La Nation Bénin...
Le préfet de l’Atacora invite les acteurs
communaux à privilégier le dialogue inclusif. Lors de sa tournée statutaire
démarrée, le 30 octobre dernier, dans les communes de son département, elle a
insisté non seulement au niveau de Kouandé, Kérou et Péhunco mais également
dans la Pendjari sur ce principe sans lequel le développement attendu des
communes ne peut être effectif.
Au cours de son périple dans les communes de l’Atacora,
dans le cadre de la tournée statutaire qu’elle a démarrée, lundi 30 octobre,
Lydie Déré Chabi Nah souligne la nécessité d’un dialogue entre les acteurs
communaux. Pour le préfet, le dialogue inclusif entre les acteurs est gage d’un
développement harmonieux des communes. Cette tournée qu’elle effectue avec les
membres de la Conférence administrative départementale a été une occasion pour
rappeler ce principe aux conseils communaux. « Je vous exhorte au dialogue
constructif pour le développement des communes. Que le conseil communal ouvre
un espace de dialogue inclusif avec les différentes forces sociales et
professionnelles, en l’occurrence les agriculteurs et les éleveurs dont la
complémentarité est constamment compromise sur l’autel des intérêts
professionnels », a martelé le préfet Déré Lydie Chabi Nah à son passage dans
les communes de son département.
Elle en a profité pour attirer l’attention des chefs de village à travailler
également pour contenir les mouvements de radicalisation et à avoir de très
bons comportements pour aider les forces de sécurité et de défense à réussir
leur mission de sécurité des personnes et des biens. Les chefs de village
doivent veiller à déclarer la présence de tout étranger aux autorités dans le
respect de la coproduction de la sécurité. Au regard des situations peu
reluisantes relevées par l’autorité dans la mise en œuvre des réformes dans le
secteur, par endroits, elle n’a pas cessé d’inviter à un dialogue franc et
inclusif entre les différents acteurs ainsi qu’à des actions pour accompagner
le gouvernement. Les maires doivent, au dire du préfet, s’investir à mobiliser
les ressources pour accompagner les efforts du gouvernement dans les domaines
de la sécurité, de la santé et de l’éducation. Plusieurs infrastructures
réalisées dans les communes sont à entretenir pour leur durabilité, comme le
mentionne le préfet notamment à Natitingou, vitrine de l’Atacora. Elle attend
plus d’engagement et d’attention de la part du conseil communal pour le
développement urbain harmonieux et pour la visibilité de cette commune qui
bénéficie du projet Asphaltage. « En 2023, Natitingou n’a toujours pas le
contrôle absolu de l’occupation des sols à travers la délivrance des permis de
construire. Natitingou, chef-lieu de département, a bénéficié de plusieurs
projets gouvernementaux dont le projet Asphaltage ayant aménagé plusieurs rues
urbaines et facilité la mobilité des usagers. Ce projet réalisé à coup de
milliards de francs Cfa devrait s’accompagner des efforts locaux d’entretien et
de sauvegarde à des fins d’exploitation durable. Mais l’on constate que les
rues asphaltées sont devenues des réceptacles de déchets solides et ménagers si
elles ne sont pas érigées en débits de boissons ou autres centres de commerce
informel », a dénonce le préfet. Elle déplore aussi le manque d’entretien des
plants longeant les rues asphaltées ainsi que le manque d’engagement des élus
dans l’opération de libération des voies publiques. Le préfet invite les
autorités communales de Natitingou à s’impliquer dans la gestion de la gare
routière en mettant fin au stationnement et au chargement hors parc. « Vous et
moi clamons tous notre privilège et notre fierté de résider à Natitingou, cette
belle cité dont le centre-ville représente le quartier général des entrepôts de
l’essence de contrebande. Parce que la protection divine nous couvre, cette
substance liquide inflammable continuera par côtoyer nos habitations et
services publics. Le secteur peut continuer d’occuper une partie de la main
d’œuvre infantile », dénonce le préfet. Elle rappelle que ces quelques lignes
dressant la chronique des réalités sociales doivent inciter à l’action, à un
changement de paradigme dans le statut d’autorités déconcentrées ou locales, de
représentants de la société civile ou encore de citoyens responsables.