La Nation Bénin...
La
communauté baatonu est décidée à valoriser et à révéler davantage ses
potentialités culturelles. C’est dans ce cadre que les états généraux du Barutem
ont eu lieu, du 16 au 18 mai dernier à Nikki. La rencontre a réuni de nombreux
acteurs culturels, cultuels, cadres et experts urbanistes, gestionnaires des
villes patrimoniales de ladite aire culturelle. Ils ont réfléchi autour de cinq
axes stratégiques relatifs aux problèmes qui plombent le développement de la
culture baatonu.
Les
états généraux de l’aire culturelle du Barutem se sont tenus du 16 au 18 mai
dernier à Nikki. Ils ont permis de formuler des actions d’opérationnalisation,
des orientations et des choix stratégiques afin de contribuer au développement
socio-économique des populations de cette aire.
Appréciant l’organisation de ces assises, le directeur départemental de la Culture, des Arts et du Tourisme du Borgou et de l’Alibori, Mamadou Garoun’Douro Bagoudou, a souhaité que des résolutions en sortent pour le développement de la culture baatonu. « Je reste convaincu que la richesse de cette culture est une ressource inestimable et un trésor dont la valeur dépasse largement ses frontières géographiques », a-t-il indiqué.
L’objectif poursuivi, rappelle Ali Amadou Barassounon, membre du comité technique des états généraux, c’était l’élaboration du Programme de développement culturel du Barutem (Pdec-Barutem). « Il s’agira de faire de notre culture le deuxième pilier pour booster le développement socio-économique de l’aire de Barutem », explique-t-il. « C’est suite au constat fait et qui montre qu’un grand pan de la culture baatonu est en train d’être laissé pour compte que ces assises ont été initiées », précise-t-il.
En
effet, au cours des assises, les réflexions ont été menées autour de cinq axes
stratégiques. Le premier a consisté à voir dans quelles mesures, il faudra
promouvoir la langue baatonu afin qu’elle soit enseignée dans les écoles et
établissements scolaires. Un autre axe examiné a porté sur le développement du
tourisme culturel. Ailleurs comme au Sénégal, en Tunisie et au Mali, détaille
Ali Amadou Barassounon, il rapporte des devises à l’économie.
Le troisième axe est relatif à l’organisation et à la célébration des fêtes traditionnelles de la Gaani et le Donkorou. « Il y a beaucoup de nos valeurs traditionnelles et danses qui disparaissent. Comment allons-nous procéder pour les sauvegarder ? » s’inquiète Ali Amadou Barassounon. Quant au quatrième axe, il s’agit du développement de la culture baatonu. «Afin de pouvoir parler le même langage, il va falloir que nous puissions arriver à standardiser un certain nombre de pratiques au niveau de cette culture. Il faudrait que le bariba de Banikoara et ceux de Bembèrèkè, Nikki, Kouandé, Sinendé arrivent à avoir les mêmes explications par rapport à certaines réalités de leur culture. Ce qui exige leur capitalisation », propose-t-il également. D’où, selon lui, l’importance du cinquième axe qui concerne l’apport des Techniques de l’information et de la communication (Tic), des radios locales, des télévisions, de la bibliothèque numérique, des sites web et bien d’autres. Ces moyens de communication, pense-t-il, ont leur partition à jouer par rapport à la valorisation des différents aspects de la culture baatonu.