La Nation Bénin...
Le Comité régional de pilotage (Crp) du Programme d'investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest (Waca Resip) a ouvert, jeudi 4 décembre, à Cotonou, sa deuxième réunion de l’année en cours. Lancée par les ministres en charge des questions de protection des littoraux du Togo et du Bénin, cette réunion de haut niveau vise à faire le point des progrès enregistrés et se projeter sur l’avenir.
Depuis sa mise en œuvre à ce jour, le Programme de gestion du littoral ouest-africain (Waca) a généré des résultats significatifs. Mais il va falloir poursuivre le travail pour garantir la pérennité des actions menées. C’est l’un des points majeurs au menu de la deuxième réunion annuelle du Comité régional de pilotage (Crp) du Programme d'investissement pour la résilience des zones côtières en Afrique de l'Ouest (Waca Resip), ouverte ce jeudi à Cotonou.
« Nous devons continuer à travailler ensemble pour renforcer l'intégration régionale et la coopération entre les pays côtiers », souligne Mahamadou Gado, commissaire chargé du département de l’Agriculture, des Ressources en eau et de l’Environnement au sein de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa). Plusieurs rencontres et réunions sont prévues à cet effet. Mais en attendant, la réunion du jour offre l’occasion aux participants de passer en vue les progrès accomplis et de tirer les leçons des difficultés rencontrées dans la mise en œuvre du programme.
« Nous aurons, entre autres, à faire le point de la mise en œuvre des décisions des dernières réunions, examiner l'état d'avancement des composantes nationales et régionales et approuver le cas échéant le rapport d'avancement de la composante régionale des projets Waca Resip 1 et 2 au 31 octobre 2025. Nous allons également examiner le plan de travail et le budget annuel 2026 de la composante régionale du Waca », renseigne Mahamadou Gado. « Sept ans après l'entrée en vigueur du projet Waca Resip, appuie José Tonato, ministre du Cadre de vie et des Transports, chargé du Développement durable, la tenue de cette réunion constitue une excellente occasion pour échanger sur nos expériences, nos réussites et même nos échecs durant la première phase de la mise en œuvre de Waca Resip, dans le but de réussir davantage la conduite de la phase 2 grâce à l'amélioration des performances des différentes coordinations du projet Waca Resip pays ».
Le Waca est soutenu principalement par la Banque mondiale. Bérengère Prince, représentant l’institution, apprécie la grande coordination entre les pays et le leadership politique autour des projets Waca, sans oublier la mobilisation des institutions scientifiques et autres. Ce qui a fait grimper les investissements. A son tour, elle insiste sur la nécessité de sécuriser et pérenniser les acquis du Waca en mettant en œuvre le Waca+ qui est en gestation.
« Le Waca+, c'est le programme des pays. C'est un programme qui doit consolider les acquis du Waca, les acquis institutionnels, le suivi du trait de côte, la planification intégrée des investissements… S'il n'y a pas le Waca+, c'est un beau château de cartes qui risque de s'effondrer », relève-t-elle, en appelant les parties prenantes y compris son institution, à accélérer la mise en œuvre du Waca Resip 2. « Pour sécuriser le Waca+, il faut vraiment que le Waca Resip accélère. On a beaucoup de retard. On a des gaps financiers ici et là… », plaide la représentante de la Banque mondiale.
Les parties prenantes ont dès lors réaffirmé leur détermination et engagement à poursuivre les efforts pour la réussite des travaux, mais aussi pour l'atteinte des objectifs de 2026.
Résultats significatifs
Si à ce jour le Waca a donné des résultats significatifs appréciés par tous les acteurs, c’est bien en raison de la mobilisation et du leadership politique fort entre le Bénin et le Togo, pour propulser le programme. Dodji Kokoroko, ministre de l’Environnement du Togo, tire deux leçons de cette synergie d’action. « Je pense, comme le dit un adage, que seul on va plus vite mais ensemble on va plus loin. Secundo, je pense que notre continent n'a d'avenir que dans la coopération inter-Etats, la solidarité et les pratiques structurantes et innovantes », affirme-t-il.
Les réussites du Waca sont à l’actif du Bénin et du Togo. Dodji Kokoroko rappelle qu’il en est de même pour les points d’échec et les perspectives, avant de réaffirmer la disponibilité de son pays à toujours répondre présent pour écrire de nouvelles pages sur les problématiques côtières et sur les problématiques forestières.
Plusieurs pays comme le Ghana ont rejoint le Waca dans l’optique de relever les défis de la lutte contre l'inondation et la pollution sous toutes ses formes, et dans le but de juguler efficacement les phénomènes qui impactent négativement les populations et leurs activités économiques. José Tonato apprécie leur démarche qui vient renforcer la co-construction de l’adaptation. Il rappelle à l’occasion les réalisations des projets Waca au Bénin. L’autorité ministérielle insiste aussi sur la problématique cruciale que constituent l'entretien et la maintenance des ouvrages de protection côtière et des infrastructures réalisées. L'instauration d'une culture de suivi et de veille devrait, selon lui, aider à consolider les acquis que les pays veulent durables et résilients.
Les officiels procédant au lancement de la 2e réunion annuelle du Comité régional de pilotage des projets Waca Resip