Développement social et économique: L’Inrab relance un atelier sur le rôle de la recherche agricole

Un atelier scientifique réunit chercheurs, décideurs et acteurs agricoles autour des enjeux de la recherche et son impact sur le développement social et économique. “La recherche agricole comme un instrument de développement économique et social au Bénin”. Tel est le thème central de ces assises initiées par l’Institut national des recherches agricoles du Bénin (Inrab) et qui regroupent des sommités de la science pour réfléchir à des solutions pour le secteur agricole. Cet atelier marque la relance d’un cycle d’échanges scientifiques majeurs visant à repositionner la recherche au cœur des politiques de développement agricole. A l’ouverture des travaux, Comlan Hervé Sossou, directeur général de l’Inrab, a insisté sur la nécessité de redonner à la recherche agricole sa place dans la construction économique du pays : « Nous relançons avec enthousiasme le cycle de gestion de la recherche agricole à travers cet atelier scientifique, édition 2025, qui se veut un carrefour d’idées, de savoirs et d’engagements». Il a salué la mobilisation de la communauté scientifique et des partenaires techniques et financiers autour de cette initiative, avec plus de 200 résumés de recherches soumis. Pour lui, cet engouement illustre « la vitalité d’une recherche béninoise debout, active et prête à relever les défis de notre temps ». Le directeur général de l’Inrab a par ailleurs lancé un appel à l’implication directe des organisations paysannes, des coopératives et du secteur privé : « La recherche a besoin de moyens, de bras et de conviction. Investir dans la recherche, c’est investir dans son propre avenir. Même une contribution modeste peut permettre à une équipe scientifique de finaliser une innovation qui changera la vie des producteurs ».

Comlan Hervé Sossou va insister sur la nécessité de renforcer les liens entre chercheurs et utilisateurs finaux afin de produire des innovations agricoles adaptées aux réalités du terrain. Pour Gaston Dossouhoui, ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche, la recherche doit être désormais évaluée à l’aune de son impact concret sur la productivité et le bien-être des populations : « Ce qui importe désormais, ce sont les acquis de recherche capables d’impacter positivement la sécurité alimentaire et nutritionnelle et de générer des revenus ». Le ministre Gaston Dossouhoui a rappelé que les défis actuels à savoir croissance démographique, pression foncière, changements climatiques, imposent une refondation des approches de recherche agricole. Il a invité les scientifiques à « administrer les meilleures connaissances, les solutions normées et les avancées technologiques susceptibles de stimuler la croissance agricole et économique ».

Gaston Dossouhoui a également salué la résilience des chercheurs béninois qui, malgré la rareté des ressources, continuent d’innover et de produire des technologies au service des producteurs, transformateurs et éleveurs. « Notre souhait est que ces assises débouchent sur des initiatives concrètes et des recommandations pertinentes pour la diffusion d’innovations agricoles », a-t-il ajouté tout en insistant sur la collaboration entre les centres de recherche, les universités et les acteurs de terrain, afin de favoriser la valorisation des résultats scientifiques et leur adoption par les communautés rurales.