Lutte contre la dégradation des sols: Les assurances de Gaston Dossouhoui
Environnement
Par
Fulbert Adjimehossou, le 06 déc. 2022
à
10h34
Le Bénin nourrit de grandes ambitions en matière de gestion durable des Terres. Les mesures envisagées dans le Plan d’action nationale 2018-2027 devraient permettre la restauration d’au moins 50 % des terres dégradées et limiter à 5 % la perte des terres non dégradées.A ses ambitions pour la protection des sols, le Bénin est attaché. Le ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche l’a martelé à nouveau lors de la célébration de la Journée mondiale de protection des sols, ce 5 décembre. Il prône un changement de paradigme basé sur le principe : « Eviter Réduire-Restaurer dans toutes les 5 formes d’utilisation des ressources en terre ». Parce que les défis pressent. « Autrefois considérés comme une ressource infinie qui serait toujours en mesure de nous fournir ses services, les sols nous montrent aujourd’hui qu’ils ont besoin de notre attention pour pouvoir continuer à assurer la sécurité alimentaire d’une population mondiale sans cesse grandissante », a déclaré le ministre Gaston Cossi Dossouhoui. Il a fait référence au Plan d’action national sur la gestion durable des terres pour rassurer de la dynamique de restauration envisagée. A travers ce document de politique, le Bénin se fixe prioritairement comme ambitions d’atteindre la neutralité en matière de dégradation des terres d’ici à 2030 à travers la restauration d’au moins 50 % des terres dégradées au cours de la période de référence 2000- 2010. Ce qui fait 1,25 million ha. Il s’agira aussi de limiter à 5 %, soit 398 200 ha, la perte des terres non dégradées (forêts et savanes), afin de préserver les écosystèmes terrestres et aquatiques. Le couvert végétal devra être amélioré de 12 %, soit une superficie de 1 364 604 ha.
Corriger le tir
La dégradation des terres au Bénin se manifeste par une expansion des terres agricoles de l’ordre de 5 % depuis 1975. Les producteurs tentent de compenser la baisse de la productivité par l’accroissement des superficies emblavées de l’ordre de 50 000 ha environ par an. Cela conduit à une perte importante du couvert forestier ou végétal du fait de la forte conversion des forêts et autres écosystèmes naturels. Avec la croissance démographique, les besoins des populations en terres agricoles et en habitation augmentent au fil des années. « On estime que deux milliards de personnes dans le monde souffrent d'un manque de micronutriments, connu sous le nom de faim cachée, car il est difficile à détecter. Cette situation n’épargne pas la population béninoise aujourd’hui estimée à 12 millions », martèle Gaston Cossi Dossouhoui. L’espoir repose sur les différentes politiques de restauration en cours. La promotion de l’agriculture écologique et biologique et la vulgarisation des succès connus par des projets de gestion durable des sols, vont accélérer le retour à la fertilité n