La Nation Bénin...
Assurer l’accès de ses populations à des services
d’assainissement et d’hygiène adéquats, en œuvrant pour devenir une commune
sûre, propre, résiliente et durable. C’est l’une des motivations qui ont
souvent guidé la commune de Banikoara dans ses choix. Malgré un passage à vide,
elle n’a jamais renoncé à son combat de faire entretenir un cadre de vie sain
et écologique sur son territoire.
Il est facile d’être premier. Mais, ce qui parait le plus
difficile, c’est comment s’y maintenir. Cela est d’autant plus vrai avec la
commune de Banikoara qu’il y a quelques années, elle avait commencé par
présenter des signes de relâchement, après avoir remporté le concours de la
ville durable au Bénin organisé par le ministère du Cadre de vie au profit des
communes qui se préoccupent de l’atteinte des Objectifs de développement
durable liés à l’environnement et aux villes durables.
En effet, Banikoara faisait partie des communes les plus
propres du Bénin. C’est ce qui lui avait d’ailleurs permis de remporter
plusieurs distinctions ou prix. A l’époque, elle offrait également l’occasion à
ses arrondissements de rivaliser entre eux en matière de propreté. Mais, au fil
du temps, elle s'est malheureusement
départie de cette bonne habitude.
« C’est après avoir initié de nombreuses activités qui
contribuent au maintien de la propreté dans les quartiers de ville et les
villages que notre commune avait gagné ce prix. Le concours quartiers propres
avait mobilisé les jeunes et les femmes autour du nettoyage de leurs
localités», rappelle le maire Bio Sarako Tamou. « Nous avons également fait
détruire des dépotoirs sauvages sur toute l’étendue du territoire communal,
mobilisé la collecte des déchets solides et ménagers », ajoute-t-il.
Des dispositions en cours
A cela s’ajoutent les plantations communales avec
aujourd’hui la forêt communale de Ouagou qui est un exemple palpable. C’est une
forêt de plus de 15 ha que nous avons créée », poursuit-il. « C’est de la
verdure avec beaucoup d’espèces végétales comme le Mélina, le Caïlcédrat et
autres que la mairie a fait planter et sécuriser », détaille-t-il. « Mais il
faut reconnaître que les ardeurs ont baissé un peu aujourd’hui », a avoué le
maire. N’empêche que, informe l’autorité, le Conseil de supervision vient déjà
d’instruire le secrétariat exécutif afin que des mesures soient prises pour
assurer la salubrité, d’abord dans l’enceinte de la mairie. « Ce qu’il y a, en
termes de verdure et d’espaces verts dans l’enceinte de la mairie, nous
l’avions fait pour réaffirmer notre engagement de voir Banikoara devenir une
commune verte. C’est également pour montrer que, malgré le climat peu favorable
au développement ou à la croissance des arbres, nous pouvons entretenir un
cadre de vie sain et écologique », insiste-t-il. « Il faut que cette dynamique
continue et s’introduise dans les habitudes de nos populations. Lorsque, dans
le cadre de leurs activités agricoles, il leur arrive de couper des arbres,
qu’elles n’oublient pas d’en planter d’autres. Il en va de la vie au niveau de
la commune », conseille au passage le maire.
En effet, pour permettre à la commune de retrouver cette
place qui était la sienne, les dispositions sont déjà en train d’être prises.
Il s’agira, assure le maire, de relancer les activités visant l’assainissement
et la gestion des déchets, pour le bien-être des populations. « Ce n’est pas la
journée nationale de l’arbre ou les campagnes nationales de reboisement que
nous devons attendre, avant de prendre conscience de la situation », avertit le
maire. « C’est pour que, même si ce concours villes durables revient à nouveau,
Banikoara puisse l’emporter et reprendre sa place de première commune »,
s’empresse-t-il de préciser.