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Mobilisation des ressources propres: De meilleures performance dans les communes

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Les communes veulent compter sur les populations pour relever les différents défis  en termes de mobilisation des ressources propres Les communes veulent compter sur les populations pour relever les différents défis en termes de mobilisation des ressources propres

L’un des enjeux de la réforme structurelle de la décentralisation est la mobilisation des ressources propres par les communes. Dans l’Atacora, on note la mise en place de divers mécanismes par les secrétaires exécutifs pour y parvenir. Lesquels mécanismes portent leurs fruits.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 26 sept. 2023 à 05h28 Durée 4 min.
#Mobilisation des ressources #meilleures performance dans les communes

La performance des communes en matière de mobilisation des ressources propres s’accroit. Les secrétaires exécutifs y consacrent toute leurs énergies. Dans le département de l’Atacora, un point d’honneur est accordé à ce volet. De plus en plus, les stratégies mises en place facilitent la mobilisation, à la satisfaction des acteurs. La commune de Ouassa Péhunco déroule sa stratégie de mobilisation des recettes propres contenue dans un plan triennal. Machoudo Tchoumon Bani, secrétaire exécutif de Péhunco explique qu’une convention de partenariat a été signée entre le service des impôts et la mairie pour la mobilisation des recettes fiscales.

Au 31 décembre 2022, les recettes réalisées montrent un taux de progression de 20,70 %. « En termes de mobilisation des ressources propres, de 126 millions en 2021, nous sommes passés à 150 millions en 2022 sans compter les difficultés qui ne nous ont pas permis d’atteindre le niveau optimal que nous aurions souhaité », détaille Machoudo Bani.

Les communes ordinaires comme Kouandé ont fait des bonds importants. La commune se félicite d’avoir fait de très belles performances à la lumière des stratégies déployées, témoigne Léïlatou Assani, secrétaire exécutive. Il y a un plan stratégique de mobilisation de ressources sur lequel sa commune s’appuie. Elle bénéficie également de l’engagement et l’implication des acteurs locaux pour relever le défi du développement. L’état des lieux du potentiel économique de Kouandé, vaste de 4500 km2, réalisé, montre que ce potentiel était sous-exploité. «L’année dernière, nous avons pu passer de soixante-six (66) millions environ à pratiquement cent dix (110) millions. Cela fait un bond assez important de 65,86 % quand on compare les données», a précisé Léïlatou Assani.

La mobilisation de ressources est, explique-t-elle, un défi à relever. Par rapport aux performances au niveau national, Kouandé est bien cotée et au niveau du département de l’Atacora, la commune s’est hissée comme la première à avoir amélioré de façon significative son taux de mobilisation. Celui-ci se révèle comme étant le plus fort et tous les acteurs y travaillent. L’enjeu actuel pour la commune est la maitrise des différents gisements et l’amélioration du niveau de recouvrement des recettes dormantes, pour atteindre des performances appréciables.

Matéri, malgré le contexte sécuritaire difficile 

   

« Concernant la mobilisation des recettes, nous avons fait des efforts significatifs, nous sommes dans un contexte sécuritaire difficile, où le principal pôle économique de la commune c’est-à-dire Porga qui était le point d’attraction par le passé est fermé à la circulation en quelque sorte », explique Apollinaire Ahouavlamè, secrétaire exécutif de Matéri. L’accès difficile à cette zone, pôle économique qui apportait plus de 30 % des ressources de la commune, n’a pas empêché de dépasser en 2021, marquant le démarrage de la réforme, plus de trente-sept (37) millions. D’une mobilisation de quatre-vingt-dix-neuf (99) millions de ressources propres, Matéri, au dire de son secrétaire exécutif, est passée à cent trente-six (136) millions en 2022.

« Pour y arriver, nous avons multiplié les capacités de mobilisation de ressources au niveau des différents pôles de recettes. Nous avons essayé d’améliorer la mobilisation, de redynamiser les différentes équipes, superviser les opérations de mobilisation de ressources. C’est cela qui nous a amenés à ce résultat-là », détaille Apollinaire Ahouavlamè. Le contexte sécuritaire affecte les différents marchés de la commune, indique-t-il, précisant que la peur a gagné les acteurs surtout ceux des pays voisins qui fréquentaient les marchés de Matéri. Ces grossistes du marché à bétail qui paient par marché environ 50.000 F Cfa n’y viennent plus. Dans ce contexte, suggère le Se, si l’État peut penser à un Fadec spécifique pour la sécurité, cela va soulager la commune en ce qui concerne les effets induits par la situation sécuritaire, qui amenuisent ses recettes.

Pour l’heure, il ambitionne d’améliorer les prestations aux populations, travailler pour que les différents produits d’investissement soient réalisés à travers les moyens disponibles. L’eau, l’école, la santé, les routes, l’exécution des projets au profit des populations sont des enjeux pour Matéri. Relativement à la mobilisation des ressources, la commune veut maintenir le cap pour aller au-delà de 35 % d’augmentation du taux de mobilisation

réalisé. Toutes choses qui permettront d’assurer des services de qualité aux populations à travers les infrastructures sociocommunautaires de base et la délivrance de différents actes à temps au niveau de l’administration

L’apport des populations requis

 

Les communes veulent compter sur les populations pour relever les différents défis en termes de mobilisation des ressources propres. De Boukombé à Natitingou, en passant par Tanguiéta, Cobly, Toucountouna, Matéri, Kérou, Kouandé et Péhunco, l’attente des secrétaires exécutifs est la même. Ils souhaitent que les populations libèrent leurs taxes et impôts pour faciliter la mobilisation des recettes des communes.

« Que la population comprenne que quand nous demandons leur contribution au développement local, c’est pour le développement de la commune. Nous sommes là pour accompagner les élus à obtenir des résultats et à faire en sorte que la réforme porte des fruits. Si chacun s’implique, on va réussir le pari du développement d’ici quelques années », insiste Léïlatou Assani. Au regard de la capacité de mobilisation de ressources de certaines communes, les acteurs optent pour la création d'activités économiques telles que l’organisation des foires, de forum économique et social. Ils pensent aussi réviser à la hausse les taxes des prestations de la mairie. 

Il faut dire que les travaux de réalisation des voies dans les 2KP en cours seront d’un apport considérable, à en croire les propos des acteurs de Kouandé, Kérou et Péhunco. Le manque de voies dans les communes des 2KP constitue un gros handicap, témoignent-ils, à la mobilisation des ressources. « On ne peut pas voir tous les efforts de la commune tant que ces routes ne sont pas réalisées. Le chef de l’Etat l’a compris et aujourd’hui les travaux sont en train de démarrer et nous espérons que d’ici quelques années, la route sera réalisée. Nous prenons toutes les dispositions pour que tout ce qui doit se faire avant la réalisation de la route pour rendre visible cette action du gouvernement le soit », s’engage la secrétaire exécutive de Kouandé?