La Nation Bénin...
Toujours dans la dynamique du développement des grandes plantations, le ministre chargé de l’Agriculture, Gaston Dossouhoui, a lancé, vendredi 2 juin dernier à Zangnanado, la 4e édition de la campagne de plantation de palmier à huile sélectionné.
Selon des études récentes, la filière palmier à huile regorge de plusieurs produits et sous-produits commercialisés au Bénin et vers le Nigeria. Ainsi, elle dispose de plusieurs chaînes de valeurs. Mais les produits phares sont l’huile de palme, l’huile palmiste et l’alcool de vin de palme. Cependant, la graine germée pour l’export, les plants pour l’export et les savons dérivés de l’huile de palme pour le marché national sont aussi non négligeables.
Le palmier à huile produit en moyenne 10 tonnes de fruits à l’hectare à l’âge adulte (entre 9 et 20 ans), loin devant plusieurs autres oléagineux comme le soja et le tournesol. Ce rendement de fruits permet d’avoir, en plus des 3,74 tonnes d'huile de palme par hectare, 0,4 tonne d'huile de palmiste et 0,4 tonne de tourteau de palmiste. Le tourteau de palmiste est largement utilisé dans le secteur de l'énergie et de l'alimentation animale. L'huile de palmiste est un ingrédient largement utilisé sur le marché des soins corporels.
En mettant en marche le Programme national de développement de la filière palmier à huile, le gouvernement du Bénin veut accompagner les acteurs de cette filière à reprendre l’entier contrôle de la production d’huile de palme. Et pour un meilleur rendement, il faut une amélioration qualitative des plants de semence. Bien qu’on puisse trouver beaucoup de différences dans les méthodes de production de l’huile de palme, d’un pays à l’autre mais aussi dans chaque pays, il est possible de rendre plus productifs les plants. Cette amélioration passe par la performance de la filière palmier à huile avec l’installation d’au moins 25 000 nouveaux hectares, l’amélioration d’au moins 20 % du rendement moyen en 2025 et l’amélioration de la transformation par la raffinerie et la savonnerie pour la satisfaction du marché national, voire régional. Toutefois, la vision de la filière est que
« d’ici 2030, le niveau de vente de l’huile de palme, de l’huile de palmiste et des savons dérivés produits selon les normes de durabilité au Bénin, s’est accru de 50 % sur le marché national et dans la sous-région ouest-africaine ».
A Zangnanado, le ministre Gaston Dossouhoui a lancé un appel aux différents acteurs de la filière à se professionnaliser, notamment les pépiniéristes, afin de s’inscrire dans la durée. Il est temps qu’au Bénin, le palmier à huile renaisse de ses cendres et retrouve ses heures de gloire pour le bonheur de notre économie