La Nation Bénin...
L’écosystème
de l'agriculture numérique connaît une évolution dynamique au Bénin, avec
l'émergence de start-up qui offrent des solutions pratiques visant à alléger la
tâche aux acteurs. Malgré les progrès visibles réalisés au cours de ces
dernières années, des efforts supplémentaires s’avèrent nécessaires pour lever
les freins à la digitalisation du secteur et favoriser l’accès durable aux
technologies connectées devant booster les spéculations agricoles.
Tchaourou,
un drone quadricoptère survole un champ d’anacarde sous le regard éberlué du
producteur, tourne plusieurs fois avant de se poser, guidé par les manettes du
pilote. Doté d’une caméra de haute résolution, d’une nacelle 3 axes d’une
grande précision et d’une portée de transmission pouvant atteindre 7 km,
l’appareil Mavic Pro offre des prises d’images sous différents angles,
lesquelles seront analysées via des algorithmes pour en sortir une cartographie
aérienne qui permet non seulement de délimiter le champ mais aussi et surtout
d’en faire un diagnostic.
«
Le modèle 3 D issu de la photogrammétrie, donne des informations sur le relief
du champ, la taille des arbres, les endroits où les plants ont besoin d’eau ou
de nutriments», informe Dr Marietta Gonroudobou, ingénieure agronome,
spécialiste en production végétale. « Les données sur le relief du champ
permettront de savoir où on a besoin de faire du drainage, dans quel sens il
faut faire les sillons en tenant compte des chemins de l’eau, en vue d’en faire
une utilisation rationnelle et efficiente. Elles renseignent aussi sur les
superficies nécessitant une irrigation », assure la diplômée de l’université de
Yamagata au Japon.
A
l’en croire, « Le procédé s’applique pour les champs classiques pour savoir si
certains plants sont attaqués, si d’autres manquent d’eau ou de nutriments ».
Les données traitées permettent de mieux conseiller le producteur pour une
meilleure prise de décision, explique la patronne de la start-up Agro Hikari.
Elle est lauréate du dernier « Hackathon pour la sélection des start-up
innovantes développant des solutions Tic4Ag à forte valeur ajoutée », concours
organisé par le Programme Approche communale pour le Marché agricole - phase 3
(Acma 3) avec son projet « Pad Hikari », projet d’insertion de la technologie
drone en agriculture et de pulvérisation avec les drones. La jeune entreprise a
une cible de 5 000 producteurs à atteindre à l’horizon 2027 dans les départements
de la Donga, du Borgou et des Collines où intervient le programme.
Elle
envisage d’acquérir un drone pulvérisateur pour l’épandage rapide et sécurisé
d’insecticides et d’herbicides dans les champs, notamment de coton. « En deux
heures, un drone peut faire plus de 10 hectares alors que si c’est
manuellement, c’est plusieurs jours de travaux, avec des risques sanitaires
énormes. De plus, le rapport qualité/prix avec le drone pulvérisateur est
largement à l’avantage du producteur », vante Dr Gonroudobou.
L’utilisation de drones dans l’agriculture au Bénin est impulsée depuis quelques années, notamment dans la culture de l’ananas grâce au programme « Développement de l’entrepreneuriat dans la filière ananas » (Defia) mis en œuvre par l’Agence belge de développement (Enabel) en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Maep). Deux solutions digitalisées de conseil agricole basées sur l’usage des drones à savoir « Drone4Ag » et « Nana » sont mises en place par l’entreprise Global Partners, sous la supervision de l’Agence territoriale de développement agricole du Pôle 7 (Atda7), de l’Association de l’interprofession de l’ananas du Bénin (Aiab) et de la direction des Systèmes d’Information (Dsi) du Maep.
S’appuyant
sur un algorithme combinant l’imagerie par drone avec des services
d’Intelligence artificielle (IA), la technologie «Drone4Ag » aide les
producteurs à identifier et localiser les plantes non fleuries. En réponse,
l’induction de floraison artificielle (Afi) avec des produits chimiques
(éthéphon, carbure de calcium) permet de réduire le cycle de production
d’ananas de 196 jours en moyenne par rapport à l’ananas avec induction de
floraison naturelle (Nfi).
Des
données collectées sur les plants sont ensuite analysées pour développer des
modèles prédictifs permettant de détecter les caractéristiques du sol,
identifier et réagir promptement aux menaces : mauvaises herbes, parasites,
champignons, stress nutritionnel et hydrique, ainsi que leurs impacts sur le
rendement.
Quentin
Alohanou, directeur technique de la Fédération nationale des coopératives
villageoises de producteurs d’ananas du Bénin (Fenacopab) et ses pairs ont
accueilli «avec beaucoup de joie » cette solution. Un échantillon de 200
agriculteurs a été impacté.
Cette
solution contribue à augmenter le rendement et facilite la synchronisation des
pratiques culturales, tout en réduisant le nombre de récoltes ainsi que le coût
de production, apprécie Hubert Dognon Tchoukpéni, directeur départemental de
l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (Ddaep) de l’Atlantique. « A part
quelques paysans qui l’exploitent, ce procédé n’est pas encore développé,
regrette-t-il. «Pourtant, c’est ce qu’il faut pour améliorer l’itinéraire
technique de la culture de l’ananas », enchaîne-t-il, plaidant pour sa
généralisation.
L'utilisation
de l’Afi a été également appliquée avec succès dans les cultures de maïs et de
niébé, après détection et localisation automatiques des zones à problèmes.
L’algorithme facilite également le comptage des fruits, permettant aux
producteurs d’estimer leur rendement avant la récolte et par conséquent leurs
revenus futurs.
L’application
de gestion agricole « Nana » est aussi un outil d’aide à la décision. Grâce à
l’imagerie par drone des coordonnées Gps, chaque ferme est cartographiée et
l’agriculteur est régulièrement averti par Sms par rapport au calendrier des
tâches généré automatiquement par l’algorithme en fonction des variétés de
cultures. L’application permet également aux agents de vulgarisation de
disposer des statistiques fiables sur la production, de faire des prévisions
sur les quantités d’engrais à utiliser, les récoltes et les revenus des
producteurs dans une zone géographique précise
L’environnement opérationnel de l’écosystème du e-agriculture est constitué d’une diversité d’acteurs qui ont déployé sur le marché une cinquantaine de solutions numériques agricoles (Sna) pour répondre aux problématiques du secteur, selon un rapport de recherche publié par le Centre africain pour le développement équitable (Aced, mai 2023). Portées majoritairement par des entreprises privées, elles sont réparties en quatre catégories: les Sna fournissant des services de conseil agricole, de formation et d’information, les Sna orientées vers la distribution des produits agricoles, les Sna de mise en relation des acteurs, et les Sna de services divers tels que l’accès au financement, le transport des produits agricoles.
Tic
Agro Business Center (Tic Abc) se positionne comme un des leaders dans les
innovations numériques dans le secteur agricole au Bénin, avec à la clé
plusieurs initiatives et solutions développées en collaboration avec divers
partenaires.
L’une
des plus en vue est l’application de conseil agricole «Agricef » déclinée pour
différents types de cultures (maïs, soja), dont la première version remonte à
2016. « Cette application accompagne le producteur depuis la prise de décision
par rapport au site qui abritera son champ jusqu’au produit fini qui va sortir
du champ », explique Gatien Agbokoun, agro-socio-économiste, directeur exécutif
de l’Ong Act4Community, partenaire de Tic Abc.
« En fonction de l’emblavure et de la spéculation, le producteur peut savoir à peu près le coût de l’opération depuis la préparation du terrain jusqu’à la récolte, le rendement auquel il peut s’attendre», développe M. Agbokoun. Il poursuit : «L’application peut lui permettre également de se rappeler les échéances de chaque opération: labour, semis, traitement, récolte. Il y a un espace où les agriculteurs peuvent discuter entre eux, fonctionnant comme un Chatbot ou comme un groupe WhatsApp pour interagir ».
Avec l’appui de l’Uncdf/Pnud, un projet de renforcement des capacités des micro-entrepreneurs a permis d’améliorer leurs aptitudes en digitalisation et innovation de même que pour les femmes, les entités locales et les petits producteurs. De décembre 2021 à mars 2022, au total 12 761 bénéficiaires dont 6 629 femmes (52 %) et 6 132 hommes (48 %) ont reçu des formations sur l’alphabétisation numérique, les bonnes pratiques de production, l’éducation financière et l’entrepreneuriat agricole, informe Donald Tchaou, responsable de Tic Abc, structure chargée de la mise en œuvre opérationnelle. Parmi eux, détaille-t-il, 5 300 bénéficiaires sont devenus de nouveaux utilisateurs de l’application «Agricef » après la formation initiale ouverte à tous et 3 200 abonnés sont devenus des utilisateurs actifs de l’application. Deux hubs numériques ont été installés à Koucongou dans la commune de Boukombé et à Aoro dans la commune de Bassila.
L’application
« Agricef-Soja » est aussi développée au profit des producteurs de soja bio,
les fournisseurs d’intrants, d’équipements agricoles.
«
Ces applications développées permettent aux producteurs de savoir si au niveau
de leurs champs, il y a des attaques et quelles sont les parties critiques où
ils peuvent facilement appliquer les traitements sans utiliser trop de produits
; ce qui leur fait gagner en temps, en argent et en énergie », salue Damien
Hounkpèvi, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche (Ddaep) du Borgou.
De nombreux producteurs exploitent la plateforme de messagerie vocale et de Sms «Our voice » développée par Tic Abc dont une version est exportée au Togo. A travers les numéros répertoriés sur un serveur, des messages vocaux enregistrés concernant la production ou l’accès aux marchés leur sont envoyés dans diverses langues locales.
La Chambre nationale d’agriculture du Bénin (Cnab) et le Projet d’appui au renforcement des acteurs du secteur privé (Parasep) ont mis en place deux plateformes : « acteur-agricole.bj » et « agrizonecna.com », avec l’appui financier de l’Union européenne et de l’Agence française de développement (Afd). Sur la première, les acteurs sont appelés à trouver des opportunités de financement et de formation. Elle permet aux consommateurs d’avoir une vue des produits disponibles avec leurs prix.
Quant
à la seconde, elle devrait permettre à toute personne dans le besoin
d’identifier les producteurs et autres acteurs agricoles de différentes
filières ainsi que les organisations auxquelles ils appartiennent dans tout le
Bénin et d’entrer en contact avec eux afin de nouer des relations d’affaires.
Le
programme Approche communale pour le marché agricole a fait de la
digitalisation du secteur agricole son cheval de bataille. En novembre 2020,
les plateformes « Sim » et « Sift » ont été lancées, en vue d’accroître les
revenus des petits producteurs. Le Système d’information sur le marché (Sim)
permet de collecter, analyser et diffuser en temps réel des informations clés,
telles que le prix des produits, le volume, la qualité des produits agricoles
sur une quarantaine de marchés des quatre départements d’intervention du
programme. Les abonnés y trouvent des informations sur les prix de denrées :
maïs, soja, piment, huile de palme, arachide, poissons, manioc et dérivés,
disponibles via un répondeur vocal en français et en langues locales yoruba,
fon, goun, mahi, idatcha, nago.
Quant
au Système d’information et de formation technique (Sift), il met à disposition
des producteurs des outils techniques et pédagogiques sur les bonnes pratiques
agricoles, le climat et autres solutions pouvant contribuer à l’amélioration de
la productivité agricole et des revenus. Ces informations provenant du
programme et des structures telles que l’Institut national des recherches
agricoles du Bénin (Inrab) et la Fédération des unions des producteurs du Bénin
(Fupro), sont accessibles via téléphone portable, en français et dans des
langues nationales.
D’autres
innovations ont été primées et vulgarisées, comme «Jinukun Store », une
plateforme de commercialisation de produits agricoles et agroalimentaires
locaux développée par la start-up d’e-commerce agricole Jinukun.
Les
témoignages sont éloquents au sujet de l’application «Souba», une solution avec
un dispositif d’alimentation et de gestion automatisées des étangs piscicoles
pour l’aquaculture, proposée par la start-up éponyme de l’entreprise Archeos.
La
solution de prévision climatique « Ignitia » s’avère également efficace sur le
terrain, selon plusieurs producteurs.
La plateforme de vente et d’achat de produits agricoles « Agriyara » créée en 2018 connecte les commerçants, les consommateurs de produits locaux et les livreurs pour faciliter les échanges sur les produits locaux (maraîchers, jus de fruits, volailles, œufs, fonio). Dans le cadre du projet Reconnecter les jeunes entrepreneurs aux marchés urbains et périurbains dans un contexte de Covid (Rejem) mis en œuvre par Eclosio, une Ong de l’université de Liège (Belgique), en partenariat avec Tic Abc au Nord-Ouest du Bénin, la version « Yara » est lancée en mars 2023 au grand bonheur des entrepreneurs agricoles.
«
L’idée derrière cette application web, c’est de faciliter l’accès aux bons
marchés aux producteurs que nous avons accompagnés depuis la production pour
écouler leurs produits au meilleur prix », informe Gatien Agbokoun.
Avec
l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud-Bénin) et du
Fonds d’équipement des Nations unies (Uncdf), la solution a été diffusée dans
dix communes au total sur l’étendue du territoire national : Zagnanado, Kétou,
Glazoué, Nikki, Kalalé, Boukombé, Aplahoué, Grand-Popo, Avrankou, Bassila, pour
pallier le taux de perte des produits agricoles (perte post- récolte, prix trop
faibles) évalué à 40 %. Il était question de renforcer la résilience des petits
exploitants agricoles dans les zones d’intervention du Projet « Tirer parti des
solutions numériques pour l’amélioration de la résilience au relèvement post
Covid-19 des populations vulnérables du Bénin » (R2R).
Dans
ce cadre, 5 745 bénéficiaires dont 2 778 femmes (50,79 %) ont reçu des
formations sur la gestion post-récolte, l’utilisation des plateformes de
e-Commerce, le markéting digital, l’accès au marché, l’enregistrement des
produits sur les plateformes de e-Commerce, informe Donald Tchaou, responsable
de Tic Abc. Au moins, 4 266 bénéficiaires sont devenus de nouveaux utilisateurs
de l'application «Agriyara » après la formation initiale ouverte à tous et 2
500 abonnés sont devenus des utilisateurs actifs, ajoute-t-il. Au total, 13
utilisateurs ont vendu des produits de récolte à travers l’application.
La plateforme « Akvo Flow » du Maep est utilisée pour améliorer les statistiques sur le secteur agricole, salue Olaréwajou Eliab Biaou, directeur départemental de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche de l’Atacora. Mais avant, se félicite-t-il, la Ddaep-Atacora est la toute première à digitaliser depuis 2018 les enquêtes sur les emblavures, les productions, l’évolution des conflits entre agriculteurs et éleveurs, le recensement du cheptel bovin, et même une élection syndicale.
La technologie «Drone4Ag » aide les producteurs à identifier et localiser les plantes présentant des anomalies
La
Dsi/Maep a outillé les structures déconcentrées du ministère et des
organisations professionnelles agricoles (Opa), pour faire la collecte en leur
sein et renseigner directement la plateforme. « La plateforme Akvo flow nous
aide à constituer une base de données géoréférencées au niveau des cheptels
pour obtenir des statistiques fiables devant servir à planifier les actions »,
confirme Epiphane Kossi Quenum, chef service Règlementation et Contrôle à la
Ddaep/Atlantique. Toutefois, déplore-t-il : « Par endroits, certains éleveurs
sont réticents, craignant le fisc après le dénombrement de leur cheptel, et il
faut longuement leur expliquer le bien-fondé des opérations avant qu’ils n’acceptent
».
La
plateforme de gestion des équipements agricoles est particulièrement appréciée
par les propriétaires d’engins qui peuvent tracer leurs tracteurs et contrôler
où ils travaillent et leur position, ils peuvent même couper le moteur à
distance, note Damien Hounkpèvi, Ddaep-Borgou.
Le
maillon du contrôle des produits agricoles n’est pas en reste. Une plateforme
de gestion des échantillons (Ge) est mise en place au niveau du Laboratoire
central de sécurité sanitaire des aliments (Lcssa) de l’Agence béninoise pour
la sécurité sanitaire des aliments (Abssa). « La plateforme (Ge) permet un
meilleur suivi depuis l’arrivée de l’échantillon des produits jusqu’à la sortie
des résultats », informe Mathias Abléto, chef service des analyses
physico-chimiques au Lcssa. « Les travaux sont en cours pour la migration sur
le Web afin de permettre l’accès à distance aux résultats des analyses et ce,
avant la fin de cette année », indique-t-il.
Une
offre de porte-monnaie électronique nommée «agriwallet» est disponible.
Accueillie avec enthousiasme par les acteurs, la digitalisation des flux
financiers a permis aux producteurs membres des clusters de recevoir les
paiements directement de l’entreprise et d’avoir la possibilité d’épargner
progressivement pour acheter des intrants auprès d’un fournisseur de référence,
indique Aziz Sobabè, ancien directeur du Système d’information (Dsi) du Maep.
Cette solution a permis également la signature et l’exécution de contrats
intelligents « smart contracts » entre acteurs d’un même cluster: producteurs,
transformateurs, transporteurs, fournisseurs d’intrants. La solution a connu un
succès dans la filière riz, notamment à Covè, Zagnanado et Comè, se
souvient-il
Des initiatives visent à assurer une large diffusion des innovations et du savoir-faire du monde paysan d’une part, et à faciliter les échanges d’expériences entre professionnels et amateurs du secteur agricole autour des défis et enjeux liés à l’agriculture d’autre part. La Fédération des unions des producteurs du Bénin (Fupro) a initié les Rencontres internationales de films de courts métrages sur l’agriculture (Ricma). Depuis 2016, les Ricma regroupent plusieurs manifestations dont le Festival international de films et de communications sur l’agriculture (Fifa) doté de prix, la Plateforme annuelle de plaidoyer et d’échanges dans le secteur agricole (Papa), la Foire aux ressources agricoles, aux innovations paysannes et agro-alimentaires (Forain), le Salon des instruments et de services financiers agricoles et ruraux (Safir) et la Journée nationale de l’agriculteur béninois (Jna).
Un
Salon annuel des Technologies de l’information et de la communication (Tic)
pour l’agriculture (Ict4Ag) est dédié à la valorisation des nombreuses
solutions numériques agricoles au Bénin. Il est organisé par Tic Agro Business
Center (Tic Abc) et la Cnab et soutenu par le Maep et des partenaires du monde
agricole. L’ambition est de « faire du Bénin le carrefour de l’innovation
numérique dans le secteur agricole en Afrique francophone », projette
l’initiateur Donald Tchaou.
« C’est un projet pertinent, engagé et porteur d’impact pour les acteurs agricoles, grâce à sa contribution au renforcement de la conscience sur l’importance des Tic dans la stimulation de la croissance agricole et le renforcement de la résilience des agriculteurs face aux défis actuels », a laissé entendre Hermann Djoiri Imali Djetta, président de la Cnab, lors de la quatrième édition du salon qui s’est tenue fin 2023 sur le thème « Innovations numériques pour renforcer la résilience agricole »