Rentrée scolaire 2021-2022 dans le Littoral: Sur les chapeaux de roue à Gbégamey, Ménontin...
Education
Par
Fulbert Adjimehossou, le 21 sept. 2021
à
09h16
Les cours ont effectivement démarré dans les écoles et collèges de Cotonou et environs le 20 septembre 2021. Ceux qui ont manqué de faire les inscriptions la semaine dernière tentent de prendre le train en marche.
Pas de temps à perdre. Au Collège d’enseignement général (Ceg) Gbégamey à Cotonou, la joie de la rentrée et les retrouvailles ont été très vite écourtées par le démarrage des cours. Ce lundi matin, les surveillants généraux font la ronde pour mettre fin aux attroupements: « Rejoignez vos classes !». Les visages masqués, les sacs au dos, Stella et ses camarades mettent fin plus tôt que prévu aux récits. « Les vacances cette année, c’est nul. Je devrais me concentrer encore sur les cours de vacances. Je n’ai eu que quelque temps de jeux», entend-on dans les escaliers. Depuis ces mêmes escaliers, des voix se font entendre à l’étage, les unes expliquant des notions d’anglais, les autres démontrant des formules de sciences. « Comme vous le constatez, les cours ont démarré chez nous. Beaucoup de collègues ont commencé comme moi à 7 heures. Je suis à l’étape de présentation des préliminaires, c’est-à-dire le contrat pédagogique. Tout à l’heure, nous allons démarrer la première situation d’apprentissage», confie Calixte Tchogninou, enseignant de Physique Chimie et Technologie (Pct).
L’envol dès le premier jour
Dans ce collège créé en 1964, l’administration a mis les vacances à profit pour préparer la rentrée. En tête des collèges publics du Littoral au Baccalauréat 2021, le Ceg Gbégamey ne veut pas perdre la moindre journée. «Les dispositions ont été prises en amont. Le premier trimestre qui s’étend du 20 septembre au 22 décembre 2021 a démarré. Le quota horaire est connu. L’élève qui a manqué les cours d’aujourd’hui a raté quelque chose de substantiel », souligne Michael Hodonou Gbinlo, directeur de cet établissement.
Dans plusieurs autres établissements scolaires parcourus, à Cotonou, la tendance est la même. À l’École primaire publique de Mènontin Nord, c’est le silence plat dans la cour de récréation. Les apprenants ont déjà dans leurs cahiers, les premiers enseignements. «Il n’y a plus de flâneries dans la cour comme vous pouvez le voir. Le travail a commencé systématiquement», martèle Barthélemy Ahoton, directeur de l’Epp Mènontin Nord/groupe B.
Retardataires en file indienne
Néanmoins, les salles de classe ne sont pas encore remplies. Dehors, beaucoup attendent de finir les formalités d’inscription et de transfert, comme c’est le cas au Ceg Le Plateau, au Ceg Vèdoko, au Ceg Nokoué ou encore au Ceg Gbégamey. «Je suis venu inscrire ma fille qui est classée dans ce collège. Il y a eu la passation de service entre l’ancien directeur et le nouveau le jeudi. Donc, ceux qui ont la chance d’être là, vendredi ont pu inscrire leurs enfants. Malheureusement, pour nous qui sommes venus aujourd’hui, il y a du monde. Mais, il y a une liste d’arrivée. Les formalités remplies, l’enfant est admis en classe », déclare Spéro Amoussou, parent d’élève. Les chefs d’établissement déplorent que la semaine de prérentrée n’ait pas été mise à profit.
« Malheureusement, la notion de pré-rentrée n’est pas encore entrée dans les habitudes. Quoiqu’on fasse, les parents attendent la semaine de la rentrée pour se pointer. C’est maintenant qu’on inscrit les nouveaux, alors qu’on devrait le faire la semaine dernière. Ce qui explique l’affluence que vous avez en face. Nous sommes obligés de prendre par lots de 10 pour faire respecter les gestes barrières », déplore Michael Hodonou Gbinlo. Sur les murs des établissements parcourus, des affiches rappellent sans cesse les mesures barrières contre la Covid-19. C’est une manière d’éviter que le virus fasse aussi sa rentrée à l’école.