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Projection du film “Les Divorcées de Casablanca” à Cotonou: Un plaidoyer cinématographique pour les droits des femmes

Culture
Institut Français de Cotonou Institut Français de Cotonou

L’auditorium de l’Institut Français de Cotonou était plein à craquer ce mardi 18 mars 2025 pour la projection du film "Les Divorcées de Casablanca" de Mohammed Ahed Bensouda. Organisée dans le cadre du Mois de la Francophonie, cette initiative a été portée par l’Ambassade du Royaume du Maroc près la République du Bénin, en collaboration avec l’Institut Français.

Par   Lhys DEGLA, le 19 mars 2025 à 17h55 Durée 2 min.
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Sorti en 2023, ce drame poignant met en lumière le parcours de cinq femmes de différents milieux sociaux, confrontées aux inégalités qui pèsent sur les divorcées au Maroc. À travers une narration mêlant gravité et humour, le film dénonce les injustices auxquelles ces femmes font face, notamment la perte de la garde de leurs enfants en cas de remariage.

Dans son allocution, l’Ambassadeur du Maroc, S.E.M. Rachid Rguibi, a salué une œuvre qui « ouvre un débat fructueux sur la question du divorce au Maroc ». Il a souligné que cette projection intervenait à un moment clé, alors que les plus hautes autorités du pays travaillent sur une réforme du Code de la famille pour garantir aux femmes divorcées leurs droits avec dignité.

Présent à la projection, le réalisateur Mohammed Ahed Bensouda a échangé avec le public, expliquant son engagement pour une meilleure reconnaissance des droits des femmes divorcées. « J’ai essayé de représenter la gravité de la situation : si une femme veut se remarier, elle perd la garde de ses enfants. C’est cette injustice que je veux dénoncer. J’espère que d’autres cinéastes africains s’engageront aussi pour faire évoluer la loi », a-t-il déclaré.

Le réalisateur a également mis en avant l’engagement du Maroc en faveur de la production cinématographique. Il a rappelé que son film a bénéficié du Fonds d’aide à la production cinématographique mis en place par le gouvernement marocain. « Aujourd’hui, le Maroc produit environ trente-cinq longs métrages par an, une cinquantaine de courts métrages et de nombreux téléfilms, contribuant ainsi au rayonnement du cinéma africain », a-t-il souligné.

L’événement a rassemblé plusieurs personnalités diplomatiques et institutionnelles, dont S.E. Mme Sandrine Platteau, Ambassadrice de Belgique et Présidente du Groupe des Ambassadeurs Francophones, ainsi que l’Ambassadrice de France, Nadège Souat. Ces dernières ont salué l’initiative, mettant en avant l’importance du cinéma comme outil de sensibilisation et de dialogue interculturel.

Face au succès de cette première projection, une nouvelle séance est prévue pour le jeudi 20 mars à 17h à l’Institut Français de Cotonou. Un événement qui confirme la place du cinéma comme un puissant vecteur de réflexion et de changement social.