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Journée internationale de la biodiversité : promouvoir les espèces naturelles en voie de disparition

Environnement
Par   Maurille GNASSOUNOU A/R Borgou-Alibori, le 25 mai 2022 à 11h41
A l’Inspection forestière du Borgou, la journée internationale de la biodiversité a été célébrée en différé, lundi 23 mai à Sébou, dans la commune de Tchaourou. C’est à travers la mise en terre d’un certain nombre d’espèces naturelles devenant de plus en plus rares. Célébrée le 22 mai de chaque année, la Journée internationale de la biodiversité l’a été en différé, ce lundi 23 mai à Sébou, dans la commune de Tchaourou, par l’Inspection forestière du Borgou. A l’occasion, des plants ont été mis en terre avec la priorité accordée à la promotion des espèces naturelles menacées. D’où le choix porté sur le baobab dont l’utilité des feuilles, des fruits et des écorces n’est plus à présenter, le caïlcédra, également pour ses nombreuses vertus, puis le céïba pintandra. Ce sont les trois espèces choisies pour matérialiser ladite journée dans le Borgou. « On les trouvait dans la nature et nos terroirs. Elles nous ont gracieusement été offertes. Mais, à cause de nos pratiques, elles ont commencé par disparaître peu à peu », a expliqué le capitaine des Eaux, Forêts et Chasse, Sapoura Alfa Gambari, en service à l’Inspection forestière du Borgou. « Nous faisons beaucoup plus maintenant la promotion de ces genres d’espèces », insiste-t-il. « Bâtir un avenir commun pour toutes les formes de vie », tel est le thème retenu dans le cadre de la célébration de ladite journée. Instaurée par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies, elle vise à œuvrer pour la conservation et la restauration de la biodiversité afin de faire face aux menaces qui, depuis quelques décennies, pèsent sur elle. Sur le site abritant le barrage d’eau de Sébou, grande était la mobilisation des populations et des élus locaux et communaux, aux côtés des agents des Eaux, Forêts et Chasse en service dans le Borgou. A travers le thème retenu, le lieutenant-colonel Vincent de Paul Bèhanzin, de l’Inspection forestière du Borgou, invite à considérer la variété et la variabilité des êtres vivants, ainsi que les interactions qu’il y a entre eux. « Mais cela prend en compte aussi bien les écosystèmes, les communautés, les espèces et même les gènes. Cette biodiversité nous offre des services écosystémiques fondamentaux et vitaux pour le maintien de la vie sur terre », a poursuivi le lieutenant-colonel. En effet, sur un domaine de moins d’un hectare, des plants de fromager, baobab et caïlcédra ont été mis en terre. Réalisant la portée de l’acte pour leur localité, les populations ont pris l’engagement de les entretenir. Elles plaident déjà pour la restauration du côté ouest du barrage.