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Crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie après la destruction d’un drone malien

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Crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie Crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie

Le Gouvernement de la Transition du Mali a vivement réagi ce 6 avril 2025 à la destruction d’un de ses drones militaires, abattu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 près de la frontière algérienne. Dans un communiqué officiel, les autorités maliennes accusent le régime algérien d’un acte hostile, qualifié d’agression préméditée.

Par   Lhys DEGLA, le 07 avr. 2025 à 08h24 Durée 3 min.
#Crise diplomatique entre le Mali et l’Algérie
L’appareil, un drone de reconnaissance immatriculé TZ-98D appartenant aux Forces Armées et de Sécurité du Mali s’est écrasé dans la région de Kidal, précisément à Tinzaouatène, à 9,5 km au sud de la frontière Mali-Algérie. Une enquête ouverte a révélé que la liaison avec le drone avait été rompue à 10,2 km au sud de la frontière, confirmant que l’engin se trouvait bien en territoire malien au moment de l’incident. Le point d’impact est situé à 441 mètres du lieu de perte de liaison.

Selon les autorités maliennes, les dernières données transmises par le drone faisaient état de la présence de terroristes de haut profil dans la zone. L’aéronef serait tombé à la verticale, laissant supposer qu’il a été abattu par un missile sol-air.

Quelques heures après l’événement, le Ministère de la Défense algérien a revendiqué la destruction du drone, affirmant qu’il avait violé l’espace aérien algérien sur une distance de 2 km. Une affirmation rejetée en bloc par Bamako qui s’appuie sur les coordonnées précises du crash pour prouver que le drone n’a jamais quitté le territoire malien.

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Une crise ouverte

Le Gouvernement malien dénonçant une attitude hostile et condescendante du régime algérien a tiré des conclusions fermes de cet incident. Il accuse directement l’Algérie de complicité avec des groupes terroristes et de chercher à entraver les efforts maliens de neutralisation des menaces sécuritaires.

Trois mesures fortes ont été annoncées :
1. La convocation de l’Ambassadeur d’Algérie à Bamako ;
2. Le retrait immédiat du Mali du Comité d’État-Major Conjoint (Cemoc) ;
3. Le dépôt d’une plainte devant des instances internationales pour actes d’agression.

Le Gouvernement rappelle par ailleurs que le Mali a soutenu activement l’Algérie durant sa guerre d’indépendance, ce qui rend cette “agression” d’autant plus inacceptable.

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Riposte militaire et appel à la vigilance

Dans le sillage de cette attaque, les forces armées maliennes ont lancé des frappes ciblées contre plusieurs positions terroristes dans la région de Tinzaouatène et au-delà. Le Gouvernement affirme que ces opérations vont se poursuivre et pourraient s’intensifier selon l’évolution de la situation.

En conclusion, le Mali appelle le régime algérien à cesser de “servir de base arrière” au terrorisme régional, et à adopter une attitude responsable pour la paix et la sécurité.