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Sortie des élèves de la promotion "Théodore Holo" de l’Enam: L’excellence célébrée, les récipiendaires face à la vie professionnelle

Education
Par   Didier Pascal DOGUE, le 20 juin 2016 à 10h50

Le vice-recteur de l’Université d’Abomey-Calavi chargé des Affaires académiques et de la Recherche, Maxime da Cruz, a présidé vendredi 17 juin la cérémonie solennelle de sortie des élèves de la promotion "Théodore Holo" de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam). C’était en présence du représentant du parrain, en la personne de son directeur de cabinet Ambroise Mèdégan, du directeur de l’école, Epiphane Sohouénou et des personnalités invitées pour la circonstance.

« On façonne les plantes par la culture et les hommes par l’éducation ». C’est par cette affirmation que le directeur de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam), Epiphane Sohouénou a planté le décor de la double cérémonie qui s’est déroulée vendredi dernier : la sortie solennelle des promotions 2016 de l’Enam et le lancement du programme d’éducation au civisme, à la citoyenneté et à la démocratie.

Ils sont au total 644 récipiendaires répartis dans environs 15 spécialités à avoir reçu leurs parchemins. Mais ce sont les plus méritants qui les ont reçus, vendredi dernier des autorités pour les efforts déployés.
Pour Epiphane Sohouénou, la cérémonie de sortie peut être décryptée en quatre questions. De quelle promotion s’agit-il ? De quel modelage ont-ils bénéficié? Pourquoi une cérémonie de sortie ? Et pourquoi un parrain ?
Les heureux du jour, rappelle Epiphane Sohouénou, ont reçu une formation théorique de type universitaire doublée d’une dimension pratique. Ainsi, le diplôme conçoit-il, n’est pas une fin en soi, mais il faut toujours viser plus loin. Selon le directeur de l’Enam, la formation à l’Enam est perfectible, cependant il faudra renforcer le dialogue avec les clients et réformer les programmes.
Ainsi, la cérémonie de sortie est tout sauf un effet de mode. Car, elle permet de célébrer l’excellence et consacre la fin de plusieurs années de sacrifice. Parce que la fin de toute formation mérite d’être célébrée, relève Epiphane Sohouénou. « Qui sème dans les larmes moissonne dans la joie », souligne encore le directeur pour qui un parrain constitue un exemple, un exemple d’éducation, de réussite professionnelle éclatante et d’engagement. Ce qui lui permet de rappeler la devise de l’Enam qui est "Se former pour mieux servir".
Parlant de réussite, le représentant du parrain Ambroise Mèdégan a déclaré qu’on ne peut ne pas être fier du travail qui s’abat et des résultats qui s’y obtiennent. «L’Enam est une prestigieuse école dont la renommée n’est plus à établir ; comment ne pas se réjouir des efforts qui s’y font par ceux qui nous ont succédé pour maintenir le flambeau toujours plus haut ? », S’est-interrogé le représentant du parrain.

Un élément de motivation

Pour Ambroise Mèdégan, l’Etat attend la preuve de leur compétence professionnelle. Il les a exhortés à partout promouvoir l’idéal de l’Enam qui est de former pour servir.
Le vice-recteur Maxime da Cruz dont l’intervention s’est inscrite dans la même logique que celle du représentant du parrain pense que la célébration de l’excellence comporte plusieurs avantages. «C’est un élément de motivation ; lorsque les efforts sont au rendez-vous, les résultats sont toujours bons », fait-il remarquer. Ainsi, cette cérémonie qui est la fin d’un processus marque également le début d’une nouvelle étape, a également relevé le vice-recteur qui a souhaité aux récipiendaires une brillante carrière.
Ce que ne boudent pas Jovincio Kpèhounsi, porte-parole des récipiendaires et ses pairs. «Ceux qui rentrent dans la vie vous saluent», déclare-t-il. Ils viennent d’acquérir, soutient-il, le droit de monter dans d’autres arènes, pour le combat de la vie professionnelle, la vie citoyenne et la vie tout simplement. «Le parchemin ne suffit pas pour faire le chemin, mais le chemin professionnel commence par un parchemin », retient-il.
Jovincio Kpèhounsi a foi en la jeunesse de leur sang et en la force de leur esprit qui leur fera gagner le pari du parchemin, car ont-ils tous retenu « l’attestation de diplôme n’est pas une attestation de travail mais bien l’attestation d’une capacité à résoudre des problèmes ».
La cérémonie solennelle de sortie des promotions 2016 de l’Enam a été précédée du lancement du programme d’éducation au civisme, à la citoyenneté et à la démocratie. C’est justement dans ce cadre que l’écrivain Reine Oussou a délivré une communication sur le civisme et la citoyenneté. Elle a convié les participants à aimer la patrie et à s’attacher à tout ce qui valorise le Bénin. Son exposé sur l’hymne national et l’exercice pratique de la chanson qui s’en est suivi a édifié l’assistance sur ce chef-d’œuvre du regretté abbé Gilbert Dagnon¦