La Nation Bénin...
Un musée au nom de Jean Pliya. L’initiative
émane de l’association « Les amis de Jean Pliya », mais elle voudrait autour,
une adhésion populaire, un soutien du voisinage et des autorités de la commune
d’Abomey-Calavi. Raison d’être de la séance d’information et de sensibilisation
organisée, samedi 2 décembre, au domicile de l’illustre disparu.
Un musée en hommage et pour perpétuer l’œuvre
de l’humaniste Jean Pliya. Il sera érigé dans les mois à venir au quartier
Aganmandin dans la commune d’Abomey-Calavi. Il se veut une institution pour
poursuivre les multiples chantiers sur lesquels s’est illustré de son vivant
cet éminent homme de lettres et d’église, un amoureux de la nature et de la
bonne santé. Un espace pour concentrer l’œuvre du de cujus, mais aussi pour
partager avec la postérité ce qui est connu et pas connu de lui. A cela
s’associe un espace Agora pour enfants, un centre de contes et de poèmes pour
inoculer la sève des belles lettres aux plus petits, des lieux de détente, mais
aussi de recueillement. Un package savamment dosé pour qu’en ce seul lieu, se
concentre pour le Bénin, l’Afrique et le reste du monde, toute la vie de ce
grand homme qui n’avait pour leitmotiv que : foi, partage et amour. Des valeurs
que ses amis ne voudraient pas voir disparaitre, ce qui justifie leur
engagement pour l’avènement de ce musée dont la charpente a été présentée,
samedi 2 décembre, au domicile du disparu à Abomey-Calavi. Ceci, à l’occasion
d’une séance de sensibilisation et d’information organisée par l’association «
Les amis de Jean Pliya ». L’ouverture du musée est prévue pour mai 2024. Après
cette ouverture, les travaux se poursuivront pour la réalisation des autres
phases du projet. L'attraction principale à laquelle les visiteurs auront droit
à l'ouverture en mai est sa maison privée. Elle sera rénovée de sorte à
permettre au public d’avoir les détails de son existence, un peu comme s’il y
vivait encore.
Le professeur Adrien Huannou, président du
Conseil d’administration de l’association explique que le projet ambitionne de
« révéler le patrimoine de Jean Pliya pour que nous puissions nous en servir
». Il a nourri notre inspiration et peut
continuer par nous inspirer, soutient-il. « Nous devons continuer à le célébrer
à travers un cadre construit », c’est pourquoi ce musée est pensé pour être un
lieu d’échanges et de partage, fait-il savoir. Un lieu voulu grand et multidimensionnel
comme l’était l’homme lui-même, ajoute-t-il. Les travaux démarrent au cours de
l’année prochaine, a annoncé Adrien Huannou. Il précise que l’association a
formalisé son existence et a, par ailleurs, obtenu un quitus des autorités en
charge de la culture pour son projet de musée. Pour l’exercice, il avait à ses
côtés Arlette Pliya, trésorière générale et Grégoire Pedro, vice-président.
L’immortaliser !
Mais ce qui n’était pas encore acquis, c’est le
soutien des autorités de la commune d’Abomey-Calavi. Le représentant du maire à
cette séance a assuré de l’engagement du maire et du conseil communal. Le
projet mérite attention, il porte en lui les gènes du développement
d’Aganmandin au regard des visiteurs et touristes qui vont y affluer. Tellement
grand est cet homme qu’un musée en son nom ne peut manquer de drainer du monde,
projette-t-on. Autre soutien de taille, celui du voisinage. Les habitants du quartier
ne se sont pas fait conter cette séance d’information. Ils sont venus
massivement s’imprégner du projet et, unanimement, l’ont accepté et porté.
Pressés, ils sont déjà, après avoir côtoyé et partagé des instants avec Jean
Pliya, de regrettée mémoire, d’être les voisins du musée qui sera érigé en son
nom. « Nous porterons ciment, sable et eau au besoin pour que les travaux
aillent vite… Nous apporterons nos contributions pour que le projet se fasse…
». Plusieurs engagements et promesses ont été enregistrés.
D’aucuns ont voulu également savoir comment
rejoindre l’association « Les amis de Jean Pliya » et ce qui adviendra de ceux
qui ont pris l’habitude de passer se recueillir à son mausolée. Pour ce qui est
de l’adhésion, elle est ouverte à toute personne qui en manifeste le besoin,
assure le président du Conseil d’administration. « Elle n’est pas un cercle
fermé. L’adhésion est libre et volontaire », appuie José Pliya qui invite tous
ceux qui se sentent amis du disparu à rejoindre ladite association. Pour le recueillement,
il ne sera ni aujourd’hui ni demain soumis à aucune condition exorbitante ni
contraignante. Il continuera par se faire librement, ad vitam æternam, rassure
José Pliya.