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Accès à l’eau potable: Des avancées et des défis

Région
Lorsque surviennent des défaillances sur les conduites d’eau,  l’équipe technique intervient Lorsque surviennent des défaillances sur les conduites d’eau, l’équipe technique intervient

Des communes de l’Atacora à l’épreuve de l’accès à l’eau potable gardent leur souffle au regard des avancées dans le secteur. Grâce à divers mécanismes en cours de mise en œuvre, certaines localités de ce département sont de mieux en mieux desservies. mais il faut plus d’efforts pour relever le défi d’une couverture intégrale de ce département.

Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 07 août 2023 à 16h41 Durée 3 min.
#eau potable
C’est un exploit désormais, pourrait-on dire, en matière de fourniture d’eau potable dans le département de l’Atacora. Certes, des difficultés subsistent par endroits, mais des communes de cette région montagneuse sont de mieux en mieux desservies. L’indisponibilité de l’eau par endroits, selon les explications de Raïmi Boukari, directeur départemental Atacora-Donga de la société de distribution de l’eau, est liée entres autres au relief très accidenté de la ville de Natitingou. « La ville est composée d’une zone haute et d’une zone basse qui est facilement desservie. La zone haute est desservie avec plus d’efforts. Et c’est là qu’intervient la disponibilité d’énergie », explique-t-il. Il informe que l’activité de distribution d’eau est une activité délicate et complexe. Les plus importants intrants dans cette activité sont l’eau et l’énergie électrique. Dans la ville de Natitingou, la ressource d’eau disponible est insuffisante. Le volume d’eau produit avec cette de ressource est distribué dans une ville à relief très accidenté, selon ses explications.
Les populations des zones hautes ont de l’eau la nuit. Il justifie cela par un mini délestage pour leur permettre d’avoir de l’eau un jour sur deux. Il arrive que des abonnés recueillent de l’eau colorée à leur robinet. Ce phénomène est lié à la distribution et non à la production. Il s’agit d’un phénomène ponctuel dû au fait que les conduites d’eau de la société sont sous terre. « Lorsque surviennent des défaillances sur les conduites d’eau, informe-t-il, l’équipe technique intervient sous terre tout en prenant des dispositions pour éviter l’intrusion de la boue dans les canalisations. Une certaine quantité peut échapper et s’introduire. Des dispositifs existent sur nos réseaux pour évacuer ces boues. Lorsqu’un client se situe entre le point de défaillance et le point de vidange chargé d’évacuer ces eaux impropres à la consommation, il peut observer cette coloration», a détaillé Raïmi Boukari. Il conseille de laisser couler quelques secondes cette eau impropre qui ne surcharge pas la facture, car le gouvernement a subventionné le coût de l’eau. Elle est à 198 francs le m3, soit 1 000 litres pour la première tranche. Il rassure que les dispositifs sont désinfectés avec des produits selon les normes de l’Oms pour qui l’eau est un liquide exempt de agents pathogènes.    

Des défis à relever

Il y a bien des défis à relever pour assurer une large fourniture d’eau à la population. Les efforts déployés et le mécanisme de distribution d’eau soutenus par les partenaires rassurent. Dans le communiqué de presse n°2022/088/Afw, en date du 30 juin 2022, la Banque mondiale a approuvé un financement additionnel de 250 millions de dollars de l’Association internationale de développement (Ida) pour permettre au Bénin de poursuivre son vaste programme d’accès à l’eau pour les habitants des zones rurales. Il y est mentionné que plus de trois millions de personnes en zone rurale pourront bénéficier de l’eau potable grâce à ce financement. « Cette nouvelle opération axée sur la performance (PforR en anglais) vient consolider le programme d’accès universel à l’eau potable en milieu rural, baptisé ‘’Aqua-vie’’. Elle permet d'augmenter l'accès au service d'approvisionnement en eau à travers des branchements à domicile et des bornes-fontaines et de fournir un service d’eau de qualité assuré par des professionnels. Grâce à ce financement additionnel, 80 nouveaux systèmes d'approvisionnement en eau en milieu rural multi-villages seront réalisés pour compléter les 126 en cours de réalisation», précise le communiqué. 
Le communiqué de la Banque mondiale indique que la mise en œuvre du programme ‘’Aqua-vie’’ a déjà contribué à améliorer significativement les systèmes d’approvisionnement en eau en milieu rural au Bénin. En 2022, la couverture moyenne des services en eau dans les zones rurales s'élève à 73 % à l'échelle du pays contre 42 % en 2017. Axé sur la performance, le programme fournit un cadre pour mobiliser des financements publics et privés additionnels en faveur des populations rurales. 
Cet appui contribuera aux efforts du gouvernement pour rendre disponible l’eau potable sur toute l’étendue du territoire dans un avenir proche, se réjouit Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances et de la Coopération. « Ce financement additionnel est un soutien important au Programme d’action du gouvernement 2021-2026 et au Programme national d’approvisionnement en eau en milieu rural » ■