Sortie discographique: Faty signe « Toute une vie »

Fatima Kouchékeho alias Faty vient de mettre sur le marché discographique son premier album. « Toute une vie », tel est intitulé cet album de 14 titres lancé à l’occasion d’une conférence de presse par l’artiste et son staff, samedi 14 décembre dernier, à Cotonou. Rien ne la prédestinait à la musique. C’est pourtant toute sa vie qu’elle y consacre depuis 2014 qu’elle s’est révélée au public avec sa belle et mélodieuse voix. Plusieurs singles et, depuis ce 14 décembre, le premier album «Toute une vie », une réalisation de Jms production. A vrai dire, le premier album de Faty est la synthèse d’une aventure de jeunes passionnés dont la vision pour une musique béninoise authentique qui se vende et se valorise partout dans le monde est bien grande. Si depuis cinq ans, Faty, elle, s’est fait connaître, Jms production ne s’est installé qu’en 2018. C’est pourtant cette jeune maison de production qui portera le premier album de l’artiste. Et comme le talent ne se mesure pas à l’âge, le produit fini laisse sans voix. Il se laisse apprécier, révélant toute la voix de son auteure. Pas de titre éponyme. L’album s’ouvre par un Alléluia, signe d’allégeance et de reconnaissance dont on ne devrait pas s’étonner quand on connait l’attachement religieux de la jeune artiste. S’ensuit « Totché », du titre du single qui, en 2014, révèle Fatima comme l’une des voix d’avenir de la musique béninoise. « My happyness », l’hymne du bien-être et de l’amour vient en troisième position, suivi de « Nyona tché» et de « Mpenzi », des refrains d’amour que Faty a déjà eu le plaisir de partager avec le public. Ce sont, en effet, quelques-uns de ses succès. Et de l’amour aux larmes, elle ne fait qu’un pas pour atterrir sur un autre titre, « Je pleure ». Ces larmes, elle les fait effacer avec « Viens danser», un feat avec l’autre belle voix de la musique béninoise, Sessimè. C’est d’ailleurs la seule voix extérieure qui se fait entendre sur l’album. Inutile de rappeler que depuis la sortie du single, les deux femmes ne cessent de mettre l’ambiance aux quatre coins du pays et même au-delà des frontières nationales. Suivent ensuite les nouvelles compositions, comme « Dougbè », « I dey wait », « Ma destinée », « Lala», « Nyonnou», « baby boy » et enfin « Aicha » qui vient boucler la liste des 14 titres. Il faut donc écouter « Toute une vie», prendre le pari de capter le message derrière les mots et surtout la mélodie de Faty pour comprendre qu’il s’agit d’un album complet. Et contrairement à certains artistes qui font dans l’approximation au premier coup, Faty y est allée à fond. Elle a su toucher par sa musique. « Toute une vie » est la synthèse d’une longue période de travail et de préparation, ajoutée aux talents de la jeune Fatima dont en premier, sa voix. « Faty a montré son talent » Pas étonnant qu’on y retrouve la touche de grands noms de l’arrangement comme Bebi Philip et Fiacre Ahidomèhou, plus connu sous le nom Fifi Finder. L’artiste elle-même s’estime précise et concise: « Je suis la suite de moi-même », confie-t-elle. On découvre presque essentiellement sur ce disque, de l’Afrorock dont l’artiste s’est fait l’apôtre. Les regards extérieurs sur cette production sont aussi positifs. Gilbert Déou Malè, directeur du Fonds des Arts et de la Culture qui a effectué le déplacement pour la conférence de presse de lancement n’a pas tari d’éloges à l’endroit de l’artiste. « Faty a montré son talent. L’œuvre a de la qualité. C’est un modèle à suivre et il faut l’accompagner davantage », dira Gilbert Déou Malè qui « invite les autres à faire comme elle ». Fatima Kouchékeho, faut-il le rappeler, est née le 2 juillet 1987 en Côte d’Ivoire. Elle est titulaire d’une Maitrise en didactique des langues. A son actif, entre 2014 et 2016 seulement, une demi-douzaine de distinctions, sans oublier que sur l’ensemble de sa jeune carrière, elle totalise déjà une quinzaine de scènes live. Faty est capable de tenir son propre répertoire pendant 90 minutes de scène et en a maintes fois donné la preuve.