La Nation Bénin...
Le Conseil des ministres du mercredi 5 novembre 2025 a autorisé la contractualisation avec plusieurs sociétés pour la construction du siège des Institutions de régulation à Cotonou. Prévu sur une grande superficie, ce complexe immobilier offrira un cadre de travail moderne aux personnels concernés et de meilleures conditions d’accueil aux usagers.
Le gouvernement peut désormais contractualiser avec des sociétés en vue de la mise en œuvre du projet de construction du siège des institutions de régulation à Cotonou. Cette décision prise en Conseil des ministres mercredi dernier marque une autre étape dans la concrétisation de l’un des grands chantiers institutionnels du gouvernement, destiné à renforcer la gouvernance et à moderniser les conditions de travail des structures concernées.
Le projet, dont la phase de contractualisation vient d’être validée, porte sur la réalisation d’un complexe immobilier moderne de type R+8, comprenant un sous-sol à usage de parking. Le bâtiment sera implanté sur une superficie de 9 821 m², en plein cœur de Cotonou. Cette infrastructure a été pensée pour offrir un cadre de travail confortable et fonctionnel aux personnels des institutions de régulation, tout en garantissant de meilleures conditions d’accueil et d’accès aux usagers. Il s’agit notamment des institutions autonomes intervenant dans la régulation des secteurs stratégiques de la vie nationale, dont les besoins en espace et en logistique se font de plus en plus pressants.
La décision de ce mercredi s’inscrit dans la continuité de la politique gouvernementale visant à doter l’administration publique d’infrastructures modernes, adaptées aux standards internationaux, et à favoriser une meilleure synergie entre les organes de régulation. En regroupant ces institutions au sein d’un même complexe, le gouvernement entend non seulement rationaliser la gestion des ressources, mais aussi renforcer l’efficacité de leurs interventions au service de la transparence et de la bonne gouvernance.
Le futur siège des institutions de régulation sera ainsi un symbole architectural et fonctionnel de la volonté du Bénin de moderniser ses structures étatiques. Le complexe comprendra, outre les bureaux administratifs, des espaces de réunion, de formation et de conférence, ainsi que des zones d’accueil et de services destinées à améliorer la relation entre les institutions et les citoyens.
Cette initiative vient s’ajouter aux nombreux projets d’infrastructures administratives entrepris ces dernières années dans la capitale économique, témoignant de la détermination du gouvernement à renforcer l’efficacité institutionnelle et à offrir aux acteurs publics un environnement de travail digne des ambitions de développement du pays.
Comme d’autres…
La Cité ministérielle est déjà une réalité. Au bord de l’avenue de la Marina, elle se laisse contempler avec ses bâtiments flamboyants. Les Cités administrative et financière, elles, prennent corps progressivement à Ahossougbéta dans la commune d’Abomey-Calavi et à Cotonou. Bientôt, ce sera le tour du Centre d’Identification–Immigration-Emigration-Election (Ciieel). Ce sera un ensemble de bâtiments regroupant les services de la Commission électorale nationale autonome, l’Agence nationale d'identification des personnes (Anip), la Direction de l'émigration et de l'immigration (Dei) et la Direction des affaires consulaires et des Béninois de l'extérieur (Dacbe). Le Conseil des ministres du mercredi 21 mai dernier a déjà donné son quitus pour la contractualisation.
Au niveau du Ciieel, la Commission électorale nationale autonome disposera d’un bâtiment de quatre niveaux. Il en sera de même pour l’Agence nationale d'identification des personnes et la Direction de l'émigration et de l'immigration. La Direction des affaires consulaires et des Béninois de l'extérieur quant à elle sera hébergée dans un immeuble de deux niveaux.
Le projet Ciieel apparaît comme une avancée majeure dans la centralisation et l'efficacité des services administratifs liés à l'identification des personnes, à l'immigration, à l'émigration et aux processus électoraux. Toutes choses qui contribuent à l’efficacité et la célérité des services qui sont liés ou souvent complémentaires,
Cette démarche comporte plusieurs atouts en ce sens qu’on aura in fine un centre multifonctionnel moderne et une impulsion pour l’efficacité administrative.
Une suite logique
Avant le Ciieel, le gouvernement avait déjà initié d’autres projets identiques visant la construction de bâtiments administratifs au profit des structures publiques. Parmi eux, il y a la Cité financière qui vise à instituer une zone financière où se regrouperont les sièges des institutions financières. En sa première phase, seront réalisés les travaux de construction d’un ensemble de trois bâtiments imposants, respectivement de type R+7 pour la Caisse des dépôts et consignations du Bénin et la Caisse autonome d’amortissement, R+7 pour la Société immobilière et d’aménagement urbain, R+5 pour la Banque internationale pour l’industrie et le commerce ; puis R+6 au profit de l’Institut national de la statistique et de la démographie afin de le doter d’un cadre de travail adéquat.
Selon les prévisions, la Cité financière va aussi abriter les sièges de la Banque Ouest africaine de développement, de la Bourse régionale des valeurs mobilières, des institutions de régulation, de la Société béninoise d’énergie électrique, de la Société nationale des eaux du Bénin et de la Poste du Bénin Sa.
Au cœur de la ville de Cotonou, la Cité financière du Bénin se dessine comme un projet phare dans la stratégie de modernisation du secteur économique et financier du pays. Véritable moteur pour l'essor de l'économie béninoise, elle ambitionne de devenir un centre financier de référence en Afrique de l'Ouest. La Cité financière du Bénin a été lancée dans l’objectif de positionner le pays comme un hub financier régional. Ce projet repose sur la construction de nouvelles infrastructures dédiées à l'accueil d'institutions financières, d'entreprises internationales, ainsi que de start-up innovantes dans le secteur des technologies financières (FinTech). La Cité vise à favoriser l'investissement, la création d'emplois et à dynamiser l'activité économique en mettant en place un environnement favorable aux affaires.
Comme la Cité ministérielle, le bâtiment des institutions de régulation verra le jour dans quelques mois