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Maroc: Retraite du Conseil des Droits de l’Homme de l’Onu à Rabat

International
La «Retraite de Rabat» visait à promouvoir un dialogue approfondi autour de la  révision du statut du Conseil des Droits de l’Homme La «Retraite de Rabat» visait à promouvoir un dialogue approfondi autour de la révision du statut du Conseil des Droits de l’Homme

Récemment, une retraite du Conseil des Droits de l’Homme (Cdh) des Nations unies a eu lieu au Maroc. En organisant cet événement à Rabat, le Royaume chérifien crée à la fois une première pour le continent africain et souligne l’engagement actif et durable du pays en faveur de la promotion des droits humains au niveau mondial. La réunion était aussi une manière d’effectuer un point sur le travail accompli durant la présidence marocaine qui s’achèvera à la fin de l’année.

Par   Catherine Fiankan-Bokonga, Correspondante accréditée auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (Suisse), le 29 nov. 2024 à 07h07 Durée 3 min.
#Conseil des Droits de l’Homme (Cdh)

Le Royaume du Maroc compte à son actif un long parcours d’engagement dans l’élaboration des mécanismes du Conseil des Droits de l’Homme (Cdh), comme en témoigne son rôle de facilitateur pour l’Examen Périodique Universel (Epu) ou dans les processus de révision des organes de traités des droits de l’Homme. En collaboration avec le Liechtenstein et la Suisse, le Maroc a co-facilité des négociations clés, renforçant la structure et l’efficacité de l’architecture onusienne des droits humains. Ces efforts ont été reconnus par la communauté internationale, soulignant ainsi son dynamisme constant au sein de l’organe onusien créé en 2006. En janvier 2024, l’ambassadeur Omar Zniber, Représentant permanent du Maroc auprès de l’Onu à Genève, a été élu Président du Conseil des droits de l’Homme pour l’année en cours, lors d’un scrutin secret impliquant les 47 membres de cet organe intergouvernemental.

Ouverture de haut niveau

La «Retraite de Rabat», tenue les 21 et 22 novembre au sein du ministère des Affaires étrangères, visait à promouvoir un dialogue approfondi autour de la révision du statut du Conseil des Droits de l’Homme, conformément à la résolution de l’Assemblée Générale portant sur sa création. La séance d’ouverture a été marquée par les allocutions du ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, de son homologue du Bahreïn, le Dr. Abdullatif bin Rashid Al Zayani, invité spécial de l’événement, du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, l’Autrichien Volker Türk, et de l’Ambassadeur Omar Zniber, Représentant permanent du Royaume du Maroc auprès de l’Onu et président du Conseil des Droits de l’homme. On pouvait noter dans la salle des acteurs clés, notamment près de 50 ambassadeurs, représentants permanents, à Genève, des États membres, des coordonnateurs des groupes régionaux et politiques des Nations Unies, la Présidente du Comité de coordination des procédures spéciales et des Ong parties prenantes des travaux du Cdh. Le Bénin était représenté par l’Ambassadeur Angelo Dan, Représentant permanent adjoint et Chargé d’affaires a.i. Le chef des droits de l’homme a indiqué que le Cdh aura un rôle de plus en plus important à jouer dans un contexte international marqué par des turbulences.

Réflexions

Trois sessions thématiques ont abordé les principaux défis sur l’état et le devenir du Cdh. La première portait sur l’évaluation des principales réalisations du Conseil depuis sa création (mars 2006), ainsi que sur les défis auxquels il a été confronté. Les participants du 2e groupe se sont penchés sur la manière de renforcer l’efficacité du Cdh en adoptant de nouvelles méthodes de travail. Enfin, le troisième groupe s’est concentré sur le renforcement de la relation entre les instances des Nations Unies, notamment le Cdh à Genève et l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York, ainsi que les organisations onusiennes concernées par le développement. L’ambassadeur Omar Zniber s’est déclaré convaincu que le Conseil doit construire plus de ponts surtout avec les agences spécialisées telles que l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), le Bureau International du Travail (Bit), l’Organisation Internationale des Migrations (Oim) ou l’Union Internationale des Télécommunications (Uit).

Modèle de coopération et de dialogue

Le Maroc s’est distingué par son soutien à des initiatives majeures, telles que celle relative à la Convention Contre la Torture (Cti) et celle sur les Disparitions Forcées (Cedi). Il a également piloté des résolutions innovantes, notamment pour lutter contre les discours de haine, adoptées par l’Assemblée Générale de l’Onu. Fort de son adhésion à neuf des dix principales conventions internationales relatives aux droits de l’Homme, le Royaume continue de conjuguer actions nationales et initiatives internationales pour relever les défis contemporains, tels que le droit à un environnement sain et l’impact des nouvelles technologies. Avec une présidence très active et dynamique tout au long de l’année en cours, le Royaume donne l’exemple de la manière de coupler héritage culturel et initiatives novatrices pour renforcer le système international des droits humains. A travers cette retraite, le pays consolide son rôle de pilier régional et international dans la protection et la promotion des droits de l’Homme, confirmant une fois de plus sa position en tant qu’acteur clé au sein des Nations Unies.

Catherine Fiankan-Bokonga