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Tentative de coup d’Etat au Bénin: Les femmes de paix d’Afrique s’indignent

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Pour le Mouvement des femmes de paix d’Afrique, la paix est une responsabilité collective Pour le Mouvement des femmes de paix d’Afrique, la paix est une responsabilité collective

Le Mouvement des femmes de paix d’Afrique de la Conacce chapelains désapprouve la tentative de coup d’Etat au Bénin. Sa présidente, Augustine Hangbé Houékin, l’a fait savoir, jeudi 18 décembre dernier, à la faveur d’une conférence de presse au cours de laquelle, il a interpellé la conscience nationale et africaine. 

Par   Maryse ASSOGBADJO, le 26 déc. 2025 à 08h27 Durée 3 min.
#Tentative de coup d’Etat

Le Mouvement des femmes de paix d’Afrique de la Conacce chapelains (Mfap) est encore sous le choc par rapport au coup d’Etat manqué dans notre pays. D’un ton grave, Augustine Hangbé Houékin, présidente du Mfap, a déploré cette situation, jeudi 18 décembre, à la faveur d’une sortie médiatique au cours de laquelle, elle a plaidé pour la paix et la stabilité au Bénin.  

« En tant que Mouvement des femmes de paix d’Afrique, nous prenons la parole avec gravité, responsabilité et espoir, dans un contexte qui interpelle la conscience nationale et africaine. Les récents événements liés à la tentative de mutinerie dans notre cher pays ont profondément marqué nos esprits. Ils ont généré inquiétude et tension momentanées au sein de la population. Face à cette situation, nous rejetons toute forme de violence et d’instabilité et réaffirmons notre attachement indéfectible à la paix, à l’ordre constitutionnel et au dialogue», indique Augustine Hangbé Houékin.

Pour le mouvement, rien ne peut justifier la remise en cause de la démocratie par les armes. Le peuple béninois ne mérite pas une telle catastrophe. « Le Bénin est reconnu pour sa tradition démocratique et son sens du vivre-ensemble. Cette identité pacifique et sa stabilité doivent être préservées. Aucun différend, aucune ambition ne peuvent justifier la remise en cause de la stabilité nationale ni l’exposition de nos populations aux risques du chaos », fait-elle observer.

Pour le Mfap, la femme incarne avant tout la non-violence. Le mouvement souhaite que cet idéal soit la chose du monde la mieux partagée. « Nous, femmes d’Afrique, mères de la nation, gardiennes de la vie, refusons que la violence, la peur et la division dictent notre destin collectif. Nous appelons tout le monde à la retenue, à la responsabilité et au respect de l’ordre constitutionnel. La force des armes ne remplacera jamais la force du dialogue. Aucun désaccord politique ne justifie la remise en cause de la paix et de la stabilité », défend-elle.

Le mouvement fonde sa déclaration sur des textes internationaux qui lui donnent les coudées franches pour se prononcer sur des sujets d’intérêt en cas de menaces à la paix. «En tant que femmes africaines engagées pour la paix, nous nous appuyons sur la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui reconnaît le rôle essentiel des femmes dans la prévention des conflits, la gestion des crises et la consolidation de la paix. Cette résolution nous confère une légitimité morale et politique pour élever nos voix aujourd’hui et rappeler que la paix durable ne peut être construite sans la pleine participation des femmes ».

Tout en rendant hommage aux Forces de défense et de sécurité pour leur engagement à protéger la République, le Mouvement des femmes de paix d’Afrique exhorte les leaders politiques et institutionnels, les leaders religieux, traditionnels et communautaires, la jeunesse béninoise, les médias et la société civile à ne pas fléchir.

Pour le Mfap, la non-violence doit être une règle de conduite: «Aujourd’hui, plus que jamais, l’unité nationale est une exigence. La paix est une responsabilité collective. La stabilité est un héritage que nous devons préserver pour les générations futures ».