La Nation Bénin...
La septième mandature de la Cour constitutionnelle a rendu
une trentaine de décisions durant ses 100 premiers jours d’exercice, davantage
marqués par des activités juridictionnelles. L’institution qui entend assurer
les missions constitutionnelles qui lui sont assignées, travaille actuellement
à la conception de son plan stratégique quinquennal.
Installée le 6 juin 2023, la septième mandature de la Cour
constitutionnelle a bouclé 100 jours d’exercice le 16 septembre dernier. Ces
100 premiers jours ont été marqués par des activités juridictionnelles, des
réajustements administratifs et quelques activités relevant des prérogatives du
président de l’institution.
Du point de vue juridictionnel, la septième mandature de la
Cour constitutionnelle a rendu vingt-six (26) décisions. Elle a, en effet, reçu
quatre-vingt-trois (83) dossiers en instance à sa prise de fonction et a enregistré
quatre-vingt-deux (82) nouveaux dossiers du 6 juin 2023 au 15 septembre 2023.
Après avoir prêté serment devant le président de la République et le bureau de
l’Assemblée nationale, les membres de la septième mandature de la Haute
juridiction se sont aussitôt mis à l’œuvre. Lors de leur première assemblée,
qui a eu lieu le même jour, ils ont procédé à la désignation du président et du
vice-président de l’institution. Il a fallu ensuite se pencher sur les recours
brûlants. La Cour a statué sur la régularité de la composition de ses membres
et sur d’autres recours pressants dont celui relatif à la désignation des
députés devant siéger dans les parlements régionaux et dans les autres
institutions nationales. La première audience de mise en état a eu lieu le mardi
13 juin 2023 et la première audience plénière le 22 juin 2023. Dans le
traitement des recours, la septième mandature adopte une démarche méthodique.
Pour s’imprégner de la jurisprudence constitutionnelle et rendre des décisions
consensuelles, les conseillers participent chaque semaine à des séances
d’échanges visant à étudier les textes et décisions antérieurs. Par ailleurs,
hormis les jours d’audience, la septième mandature a consacré une journée aux
discussions de fond sur les dossiers inscrits au rôle de la plénière. Cette
démarche permet à tous les conseillers d’examiner collégialement les rapports
et projets de décisions en vue de mieux les motiver et de les rendre plus
accessibles aux citoyens.
Au titre des activités administratives, la septième
mandature a procédé à l’adoption du Plan de travail annuel 2023 dont la
validation avait été retardée par les modifications procédurales et les
diligences relatives aux élections législatives sous la sixième mandature. La
Haute juridiction a également entrepris une revue de la gestion administrative
qui a notamment porté sur le circuit d’acheminement des courriers et des
recours reçus. Elle œuvre actuellement à la conception d’un plan stratégique
quinquennal incluant le plan d’actions de la mandature.
S’agissant des prérogatives spécifiques du président de la
Cour constitutionnelle, le Professeur Cossi Dorothé Sossa a entrepris, dès sa
prise de fonction et conformément à la tradition, une série de visites de
courtoisie aux différents présidents d’institutions de la République. Il a
également accordé des audiences à divers ambassadeurs et responsables de
structures étatiques et internationales?