’élèves et le lancement public de la rentrée des classes en vue d’un démarrage effectif des activités pédagogiques ce lundi 3 octobre, il est à noter que la mobilisation n’était pas au rendez-vous. «Comme vous le constatez, les enseignants sont à l’école mais les élèves non», indique Yabapeou M’po, directeur de l’école, entouré de ses deux enseignants. Déserte, l’école présente le visage d’un champ de bataille avec des feuilles de tôle éparpillées un peu partout. Le nouveau bâtiment construit, il y a peu sous un programme bénino-japonais, est en totale déconfiture avec toute sa charpente emportée par la tornade qui s’est abattue sur ce petit village le 17 avril dernier. Quand bien même de loin, ce module de trois salles de classe avec magasin et direction garde encore intacte sa peinture jaune, il n’est pas pour le moins commode pour servir de cadre d’études aux élèves de la localité. Sans toits, les salles de classe sont exposées aux intempéries et l’état qu’il présente à cette rentrée scolaire est inquiétant. Murs lézardés, parterre fissuré…La direction de l’école de guerre lasse ne sait à quel saint se vouer avec toutes les correspondances envoyées aux autorités politico-administratives pour les informer de la situation. Si du côté de la mairie l’assurance leur a toujours été donnée de réparer la toiture du bâtiment, aujourd’hui c’est la grande attente. Difficile de présager d’une réaction de la part de l’administration avec le démarrage des cours ce lundi 3 octobre. L’angoisse des enseignants est d’autant grande puisque l’ancien bâtiment qui compte trois salles de classe ne répond pas aux normes d’Ecole de qualité fondamentale (EQF), à leur avis. Envisager un jumelage des cours dans une salle de classe ne pouvant contenir que vingt-cinq élèves s’avère hypothétique, à en croire le directeur très embarrassé.