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4e édition des Journées scientifiques de l’économie béninoise: Les défis de l’inclusion et de la résilience face aux chocs

Economie
Entre autres préoccupations, l’investissement dans le capital humain, la résilience face aux chocs multiples, l’endettement maîtrisé et la politique budgétaire innovante ont été abordés Entre autres préoccupations, l’investissement dans le capital humain, la résilience face aux chocs multiples, l’endettement maîtrisé et la politique budgétaire innovante ont été abordés

Les stratégies de développement économique et social inclusif au Bénin face aux chocs multiples sont au cœur de l’édition 2023 des Journées scientifiques de l’économie béninoise (Jseb) démarrée, ce jeudi 14 décembre à Cotonou. Les échanges seront sanctionnés ce jour par des conclusions et recommandations devant orienter les politiques.

Par   Claude Urbain PLAGBETO, le 15 déc. 2023 à 02h40 Durée 4 min.
#4e édition des Journées scientifiques de l’économie béninoise #Les défis de l’inclusion #la résilience face aux chocs

C’est parti pour les quatrièmes Journées scientifiques de l’économie béninoise (Jseb 2023) centrées cette année sur les stratégies de développement économique et social inclusif au Bénin face aux différents chocs économiques. Deux jours durant, les participants venus du Bénin, du Togo, du Burkina Faso, de la France, du Canada, des Etats-Unis, échangent sur des préoccupations actuelles telles que l’investissement dans le capital humain, la résilience face aux chocs multiples, l’endettement maîtrisé et la politique budgétaire innovante.

La pandémie de Covid-19, le conflit russo-ukrainien, la fermeture des frontières du Nigeria, l’instabilité politique dans la sous-région, la montée du terrorisme, sont autant de facteurs qui ont affecté l’économie béninoise et il convient de trouver des stratégies appropriées pour mieux y faire face, justifie Adéchina Elie C. Idohou, directeur général adjoint de l’Economie.

La succession de chocs et de crises tels que les catastrophes naturelles, les conflits armés ou les crises économiques et financières, au cours de la dernière décennie, a un impact significatif sur la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations Unies, appuie le représentant résident du Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud). Aouale Mohamed Abchir se réjouit du choix de la thématique centrale des assises. Comme conséquences, énumère-t-il, l’on observe la destruction des infrastructures, la perturbation des systèmes de santé et d’éducation, l’aggravation des inégalités existantes, l’augmentation de la pauvreté via la destruction des moyens de subsistance des populations vulnérables, les pertes d’emplois, les déplacements forcés sans oublier la dégradation de l’environnement.

Face à ces défis cruciaux, il importe que les échanges débouchent sur des pistes de solutions qui allient la théorie et la pratique afin de guider la décision publique pour un développement économique durable et équitable, préconise Hermann Orou Takou, directeur de cabinet du ministre de l’Economie et des Finances, procédant à l’ouverture des travaux. Les échanges devront permettre d’adresser des recommandations pertinentes, crédibles et opérationnelles visant à atteindre une croissance forte, inclusive et durable, insiste-t-il.

Nouvelles perspectives

La recherche scientifique se doit d’être un catalyseur essentiel pour l’élaboration de politiques éclairées, selon Josué Azandégbé, directeur adjoint de cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Les chercheurs ont la responsabilité de traduire leurs découvertes en actions concrètes qui peuvent stimuler l’innovation, la productivité et la compétitivité, lance-t-il.

L’une des innovations de cette édition, c’est l’institution d’une table ronde des décideurs sur le thème « Inclusion financière et résilience au Bénin ». Elle a permis de passer en revue les initiatives novatrices implémentées dans différentes structures pour améliorer non seulement leurs performances mais également promouvoir la finance inclusive et accroître les opportunités et services offerts par les Systèmes financiers décentralisés aux populations.

La conférence inaugurale du professeur Patrick Villieu de l’université d’Orléans en France a porté sur « La dette publique en Afrique subsaharienne : vers l’insoutenabilité ? ». Le communicateur a salué les efforts du Bénin, tout en soulignant que la stratégie d’endettement devra davantage mettre l’accent sur la viabilité globale de la dette, la mobilisation de ressources concessionnelles auprès des bailleurs, l’amélioration du profil de remboursement, la maîtrise des risques liés à la variation du taux d’intérêt, au refinancement de la dette, aux passifs contingents.

Ce vendredi, le professeur Gilles Dufrénot des Sciences Po Aix, France animera une conférence sur le thème  « Accès aux nouvelles technologies et efficacité de la croissance : Des disparités en Afrique », avant la cérémonie de clôture qui sera marquée par la remise du prix du meilleur article des Jseb 2023.