La Nation Bénin...
Les bijoux en perle sont de plus en plus
prisés par les femmes, au grand bonheur des artisanes qui en tirent profit.
Enfilées à la main ou à l’aide d’aiguille
fine, les perles sont souvent riches en couleurs. Colliers, bracelets, boucles
d'oreilles, bagues, perles de hanche et autres, les objets perlés constituent
des accessoires de mode dont beaucoup de femmes se servent pour révéler leur
féminité ou renforcer leur beauté. Outre les articles de séduction, les perles
servent également à fabriquer des objets utilitaires tels que les porte-clés,
les porte-stylos, les chaussures, les nappes de table, les sacs à main et autres.
Richemelle Gbaguidi, étudiante en stylisme et modélisme, a fait du perlage son
gagne-pain depuis deux ans. « Je fais ce métier parce que j'en suis passionnée
et cela me rapporte bien des bénéfices. Par jour, je peux gagner une somme de
cinq mille francs Cfa », confie-t-elle. « Avec ce métier, j’arrive plus ou
moins à subvenir à mes besoins essentiels », se félicite Richemelle qui compte
bien en faire une grande activité :
«J'espère agrandir mon business au fur et à
mesure que cela évolue », envisage cette créatrice de modèles uniques.
« Les perles, les fils de pêche, les fils
élastiques, les fermoirs, et les perles décoratives sont les principales
matières que j’utilise pour la confection »,
dévoile l’artisane. Pour s'approvisionner,
elle se rend au marché Dantokpa. Elle se
sert également du verre, du métal, du plastique ou du cristal pour composer ses
articles. Le métier n’est pas sans difficulté pour celle qui le pratique. « Il y a des jours où je me rends au marché
pour m’approvisionner mais ma vendeuse habituelle est en rupture de stock. Non
seulement c’est de l’argent que je perds pour le déplacement, mais également je
n’arrive plus à rendre à temps les commandes et cela me décrédibilise auprès de
la clientèle », se désole
Richemelle. Mariette Misséhoungbé, une
autre artisane, relève pour sa part : « A force de rester assise en
confectionnant les articles, on se retrouve souvent avec des douleurs au niveau
de la colonne vertébrale et de la hanche et même parfois au niveau des mains. A
tout ceci, s’ajoute la concurrence, en raison de la popularité de ce métier.
Mais j’arrive à faire la différence grâce aux prix que je propose pour mes
articles ». Alakè do Régo est une étudiante en linguistique à l’Université
d’Abomey-Calavi. A ses heures perdues, elle s’accroche au métier de perlage. «
Je reçois une dizaine de commandes par jour de différentes personnes. La
plupart de mes clients sont des jeunes dames mais aussi des hommes qui veulent
faire plaisir à leur mère, leur femme ou leur amie.» a-t-elle confié.
Une clientèle de plus en plus emballée
Le perlage est donc un métier en vogue, car
les bijoux en perle intéressent aussi bien la gent féminine que les hommes.
«J’ai déjà acheté plusieurs fois des porte-clés en perle pour ma moto et les
portes de ma maison. C’est un métier accessible à tout le monde et c’est
extraordinaire de voir des gens enfiler des perles pour réaliser plusieurs
objets que nous utilisons dans notre quotidien. », témoigne Landryano Kanté, un
acheteur d’articles en perle. Sylvia Amoussou, une étudiante qui achète
régulièrement ces bijoux artisanaux auprès de la même vendeuse, avoue ne s’être
jamais plainte de la qualité du travail qui est fait. « Depuis que j’achète mes
bracelets et mes perles de hanche chez ma vendeuse, j’ai toujours été
satisfaite de son travail. Grâce à elle, j’ai pu trouver un cadeau à ma mère
pour son anniversaire et elle était très contente », se réjouit-elle ?