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Compétences sur le marché de travail: Le Certificat de qualification professionnelle comme une boussole

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Le Certificat de qualification professionnelle comme une boussole Le Certificat de qualification professionnelle comme une boussole

La formation professionnelle de plus en plus renforcée au Bénin vise à faciliter l’accès des compétences demandées par le marché du travail. Sous le gouvernement de la Rupture, plusieurs innovations ont été apportées au Certificat de qualification professionnelle (Cqp) initié en 2005. 


Par   Alexis METON A/R Atacora-Donga, le 24 juil. 2023 à 06h49 Durée 3 min.
#le marché de travail #Compétences
L’accès au marché du travail exige des qualifications professionnelles. Un enjeu pour le gouvernement qui multiplie les stratégies en la matière. À travers le Certificat de qualification professionnelle (Cqp) obtenu suite à un test donnant accès à une formation duale débouchant sur l’obtention dudit certificat, des jeunes se renforcent au mieux.
 Jean-Pierre Bio Yara, directeur de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, explique que le Certificat de qualification professionnelle (Cqp) est un diplôme d’Etat, bâti sur un modèle d’apprentissage. Il constitue le premier modèle de formation duale qui intègre l’entreprise et le lieu de formation instauré au Bénin depuis 2005. «Mais dans les faits, nous avons constaté que cela ne suivait pas la démarche définie. C’est pourquoi, sous la Rupture, nous avons revu la démarche de formation pour le Certificat de qualification professionnelle puisqu’il faut renforcer la compétence des jeunes», explique le directeur. 
Au terme de sa formation duale, le titulaire du Certificat de qualification professionnelle, selon Jean-Pierre Bio Yara, doit être capable d’intégrer directement une entreprise. Il peut aussi en créer lui-même. Tout ceci est basé sur le Plan national de développement 2018-2025 qui a identifié des secteurs économiques porteurs pour le pays. Il faut dire que quatorze mille sept candidats ont pris part au test donnant accès au Cqp, samedi 15 juillet dernier, sur toute l’étendue du territoire national. Après la proclamation des résultats, deux mille jeunes seront sélectionnés et mis en formation sous la subvention du Projet d’inclusion des jeunes (Prodij) financé par la Banque mondiale. Ils seront répartis dans des centres qui sont déjà en relation avec les entreprises pour démarrer la formation, a-t-il. La formation, indique-t-il, va durer trois ans pour certains, dix-huit mois ou vingt-quatre mois pour d’autres, selon le métier choisi.    
À en croire Cyriaque 
Ahouanvoédo, secrétaire exécutif du Fonds de développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca), ces deux mille jeunes comptent pour la première cohorte de dix métiers prioritaires identifiés dans les secteurs porteurs du Plan national de développement. Elle sera suivie d’une deuxième cohorte de deux mille jeunes qui seront formés dans cinq métiers porteurs à identifier pour leur permettre de bénéficier de l’appui du Prodij. « Ce projet vient en appui au gouvernement pour mettre en œuvre la Stratégie nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Dans ce processus, il est question de faciliter l’accès des jeunes au développement des compétences demandées par le marché du travail afin d’assurer l’exercice d’un certain nombre de métiers », rassure Cyriaque Ahouanvoédo. Le Fodefca dont il a la charge assure la valorisation des ressources humaines, par le financement d’actions de formation dans le secteur privé formel et informel. Dans le secteur informel, il est question, indique le secrétaire exécutif du Fodefca, d’appuyer la formation des jeunes qui entrent dans les dispositifs de formation professionnelle par apprentissage. Ceci n’est qu’une formation par alternance pour leur permettre de développer un certain nombre de compétences pour l’exercice des métiers dans le secteur de l’artisanat. 
« La formation professionnelle est un des leitmotivs du système gouvernemental coiffé par le président Patrice Talon qui, dans son élan, veut que désormais nous soyons d’une grande technicité pour répondre à l’ère actuelle sur le plan international », a martelé Euloge Dossou-Guin, proviseur du lycée technique de Natitingou.